Montceau-les-Mines – La Cie À l’envers de soi
Un grand moment avec « Manière, une fille simple »

La compagnie À l’envers de soi a présenté « Manière, une fille simple » à l’Embarcadère, une adaptation du roman de Joël Bastard.
Une sortie de résidence d’une très belle tenue ce vendredi soir à l’Embarcadère qui a ravi l’auditoire.
La performance de la comédienne Sophie Pernette, dans le rôle de Myriam, a fait l’unanimité. Elle tient le personnage de bout en bout d’une manière extraordinaire, sans faiblir, sans perdre le fil et embarque le spectateur dans l’ombre de ses secrets.
La scénographie et la mise en scène au cordeau permettent à la comédienne de prendre toute la mesure du personnage, de délivrer et de sublimer le texte de Joël Bastard.
L’adaptation cohérente et respectueuse de Samuel Jaudon, la mise en scène de Martine Sénéchal, juste et précise, une interprétation sensible, puissante et habitée de Sophie Pernette, font de cette création un vrai grand moment de théâtre où rires et émotions côtoient poésie et réalisme troublant.
Serait-ce la création de la maturité ?
Manière est une jeune fille simple d’esprit, attardée, retardée, avec sa propre vision du monde. La parole de Manière est innocente, désarmante de vérité, de bon sens et d’actualité sur la vie.
Les hommes venaient la fouiller sans sa permission…
« Son sang, il se mélangera avec l’eau des fleurs »
« J’étais dans les chiffres dans ma tête et je devenais floue ».
« Donnez-moi une pâtisserie comme ma robe ».
« Vous êtes beaucoup plus belle que votre reflet ».
« Je ne sais pas ce qui est en dedans moi. Tout va trop vite. On est toujours bien caché dans sa tête ».
En fin de représentation, Martine Sénéchal a salué l’auteur, Joël Bastard, présent pour cette première en public et remercié la formidable équipe technique de l’Embarcadère pour leur professionnalisme et leurs compétences : Christophe Renon, Nicolas Gonnachon, Benjamin Letot, Christophe Leusiau, Florent Rhéty sans oublier l’équipe administrative et également Julien Clar, artiste plasticien pour sa collaboration.
J.L Pradines
























