Parenthèse poétique
"Honneur aux combattants"
Honneur aux combattants
Alors que la douceur d’un beau matin d’été
Donnait à la vie une simple intensité,
La terrible nouvelle partout se répandit
Laissant les gens totalement anéantis.
La déclaration de guerre absurde et odieuse
Frappait des existences pacifiques et heureuses.
Contraints et forcés, la dure mobilisation
Imposa aux hommes de délaisser leurs maisons.
Des femmes et des enfants réunis dans la douleur
Voyant tout à coup s’évaporer le bonheur…
Des familles déchirées sous les cris et les pleurs
Plongeant dans les dédales sombres du malheur…
Longs mois et années pour ces valeureux soldats
Passant implacablement de vie à trépas
Qui, sous le feu des canons et de la mitraille,
Ont péri vaillamment sur les champs de bataille.
Verdun, la Marne, la Somme ou le chemin des Dames…
Y résonnent encore le souvenir de leurs âmes,
De leurs serments au service de la liberté,
De leurs appels à sauver la fraternité.
C’est dans la fraîcheur d’une soirée d’automne,
Au gré des feuilles mordorées qui tourbillonnent,
Que fut signé ce tant attendu armistice
Mettant une fin à leur douloureux supplice.
De rouges coquelicots, sur la terre apaisée,
Ecartent largement leurs corolles enflammées,
Comme pour dire à ces héroïques combattants
La gratitude du peuple reconnaissant.
Daniel Meunier