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mercredi 14 juin 2017 à 05:45

L’Atelier du coin : Chantier d’insertion unique en France ! (Montceau)

Portes ouvertes le 21 juin prochain, dans le cadre du Printemps du handicap.



 

 

 

 

 

C’est l’association Arc-en-ciel qui est à l’origine de l’Atelier du coin. Et en vérité, les deux sont indissociables. Situé rue Saint Éloi, l’Atelier du coin est ouvert au public pour acheter les produits réalisés par les salariés de la structure à l’année. Il l’est aussi pour des stages, des animations ou encore des ateliers pour des personnes de tous les âges.

 

L’association Arc-en-ciel

 

 

L’association Arc-en-ciel est une association loi 1901. C’est un atelier chantier d’insertion dont le bureau a été renouvelé récemment avec à sa présidence Georges Simon, à la trésorerie Mireille Laforêt, en tant que secrétaire Cécile Lagarde et en tant vice-présidents Corinne Maillet et Lionel Duparay.

 

 

L’association a été créée au départ par le Docteur Jakubowicz (psychiatre) et était alors financée par l’Agence Régionale de la Santé et le département. Elle avait alors été créée afin d’accueillir des personnes en difficulté psychologique et psychiatrique. Depuis l’association a connu une véritable évolution.

 

 

En plus du bureau, la structure comprend aussi deux encadrants techniques, Santiago Milara et Thomas Héritier ; une gestionnaire développement, Déborah Miard et un accompagnateur social, Grégory Touitou.

 

 

Jusqu’en décembre 2016, il fallait avoir droit aux minima sociaux pour accéder aux emplois salariés en insertion dans la structure. Depuis janvier 2017, le cadre s’est assoupli permettant une ouverture à d’autres demandeurs d’emplois. La structure accueille entre 40 à 50 % de personnes ayant le RSA, des travailleurs reconnus travailleurs handicapés. En Saône-et-Loire, très peu de structures accueillent des travailleurs handicapés.

 

 

L’association Arc-en-ciel souhaitait cette mixité et l’avait demandée avec d’autres associations.

 

 

« Il ne fallait pas qu’il y ait de ségrégation au niveau des publics » nous expliquent le Président de la structure et Santiago Milara.

 

 

Les futurs salariés sont reçus en entretien par un encadrant technique et le Président de la structure. Et le choix n’est jamais facile. Ils ne font aucune différence selon l’âge, le sexe, , même si reconnaissent-ils, ils ont beaucoup de femmes. Cela s’explique par le fait que l’activité de la structure s’y prête davantage.

 

 

« On est la seule association du genre à avoir un public aussi large » nous expliquent-ils.

 

 

Le public de la structure est envoyé par plusieurs partenaires : Pôle emploi, Agire, Cap Emploi, ou encore des assistantes sociales par exemple.

 

 

 

Des sessions d’accueil de 6 mois

 

 

La structure reçoit 20 salariés par session de six mois renouvelables en Contrat à durée déterminée d’insertion. Mais en théorie, les contrats peuvent aller selon les projets des demandeurs de 4 mois à 24 mois maximum.

 

 

Ce chantier s’intègre dans un parcours d’intégration. La structure tient à le rappeler. Au bout de six mois, un bilan est réalisé avec le salarié afin de voir ainsi ensemble la pertinence de renouveler/ prolonger le contrat.

 

 

Et les résultats de la structure sont plutôt positifs : en 2016, plus de 60 % de sorties sont positives, c’est-à-dire qu’elles se concluent soit par un retour à la formation ou un retour à l’emploi.

 

 

« En sortant, on a travaillé sur plusieurs projets, vérifié en entreprises la cohérence. On propose ainsi des PMSMP (Période de Mise en Situation en Milieu Professionnel). Celles-ci ont pour objectif de vérifier un projet travaillé en théorie. C’est très utile pour une personne qui a déjà un projet en tête mais qui a des doutes. Et pour une personne qui est plus sûre d’elle, cela permet de se faire connaître de l’entreprise. » nous explique-t-on.

 

 

Et de poursuivre : « 90 % des sorties positives emplois sont dues à des périodes d’immersion. Tout un travail est réalisé avec les entreprises. On a mis en place un réseau qu’on entretient. ».

 

 

Les périodes d’immersion durent au minimum 15 jours, jusqu’à un mois et demi. Et pour la structure, les résultats sont aussi dus à un véritable travail de réseau.

 

 

 

Un emplacement idéal

 

 

 

Situé rue Saint Eloi à Montceau, le chantier d’insertion se trouve au carrefour de nombreux services publics et d’accompagnement des demandeurs d’emplois : à proximité des principaux partenaires, Pôle emploi, Agire, mission locale, Apor, etc.

