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mercredi 14 octobre 2015 à 05:56

Le sous-Préfet de Chalon visite l’Entreprise Buracco

Les grosses vannes c’est du sérieux.



 

 

Une entreprise née dans le bassin minier en 1887 (128 ans) continue de nos jours de créer, produire et vendre sur le bassin minier. Cette longévité et cette fidélité se retrouve aussi au niveau du personnel dont certains membres travaillent dans l’entreprise depuis plus de 30 ans.

 

 

D’ailleurs c’est une constante dans le tissu industriel du bassin minier. Sans doute l’héritage du passé minier et industriel. Mais maintenant les choses changent et il y a de moins en moins de carrières longues dans la même entreprise. Les PME, comme Buracco, qui forment spécifiquement leurs salariés de A à Z, se heurtent au phénomène du « papillonnage ». Vous savez le syndrome de la génération Y (nés entre 1974 et 1998) l’impatience : l’impatience de progresser, d’apprendre de nouvelles choses ; la difficulté à se fixer ou le choix de la mobilité. C’est un problème RH difficile à gérer et surtout des surinvestissements financiers et humains pour les entreprises. Il va falloir de plus en plus en tenir compte.

 

 

 

En 1995 c’est la famille De Margon qui a repris cette société et son usine. Avant 1925 l’usine se trouvait implantée dans ce qui est maintenant la rue Jean Bouverie face à l’emplacement où se situe actuellement le Collège Jean Moulin.

 

 

Puis entre 1925 et 2008 elle a occupé la place de ce qui est devenu le showroom des laines Perrin. D’ailleurs c’est Monsieur Buracco qui avait vendu un morceau de son terrain à la Famille Perrin pour y installer son atelier de bonneterie. La boucle est bouclée.

 

En 2007 le fils du PDG de Margon est venu reprendre les rênes de l’entreprise. Et c’est à ce moment qu’il a été décidé de déplacer l’usine au Prélong parce que les fabrications devenaient de plus en plus volumineuses et que les ateliers existants ne convenaient plus.

Depuis 6 ans la nouvelle usine est en fonctionnement et la société est florissante.

 

 

 

Pourtant cette PME familiale et française est toute petite vis-à-vis de ses concurrents. Et on peut en juger puisque la plus petite entreprise concurrente emploie 7 500 salariés et dispose de 50 implantations dans le monde. Et la plus grosse emploie plus de 10 000 salariés et ses implantations dans le monde sont les mêmes que Mac Do.

 

L’Entreprise Buracco c’est 50 salariés (25 dans la production, 25 dans les services administratifs et commerciaux.). 9 millions d’€ de chiffre d’affaire alors que ses gros concurrents en font des centaines de millions. Nous ne nous trouvons pas dans le même monde. Et c’est là où les PME françaises ont leur spécificité : le travail à la demande et à l’unité à un niveau de qualité inégalé. Là où elles dament le pion aux multinationales

 

 

L’entreprise Buracco réalise 35% à l’export, essentiellement dans le pétrole. En fait dans la défense incendie sur le off-shore (barges et plateformes) comme le on shore. Pour l’industrie pétrolière il y a des vannes mais surtout des clapets.

En visitant l’usine, d’abord on est frappé par la propreté et le rangement impeccables des ateliers, Mme Frizot le fait d’ailleurs remarquer à M. De Margon.

 

Ensuite on comprend mieux ce que voulait dire le PDG lorsqu’il parlait de la nécessité d’avoir des ateliers en hall pour optimiser les moyens de levage. Bien sûr on ne voit pas ces fameuses vannes de 1,6m de diamètre intérieur, 3 mètres hors tout extérieur et 4 tonnes de poids, mais nous comprenons tout de suite que ces géantes ne pouvaient se construire dans d’anciens ateliers moins adaptés.

 

 

Mais des vannes, des clapets il y en a de différentes sortes, de différentes tailles, de différentes technologies pour différentes finalités autant en débits, pressions que températures. Et l’entreprise Buracco est au top niveau dans ce domaine et ses solutions techniques sont très innovantes grâce à son bureau d’étude et à un savoir-faire ancien toujours renouvelé.

