Inauguration (Blanzy)
Le restaurant scolaire Lucie Aubrac porté fièrement sur les fonds baptismaux
Nous notions tout d’abord la présence du tout nouveau secrétaire d’Etat Christophe Sirugue, avec à ses côtés Eric Boucourt, sous-préfet d’Autun, Jean-Claude Lagrange, vice-président du conseil régional, représentant Marie-Guite Dufay, Marie-Thérèse Frizot, vice-présidente du conseil départemental 71 représentant André Accary, David Marti, président de la CUCM et M. Basset, inspecteur de l’Education Nationale, représentant M. Le Dasen.
Sur place également, les élus de Blanzy et des communes voisines, ainsi que des représentants des associations blanzynoises.
« Enfin, nous y voilà ! » devait s’exclamer en préambule Hervé Mazurek. « Enfin », parce que les travaux de restructuration ont duré un an (de juillet 2015 à juillet 2016) et qu’il a fallu une organisation sans faille, pour que les élèves puissent continuer à prendre leur repas normalement. Une soixantaine d’élèves ont donc été accueillis par le lycée Dolto et l’école René Picard qui ont « montré beaucoup de patience au cours de ces pauses méridiennes » a déclaré le maire, reconnaissant.
Il faut dire que le chantier était d’envergure ! Comme le précise l’architecte blanzynois M. Bougeault, le bâtiment a été entièrement réhabilité. « Il a fallu tout d’abord démolir en partie et désamianter la structure » dit-il. Puis, les travaux de gros-œuvre ont débuté, avec notamment la mise en place d’un ascenseur qui a remplacé l’ancien monte-charge.
Est venu ensuite le temps du gros chantier d’aménagement d’intérieur, qui a été conçu pour être le plus confortable possible. Menuiseries bien pensées, acoustique parfaite, protection solaire innovante, avec en sus une surventilation naturelle qui refroidit le bâtiment par ventilation en utilisant l’énergie gratuite de l’air extérieur. Et ce, lorsque celui-ci présente une température inférieure à la température intérieure. De plus, les fenêtres ont été conçues pour rester ouvertes sans risque d’intrusion.
Par ailleurs, l’architecte explique que le bâtiment a été isolé de l’extérieur, afin de couper les ponts thermiques. « Tout ce travail a été effectué, dans une très bonne ambiance, par des entreprises locales ou départementales » remarque M. Bougeault.
Et bien évidemment, la question qui vient à nos lecteurs est la suivante : quel est le coût de ce projet ? Il s’élève à 1 572 197, 91 euros dont 1 442 766,91 euros pour les travaux et 129 431 euros pour la maitrise d’œuvre. Le projet a été subventionné à hauteur de 477 680 euros, soit quasiment 32% du coût HT de celui-ci.
Et pour ceux qui souhaitent connaitre le détail des subventions : DETR (Dotation d’Équipement des Territoires Ruraux) 175 000 euros, la Région Bourgogne, par le biais du Territoire Centre Saône-et-Loire 240 390 euros, le conseil départemental de Saône-et-Loire 62 707 euros dont PIIC 44 417 euros et le Fonds Spécifique en faveur des équipements scolaires 18 290 euros.
En conséquence, un gros budget certes, mais dans le plateau de la balance, on peut mettre le bien-être des enfants, la nourriture saine et équilibrée des repas préparés sur place. Et comme l’a précisé Frédérique Lemoine, adjointe en charge de la politique familiale et de la vie éducative « tous les produits sont frais, la salade de fruits ne provient pas de boites de conserve, mais de vrais fruits frais. Idem pour la viande, la charcuterie, le fromage etc ».
Le restaurant d’enfants a, comme prévu, ouvert ses portes à la rentrée. Avec une capacité de 294 places, les petits blanzynois sont assurés d’une pause déjeuner dans le calme, la détente et les échanges. S’y adjoignent les enfants de la crèche qui prennent eux-aussi leur repas à Lucie Aubrac.
