Pôle Emploi (Montceau)
Accompagner les demandeurs d’emploi et les entreprises qui recrutent
Pôle Emploi a ouvert ses portes ce jeudi aux maires, aux élus, et aux partenaires afin de leur faire découvrir un accueil rénové, les services à distance et tous les moyens mis en œuvre afin d’accompagner les demandeurs d’emploi dans leurs recherches, et les entreprises dans leurs besoins en recrutement.
En présence d’Eric Boucourt, sous-préfet d’Autun, Marie-Claude Jarrot, maire de Montceau, Linda Khenniche, directrice territoriale de Saône-et-Loire, Nathalie Twardowski, directrice de l’antenne Pôle Emploi de Montceau, les visiteurs ont été guidés dans les différents services.
Et ce, par les conseillers en charge de l’accompagnement des demandeurs d’emploi et ceux dédiés à leur indemnisation. Les conseillers en charge de l’accompagnement des entreprises, la psychologue du travail et les deux jeunes en service civique ont également accompagné les groupes.
A l’instar de celle de Montceau, quarante-cinq autres agences Pôle Emploi de Bourgogne Franche-Comté ont aussi souhaité partager leurs évolutions et transformations.
Et comme l’a précisé Nathalie Twardowski : « Dans le contexte économique actuel et les profondes mutations du marché du travail, notre enjeu demeure plus que jamais d’accompagner les demandeurs d’emploi dans leurs transitions professionnelles et les entreprises dans leurs besoins de recrutement ».
Et pour relever ces défis, Pôle Emploi souhaite accélérer le retour sur le marché du travail des demandeurs d’emploi, tout en améliorant leur satisfaction et celle des entreprises. « Pour cela, nous travaillons chaque jour à la simplification de la vie de ces derniers, mais aussi à les accompagner de façon personnalisée. Il s’agit également d’acculturer notre public aux services numériques et ainsi être au rendez-vous de la révolution digitale » ajoute la directrice du site montcellien.
Pour ce faire, l’agence de Montceau est riche de 37 agents et l’équipe d’encadrement est composée de deux responsables d’équipe professionnelle (Joanne Fleurot et Malika Djedoui) et d’un référent Applicatifs et Réglementaire (Patrice Bonnetain).
Ce jeudi, les visiteurs ont parcouru les différents services et notamment la salle où se déroulent les ateliers, et où les conseillers se réunissent pour coordonner leurs actions. Chaque conseiller, qui gère un portefeuille d’environ 70 ou 80 personnes, a expliqué quel était son travail auprès des demandeurs d’emploi.
L’accueil, rénové est agréable et lumineux. En ce lieu, sont accueillis les demandeurs d’emploi venus chercher une information de base. Il est équipé de tout le matériel utile aux publics accueillis.
Dans cet espace, les deux jeunes en service civique, Marine et Aurélien, aident les demandeurs d’emploi à l’utilisation de l’espace numérique.
Sur place également, l’ambassadeur du digital, Michaël Vault, qui explique que depuis le lancement de son Emploi Store à l’été 2015, Pôle Emploi n’a de cesse de mettre en avant son offre numérique. Une vraie plateforme de référence pour le marché du travail et des formations…Celle-ci doit faciliter l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi.
M. Vault souligne que contrairement à ce que l’on pourrait penser, les Montcelliens sont mobiles et se dirigent à l’étranger pour trouver un travail. « Deux sont partis en Pologne, un au Brésil, un en Antarctique et deux en Italie » livre-t-il.
Avant que les groupes ne soient conviés au verre de l’amitié, Mme Khenniche a parlé « chiffres » : « Sans forfanterie de notre part, nous sommes fiers de constater que 75% des demandeurs d’emploi sont satisfaits de nos services et 90% des entreprises le sont de leurs recrutements ».
Déclaration sur laquelle a rebondi prestement Eric Boucourt, avec une pointe d’irritation : « Des chiffres excellents qui ne sont pas inventés. Je m’insurge contre ces personnes ou entreprises qui critiquent Pôle Emploi, car les équipes font un travail remarquable ! Jamais les demandeurs d’emploi n’ont disposé d’autant de facilités, et ce gratuitement ».
