Une nouvelle réunion a eu lieu ce mardi, à la salle des fêtes du Bois du Verne, sous la houlette d’Alain Schleich, représentant du personnel Eolane.

 

 

Ce dernier souhaitait faire le point sur les derniers évènements qui se sont déroulés au sein de l’entreprise.

 

 

Tout d’abord, Alain Schleich rappelle la venue le 8 novembre dernier, de la Direction Générale sur le site montcellien. Et ce, pour présenter l’avancement en matière de reprise de la société.

 

 

Il apparait que deux repreneurs potentiels sérieux sont sur les rangs et que les élus sont désormais présents pour lutter avec les 80 salariés d’Eolane.

 

 

Les abus de pouvoir de la Direction

 

 

Les salariés en ont gros sur le cœur et notamment concernant deux faits marquants qui sont venus de la direction : tout d’abord, l’enlèvement des affiches représentant un colibri, qui étaient installées dans l’atelier.

 

 

Car selon les dirigeants, ces affiches peuvent freiner dans leur élan les éventuels repreneurs. Ce qui revient à dire que ce sont les salariés qui endossent la responsabilité de la reprise du site !

 

 

« Alors qu’il n’était pas utile de provoquer les salariés qui n’y sont pour rien » remarquera M. Schleich.

 

 

Elections professionnelles : 89% de participation

 

 

Grâce à la mobilisation des salariés, le premier tour, qui a eu lieu le 15 novembre dernier, a permis à 5 salariés CGT d’être titulaires avec 87% des voix et une participation exceptionnelle de 89%.

 

 

Par contre, concernant l’élection des suppléants, il n’y a pas eu d’élus au premier tour (13% des voix et participation de 24%). Une stratégie fine des salariés, pour accéder au deuxième tour des élections.

 

 

En effet, comme l’explique le délégué du personnel « Au premier tour de scrutin, chaque liste est établie par les organisations syndicales. Mais si le nombre des votants est inférieur à la moitié des électeurs inscrits, il est procédé, dans un délai de 15 jours, à un second tour de scrutin pour lequel les électeurs peuvent voter pour des listes autres que celles présentées par une organisation syndicale ».

 

 

Et pour ce 2^e tour, qui aura lieu le 29 novembre, 40 salariés (sur les 80) se portent candidats et vont représenter chacun une liste différente (soit 40 listes !). Du jamais vu…

 

 

« Ce qui permettra de pouvoir exprimer son implication pour préserver les emplois et aussi, de bénéficier d’une protection vis-à-vis des risques portés par les salariés » dira Alain Schleich.

 

 

Le CSE en question

 

 

Et le délégué d’évoquer le CSE (Comité Social et Economique) destiné à remplacer l’ensemble des institutions représentatives élues du personnel de l’entreprise. Mis en place par les ordonnances Macron du 22 septembre 2017 (ordonnance 1386) dans le cadre de la réforme du Code du travail. D’ici le 1er janvier 2020, il se substituera ainsi notamment aux délégués du personnel, au comité d’entreprise et au CHSCT.

 

 

Ce qui impliquera, à terme, une représentation des salariés au strict minimum, avec une moyenne de 6 réunions par an, contre 16 actuellement. « Et puis, nous ne pourrons pas être élus pour plus de 12 ans (3 mandats de quatre ans). Ce qui induit qu’il n’y aura plus d’anciens élus, mais uniquement des jeunes, avec moins d’expérience que les anciens et qui seront démunis devant les patrons.

 

 

Les actions prochaines

 

 

Alain Schleich et les salariés réfléchissent à une soirée à thème sur les luttes sociales de même nature que les leurs.