Pour clore cette édition du festival Coup d’Gueule, la Mère en Gueule a proposé, le spectacle ExOde, concert-récit de vie de Matias Chebel de la compagnie Zumbo, une ode en musique pour tous les exilés, à l’auditorium des ateliers du jour quasiment plein.

 

« Je suis Ma-ti-as, avec un accent sur le i, sans h, un seul t. Je suis Matias, je suis migrant ».

En effet, Matias Chebel est né à Buenos Aires, un « quatre quarts », dit-il, issu d’une famille de plusieurs origines : amérindienne (Ava), italienne, espagnole et libanaise.

Il raconte son parcours, nourri de sa propre expérience d’exilé : « il faut être courageux pour tout oublier ».

Il prend le parti de la Fraternité. « Entre colon ou esclave, je choisis vous, nous, la Fraternité ».

 

Un récit empli d’humanité dédié à tous ceux qui s’apprêtent à partir ou qui sont déjà sur la route pour devenir des étrangers.

 

Matias Chebel se déplace, chante et parle devant un grand écran en fond de scène sur lequel sont projetées des photos de famille, des titres, des citations, des vidéos.

Matias Chebet alterne les textes et les chansons en plusieurs langues. Il est accompagné par un duo de musiciens, eux-mêmes exilés : Élie Maalouf, né au Liban, au piano, au buzuq et Marc Vorchin, né aux Antilles,  au saxophone, à la clarinette, à la flûte et aux percussions.

L’idée est que chacun aspire à une vie meilleure, quittant la violence politique et économique, un pays où le mal n’existe pas tout comme l’imaginaient certains peuples amérindiens.

 

J.L Pradines