Les élus de ville au côtés des salariés !

 

 

Une rencontre qui a eu lieu ce mercredi matin et qui a permis aux élus de mesurer l’ampleur du gâchis ! En effet, de la bouche même du patron : Gérard Triboulin, la société est en attente de la confirmation de 800 000 euros de commandes ! Mais…

 

Mais comme il nous l’a expliqué : « nos donneurs d’ordre sont basés à l’étranger et, aujourd’hui, on sent bien qu’il y un manque de confiance certain vis à vis de la France, des entreprises françaises en général... »

 

Accablé, celui-ci se bat pourtant depuis le 8 septembre 2011, date à laquelle sa société (acquise en 1996) a été placée en redressement judiciaire. Redressement qui est devenu Plan de continuation le 27 septembre 2013 mais, comme il l’explique : « depuis septembre dernier, après les vacances, on a commencé à ressentir les effets de cette défiance de nos clients... » Et s’il rend hommage à ses salariés (22 dont 4 administratifs) : « qui ont consenti des efforts considérables pour sauver l’outil de travail… Des efforts d’un côté, et de l’autre : des charges qui ne font qu’augmenter : « notre loyer : 5 200 euros par mois, a doublé en dix ans. Faute de travaux, nous dépensons entre 7 000 et 13 000 euros par mois de gaz pour chauffer le bâtiment... » Note de la rédaction : quand on voit l’état de la toiture, des verrières percées et casées, on comprend tout de suite que l’énergie dépensées part aussitôt dans la nature !

 

Ajoutez à cela, une Taxe Foncière qui a, elle aussi, doublé en 10 ans pour arriver à 26 000 euros par an et vous comprendrez mieux pourquoi l’entreprise en est arrivée là !

 

Les salariés, dont la moyenne d’âge est de 45 ans, viennent juste de percevoir le reliquat de leur salaire de février. Salaires versés par le liquidateur : maître Deslorieux ! Liquidateur qui va recevoir, dans les jours qui viennent, un courrier des représentants du personne (deux) lui posant des questions précises sur le devenir des salariés, leurs indemnités, le Contrat de Sécurisation de l’Emploi etc. Sachant que c’est le 30 avril prochain que l’activité doit cesser !

 

Alain Philibert, maire, Richard Taiclet, premier adjoint, et Jean-Claude Laronde, adjoint également, ont donc apporté leur soutien mais l’entreprise ne sera sauvée que si un repreneur se manifeste avant le 30 avril et ce serait ensuite au Tribunal de commerce de Chalon, de valider ou non, cette offre de reprise. Mais, ni les salariés, ni le patron, ne croient à l’arrivée d’un candidat et, déjà, compte tenu de l’état de délabrement du bâtiment (de 2 800 m2)…

 

 

 

Annabelle Berthier