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jeudi 29 septembre 2011 à 18:28

Contrat EDF – AREVA

"Comment tromper l'opinion publique…" explique la CFDT AREVA NP



« Avant même que le marché des générateurs de vapeur de rechange des centrales nucléaires 1300 MWe ne soit examiné le 28 septembre, par le Conseil d’Administration d’EDF, le résultat de cet appel d’offre était rendu public par les médias depuis une quinzaine de jours.

EDF et Areva  semblent se féliciter de ce résultat qui est présenté comme un signe important du « réchauffement » entre les deux acteurs du nucléaire (suite au départ d’Anne Lauvergeon).

Sur un total de 44 générateurs de vapeur de rechange, 32 sont attribués à Areva et 12 à Toshiba-Westinghouse.

Les 44 générateurs de vapeur des centrales nucléaires de puissance 1300 MWe ont tous été fabriqués, à l’origine, dans les usines Areva (ex Creusot-Loire et Framatome du Creusot et de Saint Marcel), il y a plus de 20 ans et doivent être remplacés, comme l’on été tous les générateurs de vapeur des centrales 900 MWe.

La CFDT, les salariés ainsi que tous les élus locaux, de droite comme de gauche, espéraient donc un contrat de fabrication des 44 générateurs de vapeur de rechange. Ceci afin de ramener du travail dans les usines en très forte baisse de charge suite aux reports des constructions neuves qui ont suivi la catastrophe de  Fukushima.

Le contrat pour Areva ne sera pas de 44 générateurs de vapeur de rechange, mais de 32 dont seulement 24 apporteront de la charge aux usines de Saône et Loire. En effet, Areva a fait le choix d’en sous-traité 8 à Ensa en Espagne.

EDF a passé commande de 12 générateurs à Toshiba-Westinghouse, principal concurrent d’Areva pour la construction de centrales nucléaire.

C’est une décision dangereuse sur le plan industriel. Il est étonnant qu’EDF et Areva n’aient pas pu trouver un compromis sur l’échéancier de fabrication  des 44 générateurs de vapeur. Cet arrangement aurait permis d’augmenter la charge des usines en Saône et Loire, sachant que ces 44 générateurs de vapeur ne pourront être montés tous en même temps dans les centrales françaises.

Le choix de Toshiba (constructeur des centrales de Fukushima au Japon) et de Westinghouse (ancien fleuron du nucléaire aux Etats-Unis) est d’autant plus surprenant que ces sociétés ne possèdent pas d’usines capables de fabriquer ces générateurs.

Toshiba-Westinghouse est à la recherche de sous traitants qui devraient être pour la partie forge, les Anglais de Forge Master, et pour le reste, les Italiens Mangiarotti. L’usine Mangiarotti est encore en construction et cette société n’a aucune expérience en matière de fabrication suivant les normes de sûreté françaises.

C’est une décision qui va à l’encontre des intérêts de l’industrie française.

Il est étonnant que l’électricien EDF ne choisisse pas Areva, où l’état est très largement majoritaire dans ces deux entreprises, mais préfère donner plus de 45% de la commande à des sociétés étrangères au détriment des emplois en France.

Délocaliser l’activité en dehors de la France en pleine période de crise et de ralentissement des commandes de centrales neuves, c’est accroitre le déficit extérieur et ne pas soutenir l’emploi avec à la clé le risque d’un plan social« .






Un commentaire sur “Contrat EDF – AREVA”

  1. padqua dit :

    Il y a des ouvriers qui ont travaillé dans les années 80 sur les générateurs de vapeur et qui sont au chômage maintenant , il y a les usines , la main d’oeuvre formée , mais la politique est déconnectée de la réalité pauvre France !