 

 

En outre, la structure reçoit également des stagiaires de l’extérieur en immersion pour des périodes plus courtes.

 

 

« Cela peut donner des idées. Il y a toujours des compétences qui se développent et qui sont transversales. Cela peut aussi aider à l’orientation » nous précise-t-on.

 

 

 

Une association reconnue pour son travail

 

 

Au niveau local, l’association est reconnue pour son travail notamment par la CUCM. C’est pourtant une association atypique car l’insertion est réalisée par l’art (gravure, céramique, imprimerie, petite menuiserie d’art).

 

 

Pour autant l’association a connu des changements notables ces derniers mois, avec un bureau démissionnaire le 31 mars dernier. L’équipe nouvellement créée a pris le temps de se répartir les rôles. Et le travail est réalisé de manière collégiale : chacun amène ses compétences au sein du bureau (formation professionnelle, comptabilité, juridique, relationnel etc.).

 

 

Dans cette reconfiguration, le nouveau bureau a cherché aussi à faire face aux défis financiers que ce type de structure présente : à la fois chantier d’insertion et une économie.

 

 

La structure est financée par le FSE, le Conseil départemental avec l’aide de l’État et l’Agefiph.

 

 

Sur le volet économique, l’association recrute actuellement une salariée. Elle a aussi la volonté de développer le côté économique que cette nouvelle salariée pourrait prendre en charge avec le développement accru de la boutique.

 

 

 

Autre projet de développement : les ateliers

 

 

Ils peuvent se faire sur place, sur les lieux des structures demandeuses, avec des structures d’insertion (Espace jeunesse de Montceau, Maison des adolescents de Chalon-sur-Saône par exemple). La structure a participé à une exposition à Dijon par la création d’une sculpture.

 

 

Bref, le nouveau bureau souhaite insuffler en lien avec les encadrants techniques et les autres membres de l’équipe une professionnalisation du fonctionnement.

 

 

Ils souhaitent notamment mettre en place des partenariats avec des professionnels de l’éducation, leur permettant d’être de moins en moins dépendants des subventions.

Par ailleurs, ces ateliers sont très valorisants pour les salariés. Cela fait partie du travail d’insertion nous indiquent le Président de l’association et un encadrant technique.

 

 

 

Autre défi : le développement d’un deuxième poste d’encadrant technique

 

 

Actuellement l’association a déjà réalisé un état des lieux de la structure et est en train de réaliser un diagnostic afin de définir de nouveaux objectifs pour la structure. Elle souhaite notamment obtenir un nouveau poste d’encadrant technique. A ce jour, la structure possède 1, 5 poste équivalent temps plein. Elle souhaite passer à 2 postes équivalent temps plein. Ce deuxième temps plein permettrait de développer la structure.

 

 

En effet, c’est actuellement la seule à proposer des contrats de 20h à ses salariés en insertion alors que les autres proposent des contrats entre 26h et 35h. Les solutions doivent pouvoir être mises en place fin 2017 indiquent-ils.

 

 

La structure compte bien faire face à ses difficultés financières et les surmonter, notamment en poursuivant et développant ses partenariats avec des collectivités : des ateliers ont déjà été réalisés à Saint Vallier, Blanzy, Sanvignes, Chalon, Montceau.

 

 

L’atelier du coin a ainsi réalisé des trophées, des affiches sur Mars Bleu et d’autres sont en projet pour Octobre Rose avec la ville de Montceau-les-Mines.

Un gros travail a aussi été réalisé avec l’Ecomusée. Découvrez l’exposition Corps de Migrants qui comprend notamment des gravures spécifiquement sur le thème des mains.

 

 

L’atelier du coin se dit ouvert à toute proposition de partenariat.

 

 

Et si vous ne connaissez pas encore la structure, venez profiter de la journée Portes ouvertes le 21 juin prochain, dans le cadre du Printemps du handicap.

 

 

Horaires d’accueil : de 9h à 16h. Inscription possible pour faire des ateliers.

 

 

Renseignements au 03.85.57.62.72.

 

 

EM

 

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2 commentaires sur “L’Atelier du coin : Chantier d’insertion unique en France ! (Montceau)”

  1. Gentil dit :

    Une occasion de rendre hommage à Albert Jakubowicz, récemment disparu après de longues années de maladie et de handicap, et qui avait beaucoup apporté au Bassin minier dans le domaine de la santé publique, au delà du seul champ de la psychiatrie.
    Ceux qui ont eu la chance de travailler continuent à s’inspirer de son modèle, alliant compétence, innovation et humanisme.