… il a été présenté au collectif Lucy !

Les représentants d’Européenne de biomasse sont venus parler du projet de reconversion de la centrale en centrale à combustible HPCI. Une présentation qui a soulevé de nombreuses questions.

En préambule à son assemblée générale qui se tenait le même jour, et pour pouvoir prendre position à cette occasion, Claude Martin, président du collectif Lucy, a fait intervenir les représentants d’Européenne de biomasse afin qu’ils présentent leur projet. Rappelons que le démantèlement de Lucy a été repoussé au 1er janvier 2016 et que le collectif a vocation à étudier tout projet susceptible d’éviter les pertes d’emplois et de reconvertir le site.

Jean-Baptiste Marin, PDG de la société familiale, a exposé un projet de reconversion du site de Lucy en centrale à combustible HPCI (haut pouvoir calorifique inférieur), développé par Européenne de biomasse. Plusieurs centrales fonctionnent déjà selon ce principe en France et en Europe, après reconversion de centrales.

L’un des principaux intérêts résiderait dans la possibilité d’adapter l’installation actuelle à moindre frais, et d’avoir recours à un combustible issu des recettes de déchets agricoles et industriels banales. Ils regroupent les bois de palettes (non traités), les déchets agricoles du type poussière de silo, paille de colza ou déchets de triage de blé, additionnés de carbone émanant de charbon ou d’autre source carbonée. Le combustible ne contient pas de produits alimentaires ni de plantes issues de terres destinées à l’alimentation. Ce projet est inscrit dans le contrat de filière « Energie renouvelable » du ministère du Redressement productif, et permet la création de filières locales tant pour la préparation du combustible que pour la récupération des matières nécessaires à sa fabrication.

Les élus présents dans la salle, dont Marie-Claude Jarrot, maire de Montceau, et Nathalie Vermorel, conseillère régionale, ont été attentifs à cet exposé qui n’a pas manqué de susciter de nombreuses questions dans la salle, entre autres sur les contraintes techniques liées à ce projet, ou sur les matières utilisées. Il faut d’ailleurs souligné qu’Européenne de Biomasse est porteuse d’une licence, et que des questions subsistent donc quant au porteur financier du projet.

Après avoir écouté cet exposé, les membres du collectif vont décider de l’intérêt ou non d’aller plus avant, et de solliciter auprès de la société une étude plus approfondie sur le site de Lucy.

Véronique Décrenisse-Kieny