Un bijou que ses propriétaires ne peuvent même plus « offrir » au grand public. Explication !

 

 

 

Partout où l’on passe sur les communes de Blanzy, Saint Eusèbe, de Gourdon, de Mont Saint Vincent, de Marigny bien sûr, on le voit ce magnifique château, perché sur son promontoire et qui semble jouer à cache-cache derrière les peupliers, les chênes, les cèdres ou autre châtaigner (il y en a un qui a plus de 500 ans).

 

 

 

 

 

 

 

Et lorsque, comme nous, on a eu le privilège d’être près de lui, les paysages dont il autorise la vue sont d’un sublime difficile à décrire.

Tout près du Mont Saint Vincent, il est situé au dessus d’une vieille route qui conduisait, il y a longtemps de Chalon-sur-Saône à Charolles..

 

Appartenant à son origine aux comtes de Chalon vers 1100, l’architecture la plus ancienne est un Donjon-logis roman qui garde encore aujourd’hui son état d’origine, à l’exception de la porte située au rez de chaussée qui a été ajoutée au 17ème siècle. C’est au 15ème siècle que fut construit un grand logis qui, hélas brûla en 1904.

 

 

 

 

 

 

Au 17ème siècle fut rapportée la partie nord, et c’est dans les années 1850-1870 qu’intervint la modification du logis en « moderne-néo gothique ».
La tour ronde surélevée est du 19ème siècle.
Le bas de galerie du 17ème est superbe et son étage est du 19ème .

 

 

 

 

 

 

On note donc les différentes périodes de construction, de modifications, de rénovations. Des recherches très sérieuses et documentées ont été menées et sont répertoriées dans un ouvrage que nous vous conseillons de consulter et qui vous donnera toutes les informations sur l’histoire architecturale de l’édifice . Il s’agit de l’ouvrage :

« Les Châteaux forts d’Europe » N° 39-40, 2006. (le Château de Marigny, en Chalonnais, Saône et Loire).

 

 

 

 

 

 

Dans ce livre, Gilles Auloy a réuni les textes réalisés en collaboration avec Laurence Blondaux, Guy Charleux, Jean Cornillon, Max Josserand, Michel Maerten, Charles-Laurent Salch, Roland Soufflet, Joël Traunecker, Jean Vallet.
La préface est de Jean Girardon.

 

Vous trouverez aussi dans cet ouvrage l’histoire de ce château avec ses différents propriétaires parmi lesquels, il faut bien l’avouer, on a tendance à se perdre, tant les successions, les conflits , les amours même étaient compliqués. Quel admirable travail de recherche !

 

 

 

 

 

 

Modestement, nous avons voulu, en mettant ce « monument » en avant, faire envie aux passants, aux visiteurs, de l’appréhender en tant que témoin actif du temps qui passe et aussi de l’intégrer dans la beauté de notre paysage.

Les propriétaires des lieux sont depuis 1966 le couple Pat et Jean Cornillon. Pour eux, ce fut le coup de cœur et la concrétisation d’un rêve. Depuis l’acquisition, ils ne ménagèrent pas leur peine pour restaurer l’endroit et ils y séjournent, le plus souvent entourés de leur famille , leurs deux filles, leurs gendres  et leurs trois petits enfants, sachant que la fille ainée est décédée, il y a trois ans des suites d’une cruelle maladie et cet évènement a beaucoup marqué la famille.

 

 

 

 

 

 

Jean est retraité, il était médecin spécialiste Pneumologue et Allergologue à Lyon. Il est très intégré dans la vie sociale du village et connaît « tout le monde » avec qui il entretient d’excellentes relations.

 

L’entendre parler de son château est non seulement un privilège, mais aussi un plaisir. Par exemple, quelle fierté se lit sur son visage, dans ses expressions, quand il évoque le pont levis en nous montrant ce qu’il reste du mécanisme !

 

Pendant quelques années, il a accueilli gratuitement lors de la journée « dite du Patrimoine » des milliers de visiteurs et a dû se résoudre, à contre cœur, à interrompre ces visites au vu des sommes demandées par son assureur pour couvrir le risque de Responsabilité Civile…. Quel dommage !

 

 

 

 

 

 

En tous cas, lorsque vous apercevrez l’une des tours ou tout ou partie de ce beau Château, pensez qu’il y a près de 1000 ans, des hommes s’apprêtaient à écrire une partie de notre histoire locale.

 

 

Jean Michel LENDEL