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dimanche 20 février 2011 à 07:52

Chalon/CAPEB-71

Un léger souffle d’air frais pour les artisans du bâtiment



Dans notre département, la première entreprise du bâtiment est artisanale. En zone rurale, hors les exploitations agricoles, une entreprise sur deux, est une entreprise artisanale du bâtiment. Alfred Morais, président de la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment de Saône-et-Loire, a commenté devant la presse locale comme il le fait fréquemment la situation économique et ses conséquences sur la vie des entreprises artisanales de notre département.


Accompagné de Toni Spinazze, son premier vice-président et assisté d’Emmanuel Leblanc son secrétaire général, Alfred  Morais devait brosser en quelques mots la situation professionnelle des artisans adhérents. Forte de 1.100 adhérents, (100.000 en France), la Capeb représente 3.540 entreprises (380.000 en France) soit près de 98% des entreprises du bâtiment.



Tonni Spinazze, Alfred Morais et Emmanuel Leblanc



La crise qui frappe le pays n’a pas épargné notre département même si ce dernier n’a senti que tardivement les conséquences. Si les grosses sociétés ont été quelque peu malmenées, les plus petites ont mieux résistés tant au point de vue national que local. Alfred Morais et ses amis l’ont bien constatés et remarqués que les entrepreneurs employant une dizaine de salariés et  situés en zone rurale ont « moins » soufferts que ceux installés en zone urbaine. Malgré tout l’évolution de l’activité pour 2010 n’en demeure pas moins négative de 2,5 %. Mais, bonne nouvelle, bien que modestie il faille savoir garder avant tout, les responsables de la confédération ont constatés en examinant différents critères une légère embellie.


En effet le dernier trimestre 2010 a apporté une note d’optimisme. Depuis fin 2008, le chiffre d’affaires ne s’est pas inscrit à la baisse par rapport au trimestre précédent. Pour mémoire l’activité globale du quatrième trimestre 2009 était de -6,5 % alors qu’à la même époque en 2010 elle se stabilise à 0 %.


Depuis le 1er Janvier de cette année il a été constaté que les chefs d’entreprises roulaient de moins en moins à vue la charge de leur carnet de commandes passant de une à six semaines et plus. Une amélioration dans les appels d’offres (Conseil général, OPAC-71, communautés d’agglomérations et/ou communes, etc.) permet d’envisager l’avenir avec un peu plus d’optimisme. Autre critère « qui ne trompe pas » comme devait le préciser Emmanuel Leblanc, l’augmentation des prêts bancaires et des permis de construire qui est les prémices incontestables de la reprise des travaux de rénovation chez les particuliers.


Autre sujet dont la Capeb en fait son cheval de bataille est la formation des artisans. Déjà le label « Eco-Artisan » garantit au client que l’artisan qui travaille pour lui est un vrai professionnel qui a reçu une formation contrôlée par un organisme indépendant. Dans les prochaines semaines la confédération va mettre en place un nouveau service qui va informer le futur artisan s’il possède toutes les qualités requises et toute information sur son futur métier. Une réponse positive au nébuleux contrat d’auto-entrepreneur dont la Capeb s’enorgueillit d’avoir exigé et obtenue de sérieuses modifications quant à sa délivrance.

La TVA à taux réduit reste toujours sur la sellette des responsables du syndicat de artisans. Il serait question de relever de deux points ce taux mais rien n’est encore décidé à ce jour.


Emmanuel Leblanc devait élever la voix contre les banques qui exigent de ses adhérents des agios de plus en plus élevés alors que les profits bancaires n’ont jamais été aussi haut. Des négociations par l’intermédiaire de la commission de surveillance des difficultés rencontrées par les entreprises installée à la Préfecture sont en cours afin de réduire les effets néfastes de telles pratiques sur la trésorerie des entreprises artisanales.


En conclusion, même si des signes de reprises apparaissent le retour à une croissance durable sera encore long et fragile… Cette reprise attendue par les artisans pour 2011 se fera dans un contexte de conjoncture économique extrêmement fragile car de grandes incertitudes perdurent aujourd’hui, notamment concernant l’évolution du chômage. Aucune reprise forte n’est a envisager sans redémarrage de la consommation des ménages et le bâtiment en ressentira tous les effets positifs pas avant courant 2012.


Michel Chevalier










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