Une PME qui fait rayonner le « made in Montceau »

 

aux quatre coins du monde !

 

 

Pas plus d’une vingtaine de salariés mais quels salariés dans cette entreprise « cachée » rue Jean Bouveri. Une PME dont les produits s’exportent dans le mode entier. Présentation.

 

 

 

 

 

 

Fondée en 1907, cette entreprise, qui ne fait pas parler d’elle, est l’un des fleurons de l’industrie montcellienne. Une entreprise, dirigée par M. Paul Clément, qui s’est fait une réputation certaine dans son corps de métier : la  mécanique industrielle de haute précision.

 

 

Sa production : des pièces pour machines-outils et ensembles complets avec comme produits phares : la partie principale de centres d’usinage. Une très haute technicité, un authentique savoir-faire, qui ont conquis des clients aussi importants que PSA, COMAU,  AMCOR,  SAGEM, LUFKIN, AREVA… rien moins !

 

 

Intarissable quand ils s’agit de parler de son métier, M. Clément est ce que l’on qualifier de « patron atypique », un passionné qui vous envoûte littéralement quand il aborde autant les difficultés qu’il a pu rencontrer que ses « bébés » : les machines qui sortent de ses ateliers. « Bien sûr, nous avons connu comme d’autres d’ailleurs, des périodes plus ou moins difficiles mais on a toujours su faire face » dit-il. Il faut dire aussi que volonté et l’esprit d’entreprendre, son goût pour l’innovation… peuvent expliquer cela. 

 

Un patron qui ne tarit pas d’éloges sur son personnel : « tous des gens qui ont, pour certains, 30 ans de maison. Mon gros problème est de trouver des jeunes (NDLR : la moyenne d’âge est de 48 ans environ) car il faut une dizaine d’années, pas moins, à un tourneur ou un fraiseur déjà expérimenté, pour conduire nos machines, atteindre la quasi perfection attendue par nos clients. » Là, il précise : « un ouvrier, travaillant sur la machine de mesure tridimensionnelle – machine de 2,5 millions d’euros – gagne pas moins de 3 000 euros par mois. Il n’y a pas d’OS (ouvriers spécialisés) payés au SMIC dans l’entreprise ».  Il faut dire aussi que certaines pièces, aussi complexes qu’imposantes, nécessitent une précision de l’ordre du micron. Un micron équivalent à 10-6 mètre soit 0, 000 001 mètre !!! Les spécialistes apprécieront….

 

Savoir-faire donc mais pas seulement puisque M. Clément, même s’il travaille pour des donneurs d’ordre, ne se considère pas comme un « simple » sous-traitant mais plutôt comme un co-traitant. « Nos clients ont des bureaux d’études très étoffés, hyper compétents, mais nous, nous apportons souvent des réponses techniques dans la conception des pièces dans lesquelles viennent s’intégrer les composants sortant de chez nous » explique-t’il en substance. Là, on peut vraiment parler de valeur ajoutée d’où le terme de co-traitant employé par M. Clément. Et cela, sans forfanterie aucune ! 

 

On peut dire que, là aussi, cette technicité fait la force de la PME, d’où : les commandes passées par des groupes de taille mondiale cités plus haut 

 

 

Et si Clément SA ne travaille pas, ou très peu (sinon en « dépannage ») pour des entreprises du territoire, son patron croit en ce territoire et ceci expliquant cela, il a donc adhéré au Mécateamcluster (grappe d’entreprises concevant et réalisant des engins mobiles), auquel il croit profondément, persuadé qu’il est que ce groupement d’entreprises, principalement basé sur la communauté urbaine, va non seulement se faire un nom mais surtout réussir à s’imposer dans un secteur où, pourtant, la compétition est rude !

 

Petite par la taille peut-être, mais grande par son savoir-faire, la SA familiale (NDLR : la soeur de M. Clément travaille, elle aussi dans l’entreprise) a de beaux jours devant elle. On peut donc parler de Success Story à la française et même de Success Story à la montcellienne !

 

 

 

 Annabelle Berthier