 

Il y a les productions en séries pour lesquelles les clients puisent dans un catalogue et puis les pièces créées spécialement sur demande pour des projets et des installations spécifiques. Ce que de très grosses structures sont incapables de réaliser. Et ce dans des domaines variés tels que le pétrole et le gaz, l’énergie (mais le nucléaire c’est plus dur à pénétrer), la cryogénie, le génie climatique, la chimie et la pétrochimie, le traitement de l’eau (désalinisation par énergie faible), traitement de l’eau, industrie automobile et industrie papetière.

 

 

 

Et lorsque l’on parle de spécificité française, on la respire dans chaque coin de l’atelier, sur chaque poste de travail, c’est une obligation éthique du savoir-faire made in France. Ici tout est basé sur la qualité d’abord, la qualité ensuite, la qualité toujours et partout.

 

 

Et la seule salariée, pardon collaboratrice, du technique (il y en a dans l’administratif) est la chargée du contrôle qualité. Et on ne badine pas avec la qualité dans une entreprise sous assurance qualité ISO9001, PED97/23/CE, ATEX 94/9/CE (ET sécurité feu iso 10497, CERTIGAZ, SGVW, APSAD, BV marine Division, TRCU – impressionnant non ?!?)
Il existe une traçabilité sur chaque élément, chaque geste, chaque phase du process. Puis la chargée de qualité, puis un inspecteur extérieur, enfin, pour les pièces à la demande, le chargé de qualité du client, viennent tout à tour contrôler et poser leur tampon. 100% des pièces fabriquées sont contrôlées pour les petites séries, les fabrications à l’unité ou à la demande.

 

 

 

Aujourd’hui le Sous-préfet de Chalon sur Saône, Jehan-Éric Winckler, visite l’usine après avoir eu un long entretien avec le PDG. Se trouvent également présents Mme Frizot, Maire-adjointe de Montceau, vice-présidente du Conseil Départemental, Jean Claude Lagrange, vice-président de la CCM, 1er vice-président chargé du développement économique, de l’innovation, de l’aménagement des zones d’activités, et de la contractualisation.

 

 

Le représentant de l’Etat est très impliqué dans sa visite et ses questions dénotent à la fois d’un réel intérêt mais aussi d’une profonde connaissance des domaines économiques et industriels. Aucun aspect ne lui échappe et il cherche toujours à approfondir ses questionnements.

 

 

Les élus eux aussi se montrent très intéressés par la visite et n’hésitent pas à poser moult questions. Jean Claude Lagrange pour sa part à la responsabilité de ces dossiers à la CCM et donc c’est sur des plans pratiques qu’il intervient comme la fibre optique ou l’extension prévue de cette usine.

 

 

 

Ce dernier dossier est à l’étude. Pour le moment sur 15 000 m2 l’unité de production couvre 3500 m2. Là on parle d’une extension de 3 travées, ce qui prouve la solidité de cette entreprise même si la crise et la baisse des cours du pétrole sont des freins certains au carnet de commandes. Et dans le segment particulier où Buracco se situe on assiste au fil des années à une démarche mortifère de la profession s’arqueboutant sur la baisse des prix pour tuer les concurrents.

 

 

 

En qualité de Conseiller régional chargé de l’emploi et du développement économique, de 1er vice-président chargé du développement économique de la CCM, Jean Claude Lagrange est bien sur intéressé au premier chef par le projet d’extension et par le développement à venir de cette entreprise. Le sous-préfet se montre aussi très intéressé par cette perspective. Il va de soi que Mme Frizot en sa qualité de Maire adjointe de Montceau et de Vice-Présidente du Conseil Départementale l’est tout autant.

 

A suivre.

 

 

Les habitants du bassin miniers doivent être conscients qu’il existe sur son territoire des PME de très hauts niveaux, dans les technologies de pointe.

Gilles Desnoix

 

 

 

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