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vendredi 15 juin 2018 à 06:21

Sanvignes – Economie

 Un parc photovoltaïque de 14 hectares à l’orée 2020






 

 

La société montpelliéraine Urbasolar investit 12 millions d’euros dans un parc photovoltaïque de 14 hectares aux Découvertes de Saint-Amédée. Les panneaux sur 7 hectares auront une puissance de 12 mégawatts (MW), injectée dans le réseau public. L’enquête publique va commencer.

Sanvignes-les-Mines est en marche vers la transition énergique. En louant pour un bail de trente années son foncier, via la Communauté urbaine, à la société montpelliéraine Urbasolar, elle tourne définitivement la page de décennies d’exploitation d’énergie fossile. Résolument, Sanvignes se met au vert.

 

 

 

Toute auréolée encore du Grand prix des entreprises de croissance, catégorie Greentech & Énergies remis le 18 mai dernier, qui récompense au niveau national les entreprises françaises en plein essor, Urbasolar (85 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017, dont 50 % de fonds propres, et 250 MW produits) mise sur le solaire depuis 2006. Gérant un parc non seulement en France, mais aussi en Europe de l’Est et en Afrique, Urbasolar, pure-player encore indépendant dans le photovoltaïque, a donc été retenue par la Communauté urbaine fin 2016 pour la réalisation d’un projet à Sanvignes, répondant en tous points à la stratégie Climat-énergie des instances intercommunales. C’est en février dernier que la demande de permis de construire a été déposée.

 

 

 

Car la procédure a été longue, comme l’ont expliqué hier soir, lors d’une réunion publique en mairie de Sanvignes, Souaré Diouf, chef de projet centrales au sol d’Urbasolar, et Stéphanie Escalier, chargée de mission de Sun-in-France, un bureau de conseil indépendant. Installer ce type de parc sur le site remarquable des Découvertes nécessite de longues procédures d’études d’impact sur la faune, la flore et le paysage, de protection des zones humides et boisées, nécessaires au dépôt du permis de construire, qui sera accordé ou non directement par le préfet par arrêté. Une étude qui est d’ailleurs consultable en mairie, comme le sera bientôt l’enquête publique qui sera menée durant une année.

 

 

 

Les entreprises locales sollicitées pour la construction

 

 

Le projet de parc photovoltaïque, pour un montant total de 12 millions d’euros – sans subvention aucune – et d’une durée de vie de trente années, devrait donc voir le jour à l’été 2020. Et la société mise sur dix années pour rentabiliser le site, qui s’étendra sur 19 hectares entièrement délimités, dont 7 de panneaux photovoltaïques. Le porteur de projet l’assure : il n’y aura « aucune nuisance, aucun bruit, aucune odeur ». Le site sera préservé et l’installation s’inclura parfaitement dans le paysage : il ne sera visible que du belvédère de Morteru. Sa construction nécessitera même l’appel à des entreprises locales. Seuls des panneaux seront installés, aucun bâtiment d’exploitation à l’horizon puisque le parc de Sanvignes sera géré à Montpellier au siège de la société.

 

 

Et le montant de 12 millions d’euros utiles à sa construction ne semble pas pharaonique : les panneaux, ou tout du moins leurs composants, sont fabriqués en France par les sous-traitants d’Urbasolar, condition sine qua non pour réduire l’empreinte carbone. Car là aussi, la société a étudié l’émission de CO2 : le photovoltaïque, par principe, n’émet pas de gaz à effet de serre, mais sa construction oui ; sur Sanvignes, le CO2 émis par la ronde des transports nécessaires à la construction et aux transports des panneaux sera compensée au bout de trois ans, promet-on.

 

 

 

De l’électricité verte pour le bassin de vie et la CUCM

 

 

Dès l’été 2020, après une construction qui durera une année, le parc photovoltaïque de Sanvignes aura donc une puissance de 12 mégawatts-crête (MWc) d’électricité verte, qui seront réinjectées dans le réseau à 86 % par le biais du poste-source de Lucy, nécessitant 5 km de raccordement entre les deux sites. En souterrain bien évidemment : aucun câble, aucun réseau en aérien ne viendront entacher ce pas vers la transition énergétique du bassin de vie, puisque ce sont bien les habitants de Sanvignes et de toute la CUCM qui en bénéficieront, les plus proches en tout cas de la zone d’exploitation. Selon des estimations du pure-player, « le site produira 13,5 gigawatts-heure (GWh) par an, soit la consommation d’environ 4 900 foyers, avec une production électrique équivalent à 240 % des besoins de la population de Sanvignes et 11 % des besoins de la CUCM ».

 

 

 

135 000 € de retombées fiscales par an

 

 

 

Quant aux chiffres et aux retombées économiques, outre les 12 millions d’euros d’Urbasolar, la société va débourser chaque année 135 000 € par an en taxes et impôts divers, dont 12 939 € pour Sanvignes, le reste étant partagé entre la Communauté, le Département et la Région. Une manne non négligeable qui durera jusqu’au démantèlement du site « dans trente ou quarante ans », selon Souaré Diouf. Qui assure que les panneaux en fin de vie, « composés de verre, d’aluminium, de plastique, de silicium dans 93 % des cas et de petits métaux conducteurs, comme l’argent et le cuivre, seront recyclés à 97 % », et que le site sera rendu « comme il a été trouvé ».

 

 

 

 

 

 

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Photo d’illustration Pixabay

 

 

 

 

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Photo d’illustration Pixabay

 

 

 

 

 



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Un commentaire sur “Sanvignes – Economie”

  1. gilbert71 dit :

    oui,voila un bon projet , comme celui en construction à St Eusèbe