Ajoutant : « La critique est aisée, mais il y des choses qu’on ne peut pas laisser dire… ». Faisant référence à un article paru dans la presse, où une entreprise du bassin minier se plaignait de n’avoir pu recruter, faute de candidats.
Le sous-préfet a ensuite félicité tous les personnels pour leur investissement.
Quelques chiffres (fin juin 2017 Pôle Emploi Montceau)
Nombre de retours à l’emploi : 2 864, Taux de paiements dans les délais : 96%, Taux de satisfaction des demandeurs d’emploi : 75%.
ND
6 commentaires sur “Pôle Emploi (Montceau)”
une question : 2864 retours à l’emploi
sur quelle période
pour quel emploi ( durée , qualification , salaire , lieu, entreprise )
Petite parenthèse scientifico-philosophique sur « l’inversion d’une courbe » …
Le 09 Septembre 2012 , au JT de 20h d’une grande chaîne de télévision française , le président Hollande annonçait pour la fin de l’année suivante , « l’inversion de la courbe du chômage » avec l’asssurance d’un astronome prédisant la prochaine éclipse du soleil !
Les « experts » dissertèrent alors sur la crédibilité de cette prévision , tandis que les commentateurs la commentaient à longueur de temps !
Ils expliquaient par exemple qu’il eût fallu préciser de quelle « courbe » on parlait :
S’agissait-il du nombre d’inscrits à Pole Emploi ? Du taux de chômage calculé par l’Insee ? …
De telles analyses n’avaient bien sûr rien d’étonnant puisqu’elles étaient dans l’ordre des choses !
En revanche , ce qui ne laissait pas de me surprendre , voire même de me stupéfier , c’était que tout ceux qui tenaient ces discours semblaient connaître très exactement la signification de l’expression « inverser une courbe » !
Or , il se trouve que ce « concept » n’a jamais figuré et ne figurera jamais dans aucun traité de mathématiques !
Comment donc alors , une formule inventée de toutes pièces avait-elle pu d’un coup coloniser les discours politiques et médiatiques ?
Bon … une « tendance » peut certes s’inverser … mais une courbe … la courbe étant le lieu d’un mouvement et non pas le mouvement lui-même !
En mathématiques , le concept même de courbe présuppose que la totalité du mouvement soit accomplie .
L’opération d’inversion n’a donc alors aucun sens !
De plus en plus intrigué et soucieux de percer le mystère de ce bricolage sémantique , j’avais entrepris des recherches et constaté deux choses :
D’une part , que cette expression était « timidement » apparue dans les médias seulement quelques semaines avant l’intervention télévisée du président , et d’autre part , qu’elle n’était utilisée qu’à propos de « la courbe du chômage » !
Je tenais donc là , l’indice irréfutable que cette formule relevait bien d’une « novlangue » inventée pour la circonstance !
Bien sûr , je pouvais toujours prendre ces mots au pied de la lettre , et dans ce cas , « inverser la courbe » consisterait par exemple à remplacer la fonction « f(t) » correspondant à cette courbe par son inverse , c’est à dire par «1/f(t))» !
Mais en l’occurence , il ne pouvait s’agir de cela , car enfin , « on » ambitionnait pas tout de même d’atteindre un nombre de chômeurs qui fût l’inverse de leur nombre initial puisqu’il n’en serait alors resté qu’une fraction de millionième !
« Inverser la courbe du chômage » ne pouvait donc pas signifier : faire en sorte qu’il n’y ait plus qu’un seul et unique chômeur pour ensuite le découper au couteau suisse en plus de trois millions de rondelles !
Je pouvais aussi supposer qu’inverser la courbe du chômage , ce serait la faire passer par un maximum .
En clair , ce serait réduire le nombre de chômeurs ! Mais alors , pourquoi ne pas le dire ainsi ?
Inverser la courbe impliquerait alors de trouver le moyen de changer le signe de sa dérivée , par exemple , le nombre de chômeurs qui augmentait depuis longtemps se mettrait tout à coup à décroître !
Je pouvais enfin imaginer que le président s’était donné un objectif plus facile à atteindre , celui de simplement « freiner la croissance » de la courbe . Le chômage continuerait d’augmenter , certes , mais moins vite qu’avant !
Dans ce cas , c’est la dérivée de la dérivée qui devrait changer de signe !
