Montceau-les-Mines : Festival BAM
Une deuxième soirée électrique et fédératrice
Vendredi soir, la salle Bourdelle a réuni plus de 500 spectateurs pour la deuxième soirée du BAM Festival 2025. Trois univers différents, trois artistes aux styles contrastés, mais un point commun : une énergie qui a conquis le public montcellien.
Chevelure en bataille, silhouette désinvolte, visage poupin, voix grave et magnétique : Sam Sauvage, 24 ans, a ouvert la soirée avec une intensité qui a immédiatement capté l’attention. Difficile de classer ce jeune auteur-compositeur autodidacte : entre rock, new wave, pop et chanson française, son style rappelle autant Benjamin Biolay que Pete Doherty, avec des éclats proche d’Etienne Daho. Mais au-delà des influences, c’est sa singularité qui frappe.
Sur scène, il est une boule d’énergie : gestuelle instinctive, coffre impressionnant, justesse des intentions. En un set, Sam Sauvage a confirmé qu’il est bien plus qu’une promesse — un véritable performeur, déjà capable de rallier un public entier. Les Montcelliens, conquis, lui ont réservé une ovation enthousiaste.
Après l’énergie débordante de Sam Sauvage, le chanteur britannique Charlie Winston a offert une respiration élégante et nuancée. Accompagné de ses brillants musiciens, il a déroulé son univers folk métissé avec un charisme sobre et une générosité intacte.
Moins fougueux que son prédécesseur, mais tout aussi captivant, Winston a construit un lien chaleureux avec la salle, et le désormais mythique « Like a Hobo » a été repris en chœur par tout le public, toutes générations confondues. Une parenthèse complice, entre douceur et énergie, qui a parfaitement équilibré la soirée.
Pour clore cette deuxième soirée du BAM, place à Youssoupha, qui a littéralement enflammé la salle. Véritable bête de scène, il a déployé une énergie incroyable, combinant flow percutant, textes engagés et interaction constante avec le public.
Le rappeur a multiplié les échanges, transformant le concert en dialogue permanent. Sur « On se connaît », il a fait taper des mains toute la salle, créant une communion rare et festive. Entre intensité, générosité et chaleur humaine, Youssoupha a signé un final en apothéose, laissant le public absolument galvanisé.
La fête continue ce samedi avec la traditionnelle foire aux grattons le matin, et les concerts de Kaza et Nej’ en soirée, pour conclure en beauté cette édition 2025.
Nicolas Gidaszewski