Avenir de Lucy (Montceau-les-Mines)
Christophe Sirugue, député : "Maintenant on a une feuille de route"
Christophe Sirugue, député : « Maintenant on a une feuille de route…«
Après la réunion de ce vendredi matin en préfecture, élus, délégués syndicaux et agents de la centrale se sont retrouvés au syndicat des mineurs pour en tirer les enseignements.
La réunion de ce vendredi matin, s’est déroulée « à huis clos » en présence du préfet, François Philizot, du député de la circonscription, Christophe Sirugue donc, de Jean-Claude Lagrange, vice-président du Conseil régional (représentant François Patriat), du maire de Montceau, Didier Mathus, de M. Luc Poyer, président du directoire d’E.ON, M. Farrugia, directeur adjoint de la DIRECCTE (inspection du travail), M. Bernard Echalier, président de la CCI, etc.
Deux points positifs sont à relever à l’issue de ce rendez vous : une nouvelle rencontre entre les différentes parties aura lieu très rapidement (début avril au plus tard) et l’intérêt suscité par la pré-étude de passage à la biomasse sur laquelle travaillent les syndicats CGT et FO. Mais pré-étude qui demandera à être affinée d’où la volonté des agents et élus de gagner du temps en faisant pression sur E.ON pour que soit repoussé à 2015 la fin de l’exploitation de la centrale.
Par contre, et c’est là que la notion de temps d’étude, a toute son importance : ce projet de passage à la biomasse, s’il voit le jour, devra s’inscrire au plan régional puisque 4 à 5 « gros » projets sont à l’étude sur la la Bourgogne. C’est ce qu’a déclaré Christophe Sirugue et, de fait, il faut savoir que plusieurs grands projets liés à au développement de la filière bois, sont à l’étude actuellement et donc que ce passage à la biomasse de Lucy devra s’inscrire dans ces programmes.
Si le projet voit le jour, il faut savoir que la biomasse représentera environ 70 emplois sur le site, au lieu d’une trentaine avec un cycle combiné-gaz, a fait remarquer Claude Martin, délégué CGT, sans compter les centaines d’emplois induits dans la filière de la « production », à l’abattage, au transport etc.
Des arguments qui ont, semble-t-il, porté auprès des élus qui se sont engagés à soutenir les syndicats dans leurs démarche. La question est : jusqu’à quel point ? En effet, le passage à la biomasse, même si une partie des installations existantes peut être réutilisée, il faudra investir et sans doute plus plus de 200 millions d’euros. La région Bourgogne est-elle prête à mettre la « main à la poche » à cette hauteur ? D’un autre côté, les élus ont été avertis par les délégués syndicaux que si E.ON l’emportait, c’était « la fin de la péréquation tarifaire du prix de l’électricité ». En clair : aujourd’hui : on paie le Kwh le même prix en Bretagne qu’en Corse ou en Bourgogne mais… « si demain on venait à demander à APERAM, AREVA, Industeel… de payer l’électricité plus cher que dans les Bouches-du-Rhône par exemple… que vont décider ces entreprises implantées en Saône-et-Loire à vote avis ? ».
Pour conclure, on terminera en disant que Christophe Sirugue a bien insisté sur le fait que le dossier de la centrale était suivi par Delphine Batho, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, et Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif.
A suivre…
Texte et photos : Annabelle Berthier
2 commentaires sur “Avenir de Lucy (Montceau-les-Mines)”
Très intéressante étude sur le coût des énergies !
http://www.acqualys.fr/pages/index.php?id=653#Le%20comparatif%20du%20co%C3%BBt%20annuel%20des%20%C3%A9nergies
Où on découvre que les prix de l’avoine et du blé de chauffage sont très compétitifs !
Et sur la biomasse :
http://www.acqualys.fr/pages/index.php?id=282
Amitiés
à la réunion au syndicat participait aussi le « Collectif Lucy » qui comprend des militants syndicaux et politiques, notamment le Comité local du Front de gauche. L’avenir de Lucy et des autres centrales de la SNET concerne tous les usagers de l’énergie électrique. Il est important de donner une dimension nationale, voir européenne, au dossier E.ON France.
Bruno Silla