Rentrée scolaire : Confédération Syndicale des Familles
Le grand écart des enquêtes comparatives surprend quelque peu
Nous avons publié hier dans nos colonnes l’enquête annuelle de Familles de France en bassin montcellien. Une autre enquête de la Confédération Syndicale des Familles (CSF) nous a été envoyée par un de nos lecteurs, enseignant en collège. Qui l’a assortie de remarques pertinentes…
Et si ce dernier reconnait l’objectivité, l’honnêteté et les bons conseils de l’enquête diligentée par Familles de France, il grince un peu des dents en lisant celle de la CSL.
Notre interlocuteur a repris point par point les affirmations qui dérangent.
Ainsi, dans la partie budget par famille : si on regarde bien les recettes et les dépenses énoncées, on s’aperçoit que les allocations de rentrée scolaire couvrent largement les dépenses. Donc, la rentrée scolaire n’impacte pas le budget des familles ! Au contraire, puisqu’ils ne dépensent pas tout !
Liste de fournitures du ministère
Cette liste est à destination des établissements en tant que modèle de présentation. « Il était vivement conseillé de la faire sous forme d’infographie, mais elle n’impose ou même n’indique en rien les fournitures à avoir, cela dépend de chaque établissement et de chaque professeur… » précise notre lecteur.
La clé USB
Dans certains établissements, la clé USB est fournie. Pour les autres, on demande en général une 8 Go en collège, qui coûte 5€ avec la livraison sur Amazon…
Les listes par classe au collège
Notre lecteur souligne la remarque sur le cahier 24 x 32. « Sur auchan.fr, la différence de prix est de 20 centimes, entre un cahier 21 x 29,7 et un cahier 24 x 32. Autrement dit, pour la classe de 3ème citée, il existe une différence de 2.40 € !
Par ailleurs, le poids est le même, peu importe la taille du cahier : 90gr ! En comparaison, un classeur coûte 30 centimes de plus, sans compter les feuilles, les intercalaires, les œillets … Et pèse déjà plus lourd vide (100g pour un classeur en carton).
La solution du cahier 24 x 32 reste la meilleure, d’autant plus qu’elle évite aux élèves d’avoir à découper les feuilles au format A4 pour les coller. « Ce qui nous nous fait gagner un temps ô combien précieux ! » remarque notre lecteur.
Le poids de l’équipement informatique dans la scolarité
Il est un peu trop facile d’expliquer que les parents achètent ces équipements, pour que leurs enfants ne soient pas pénalisés … Un élève n’a pas obligatoirement besoin ni d’un Smartphone, ni d’une tablette dans sa scolarité !
Par contre, un ordinateur devient de plus en plus indispensable. Mais celui-ci est généralement partagé entre tous les membres de la famille. Y compris avec les parents, puisque dans leur vie quotidienne aussi, il devient indispensable.
Autres dépenses dans l’année
Notre professeur des collèges constate que tout le chapitre se base uniquement sur le primaire…
Les voyages scolaires : « Non, tous les élèves d’une classe ne doivent pas participer à un voyage pour que l’inspection académique donne son accord. Non, les parents n’organisent pas systématiquement des ventes diverses pour financer le voyage (je ne l’ai vu faire qu’une fois en 9 ans et 10 établissements). Mais les professeurs, eux, oui ! Et ce, bénévolement ! » livre-t-il.
Pour le foyer, l’inscription n’est pas obligatoire et on voit au contraire de moins en moins de famille y souscrire. Puisque même sans adhérer elles bénéficient des aides du foyer (qui font baisser le coût des voyages par exemple). Il est, en effet, interdit de faire un tarif adhérent Foyer et un différent pour les autres. Tout repose sur le principe de solidarité … mais il est mis à mal très souvent !
La photo de classe est organisée par le foyer, au collège. La somme va donc en partie payer la photo et le reste va dans les caisses du foyer qui, comme dit précédemment, va ensuite redistribuer tout cet argent pour les élèves.
Les repas
La CSF demande 50 % de bio d’ici 2020, mais râlera quand le prix du repas augmentera ! La majorité des cantines et ce, à tous les niveaux, font déjà des efforts en ce sens et pour se fournir chez les locaux. Mais cela a un prix, et parfois un repas local doit être compensé par un repas ravioli en boîte.
Les revendications
Remplacement des professeurs absents de collèges et lycées pendant les sorties scolaires « Cela revient à recréer des statuts de TZR qui, en Bourgogne, se déplacent dans tout le département et même les départements limitrophes pour faire les remplacements d’une semaine ou d’une journée.
Et qui, le reste du temps, seront payés à faire autre chose : soutien, aide aux devoirs, Cdi… ou même rien ! Plus les frais de déplacements à lui rembourser ! Où l’Etat va-t-il prendre l’argent ? Une idée ? Sur les impôts peut-être…
Les stages
Il faut que ce soit aux établissements de rechercher les entreprises ? Qui va le faire ? Il faut bien prendre conscience que faire à la place des collégiens, gomme toute la démarche de projet du stage de 3ème, où l’élève apprend tout autant en appelant et postulant, que lors du stage lui-même.
Par contre, cet enseignant approuve la TVA à 5.5% pour les fournitures scolaires. « Parce que les professeurs ont eux-aussi de gros frais de fournitures de rentrée, et ils n’ont pas l’ARS (Allocation de rentrée scolaire) » dira-t-il en substance.
Bravo également à l’encadrement et la gratuité des TAP (Temps d’activités périscolaires).
Enfin, il s’agit de favoriser les échanges, dit la CSF. Mais sans propositions concrètes, on ne va pas loin…conclut notre interlocuteur.
ND
Voir l’enquête diligentée par La confédération Syndicale des Familles : cliquez ci-dessous