L’année suivante , lorsque les résultats s’étaient montrés plus que décevants , les commentaires des uns et des autres avaient donné lieu à l’éclosion d’un bouquet de « poèsie surréaliste » :
« L’inversion de la courbe a du plomb dans l’aile » , « Le germe de l’inversion est en cours » , « Le pays n’est pas dans une optique tendancielle d’inversion de courbe » , ou bien encore « Nous vivons une inversion lente mais durable de la courbe » , sans envisager une seule seconde , pour l’auteur de la dernière phrase , qu’une inversion qui dure dans le temps est tout simplement une inversion qui ne se fait pas !
Un jour prochain , m’étais-je dit alors , la « révolte » finira bien par gronder dans les dictionnaires et les mots « martyrisés » exigeront que les bouches qui les prononcent respectent enfin le sens qu’ils possèdent !
A moins que l’entretien délibéré du flou ne fasse partie du « parler politique » ?
Ou que toute torsion du langage relève d’une stratégie ?
Tant il est vrai que quand une cible n’est pas clairement désignée , elle n’est plus vraiment une cible … Ce qui permet d’expliquer après coup que l’objectif a été plus ou moins atteint !
Il n’en reste pas moins que ce petit bricolage sémantique n’a pas manqué de produire ses effets .
Désormais , chaque fois qu’au plan national les chiffres du chômage sont publiés , je constate qu’on ne commente plus
le nombre total (qui se compte en millions) , mais seulement la variation de ce nombre par rapport au précédent comptage (qui s’exprime en quelques dizaines de milliers) !
Notre attention est ainsi détournée et l’amplitude du drame qu’est le chômage de masse se trouve masquée par le fait qu’on ne disserte plus que sur sa faible évolution dans le temps !
Etait-ce là l’intention de celui qui , au soir du 09 Septembre 2012 , avait choisi de nous parler du chômage en « volapük désintégré » ?
J’ai toujours été frappé par le langage utilisé par les politiques . Votre rappel très bien documenté (ça m’a rappelé quelques souvenirs de maths du lycée) est très clair . On nous fait avaler n’importe quoi y compris des âneries !
Mais , bon , on en a un peu l’habitude . Merci pour cet éclaircissement utile .
Encore une impressionnante démonstration de votre capacité d’analyse .
Merci pour ce commentaire intelligent et instructif , comme d’ailleurs tous vos écrits .
Je consulte votre blog presque tous les jours dans l’espoir d’y trouver un nouveau billet .
j’ai beaucoup aimé le dernier sur le paradoxe tartino-félinique , mais mon préféré reste celui que vous consacrez au réchauffement climatique qui nous révèle à quel point , par manque d’informations objectives , les autorités peuvent nous tromper sur la vérité scientifique .
Je pense que ce billet devrait être lu par le plus grand nombre et je ne manque pas , chaque fois que j’en ai l’occasion , d’en diffuser le lien à mes contacts et amis .
Je ne l’ai pas vu paraître sur Montceau-News , l’avez-vous envoyé à la rédaction ?
cordialement
Merci pour votre compliment Nikola , de même pour l’intérêt que vous semblez porter à mon « cyber-carnet » !
Afin de satisfaire votre impatience à y découvrir du nouveau , je peux d’ores et déjà vous annoncer la parution prochaine d’un billet sur la « Matière Noire » dans lequel je m’attache à démontrer , à l’encontre de quelques eminents confrères astrophysiciens , que « l’invention » de l’existence de cette insaisissable matière est l’une des théories les plus discutables de la science moderne !
Pour répondre à votre question …
En juin dernier , j’ai envoyé le lien du billet dont vous me parlez à nos amis rédacteurs de ce site …
Au plaisir de vous lire !
Bien amicalement !
Il est vrai snooppy , et vous avez raison de le souligner , que le langage politique est parfois assez « pittoresque » et beaucoup plus mystérieux que les fondements de la conjecture de Poincaré !
Il est le plus souvent « théâtral » dans la mesure où il découle d’une mise en scène dans laquelle le politicien s’octroie le premier rôle !
Il est aussi « mythique » puisque son principe fondamental est de travestir le réel pour nous projeter dans l’illusion !
Très cordialement !