Après la visite des lieux, la parole a été donnée à Hervé Mazurek, le premier magistrat de la ville, qui a souligné que ce mode de fonctionnement avait déjà germé du temps de ses prédécesseurs, André Quincy (présent à l’inauguration) et Guy Emorine. « Ce choix du « cuisiné maison » a été pris il y a plusieurs décennies et ils en ont été d’ardents défenseurs de ce choix pleinement assumé » dira le maire. Concluant son discours par des remerciements divers à tous ceux qui se sont impliqués dans ce projet. Notamment les personnels administratifs, sous la houlette de Mme Marie-Pierre Berthier-Maître, directrice générale des services et de M.M Fourgeot (DST) et Montel adjoint en charge des bâtiments.
Mention spéciale également pour les personnels du restaurant, qui ont dû se former à l’utilisation du nouveau matériel. Et comme le dit Nathalie qui officie à la cuisine « Nous avons maintenant un chariot d’enfournement, des bacs à vaisselle à bonne hauteur, une chambre froide et bientôt une centrale de désinfection à tous les postes. L’idéal pour bien travailler… ».
Pour sa part, le gestionnaire Richard Sloma se félicite aussi de ces nouveautés. « Un vrai confort pour ces dames qui méritent bien ces améliorations… » dira-il en substance.
Pour revenir à l’inauguration proprement dite, tous ont déambulé dans le nouveau restaurant scolaire en constatant la fonctionnalité du lieu, sa luminosité, les matériaux modernes utilisés etc. Et ce, avant que le ministre Sirugue ne coupe le ruban tricolore, assisté du sous-préfet.
Ce fut ensuite le temps des discours divers. David Marti devait marteler que ce restaurant scolaire était essentiel, aujourd’hui plus qu’hier. « Nous sommes sur un territoire attractif en terme d’emplois et l’enjeu pour les élus est de conserver les populations dans les communes et d’en faire venir d’autres. Malheureusement, nous sommes confrontés à des choix prioritaires et nous avons choisi de tout faire pour les équipements publics destinés à la jeunesse » dira le président de la CUCM.
Quant à Marie-Thérèse Frizot, elle a déclaré que « le département a toujours été à (vos) côtés, de même que l’Education Nationale et les parents et je dois vous dire que je m’étais penchée sur le sujet de la restauration scolaire depuis longtemps ». Précisant que lorsqu’un professeur des écoles récupère les enfants à 13h30, s’ils ont déjeuné correctement et s’ils ont pris un temps de détente, leur implication en classe n’est pas la même.
Jean-Claude Lagrange, dans son discours livre qu’il « ne supporte plus que l’on dise qu’on ne fait pas les choses parce que l’Etat se désengage de ceci ou de cela, en supprimant ou réduisant les subventions ». Ajoutant que la Région était bien sûr aux côtés de Blanzy et qu’elle la félicitait pour cette belle restructuration. Quand on veut, on peut…
Eric Boucourt, le sous-préfet, note pour sa part, que l’Etat est très présent dans les investissements locaux. « Certes, il y a des normes contraignantes concernant d’une part, l’hygiène, mais il faut savoir qu’en France, on recense très peu de cas d’intoxications alimentaires et d’autre part, des normes nouvelles s’appliquent à la construction et à la restructuration, fruits de longues concertations avec les professionnels du bâtiment ». M. Boucourt a adressé ses félicitations à Hervé Mazurek pour le travail effectué.
Et c’est à Christophe Sirugue qu’est revenu le mot de la fin. « Venant régulièrement à Blanzy, je dois reconnaitre que la commune a fait un très bon choix, qui a répondu aux attentes de nos concitoyens. Il s’agit de travailler ensemble et de développer les offres pour attirer de nouveaux habitants » livre le nouveau ministre.
Par ailleurs, ce dernier a constaté, concernant le restaurant scolaire, qu’on aurait pu faire le choix de construire du neuf, mais que faire des bâtiments anciens ?
En tout cas, ce sont des brassées de compliments que le maire de Blanzy a reçues quant à ce superbe restaurant scolaire.
Une réussite qui a été fêtée autour du verre de l’amitié.
b
Un commentaire sur “Inauguration (Blanzy)”
Bravo Hervé, je ne partage pas forcément toutes les idées de votre parti, mais vous êtes un bon et vrai maire, proche de vos concitoyens, homme de terrain, appréciés de tous, qui donne le maximum pour sa ville, ne cherchant pas à ce faire voir, et parler de lui à travers des photos ou faux projets, il y en a plus d’un et d’une qui devrait suivre votre exemple…
vous incarnez en tout cas la politique que nous aimerions avoir dans toutes les villes de France.