Cœur de ville à Montceau-les-Mines
La ville, 220e signataire du plan en France
Ce vendredi soir, la Mairie de Montceau-les-Mines a accueilli la signature de la convention Coeur de ville en présence de Marie-Claude Jarrot, Maire, Rollon Moucehl-Blaisot, Préfet-directeur national de l’Action Coeur de ville, Jérôme Gutton, Préfet de Saône-et-Loire, Eric Boucourt, Sous-préfet d’Autun, Antoine Bréhard, Directeur régional de la Banque des Territoires, Fabrice Martinerie, Vice-président du Comité Régional Action logement, Thomas Marcos des Etablissements Publics Fonciers, Marie-Thérèse Frizot, vice-présidente du conseil départemental, Julie Malfettes de la Banque des Territoires et Jérôme Durand, Directeur du développement Habellis.
Dans sa salle étaient également présents plusieurs élus de la commune, Hervé Mazurek, Maire de Blanzy, le Directeur de l’hôpital de Montceau ou encore le Directeur de l’usine Michelin.
En préambule à la signature du contrat, Marie-Claude Jarrot a introduit un court métrage réalisé afin de pouvoir expliquer l’action Cœur de ville aux montcelliens. Cette vidéo est dès à présent disponible en ligne sur le facebook de la ville.
Un plan développé autour de 5 axes
Le plan Cœur de ville comporte 5 axes : un axe portant sur l’habitat, un autre sur le commerce et l’économie, un autre sur l’accessibilité et la mobilité, un quatrième sur les formes urbaines et l’espace public, enfin un cinquième sur l’accès aux services publics et l’offre culturelle.
Puis Marie-Claude Jarrot a repris la parole pour présenter sa satisfaction lors de « la signature de cette convention cadre qui va participer à dessiner les contours d’un nouveau plan de transformation du cœur de ville montcellien, et, au delà, du cœur de notre ville. »
Puis de poursuivre concernant cette convention cadre :
« Un document qui reprend certes des actions d’ores et déjà engagées par la municipalité qui œuvre depuis 4 ans en faveur de l’attractivité de notre territoire.
Quatre années en effet à répondre aux différents dispositifs proposés par l’Etat, à construire des solutions pour combattre les difficultés structurelles qui touchent inéluctablement les villes moyennes, 4 années à essayer d’enrayer des phénomènes de désertification qui touchent les cœurs de nos villes un peu partout en France.
Quatre années qui nous ont permis de faire déjà beaucoup de choses sur la base d’un important travail d’état des lieux et de diagnostic mené par les élus et les services. D’abord pour identifier les fragilités de notre tissu urbain. Ensuite pour cibler les principaux leviers à actionner pour le redressement de notre ville avec pour ligne de conduite et leitmotiv que la revitalisation d’une ville n’a pas une dimension seulement patrimoniale mais qu’elle concerne tous les champs de l’urbanité. Enfin, pour mettre en œuvre les premières solutions et les premiers éléments d’une dynamique urbaine retrouvée. »
Une convention cadre : un choix et une étape
Pour Marie-Claude Jarrot, cette convention cadre représente à la fois un choix et une étape :
« Un choix tout d’abord, et je dirai même un choix politique au moment où nous entrons dans un véritable paradigme économique et une nouvelle donne territoriale qui s’accompagnent d’une polarisation naturelle de l’activité dans les territoires les plus dynamiques au détriment des territoires les moins intégrés. »
« Il n’empêche que ce plan national « Cœur de Ville », c’est, je crois une opportunité historique de marquer une rupture avec ce qui s’est fait dans le passé et d’offrir enfin les moyens d’un véritable plaidoyer en faveur des villes de taille moyenne.
Ces villes moyennes où il fait si bon vivre, qui portent une grande partie de l’identité de notre pays, ces villes moyennes qui représentent un cadre de vie à taille humaine, en complémentarité avec les métropoles d’un côté et les territoires plus ruraux de l’autre.
Ces villes moyennes qui proposent un large éventail de services publics, ces villes moyennes qui sont gardiennes d’un art de vivre fait de traditions et d’une identité précieuse. Ces villes moyennes qui sont aussi porteuses d’innovation.
C’est en cela qu’il s’agit d’un enjeu politique au sens noble du terme parce que c’est le modèle de société et l’organisation du pays dans lequel nous vivons qui sont directement interrogés. »
Marie-Claude Jarrot perçoit cette convention comme une étape, « parce qu’elle représente à mes yeux autant un point d’arrivée qu’un point de départ, c’est à dire l’aboutissement d’un long travail d’étude et de réflexion à la base d’un constat et puis le lancement d’une nouvelle phase, sous forme de tremplin, dans la transformation de notre ville. »
Plus tard, Marie-Claude Jarrot est revenu sur les réponses apportées par le plan Coeur de ville : « Une réponse globale, c’est par exemple l’habitat qui est un vecteur important d’attractivité mais aussi un marqueur capable de nous aider à mesurer l’évolution de la situation avec un renouvellement de l’offre, la lutte contre l’habitat indigne, la précarité énergétique ainsi qu’une adaptation des logements au handicap et au vieillissement avec l’objectif d’attirer de nouvelles populations et je pense notamment aux étudiants.
Une réponse globale c’est une approche par les atouts et les leviers du développement, notamment en termes de commerce et d’artisanat, de développement industriel et de développement économique. Et c’est l’un des piliers de ce contrat d’un départ nouveau.
Une réponse globale, c’est la question des déplacements et de la mobilité qui sont aussi au cœur de nos préoccupations avec des accès rendus plus faciles, et notamment en faveur des personnes à mobilité réduite, ou encore une meilleure intégration des liaisons douces dans le transport des habitants mais aussi des touristes.
Une réponse globale, c’est, parce que l’on ne peut pas parler de mutation sans évoquer le recours au numérique, faire de Montceau les Mines une ville intelligente et connectée. Je pense à l’élargissement du Wifi ou encore aux nouvelles prestations innovantes à travers notamment un éclairage public repensé.
Une réponse globale, c’est aussi redonner une lisibilité à nos structures culturelles et touristiques qui sont importantes et souvent mal identifiées. Des structures auxquelles nous serons fiers de pouvoir ajouter d’ici à quelques mois, en complément de l’Embarcadère et des ADJ, un complexe cinéma et un Equipement de culture urbaine à la hauteur des attentes et des besoins des Montcelliennes et des Montcelliens.
Une réponse globale, c’est aussi et enfin asseoir, consolider, enraciner nos activités de centralité, qu’elles soient économiques, touristiques, culturelles, de loisirs mais aussi de services au public. »
Le Préfet-Directeur national de l’Action Cœur de ville s’est réjoui pour sa part du développement de cette action. « A côté d’une capitale, nous avons besoin de ce maillage des villes de taille moyenne » a-t-il indiqué. Avant de poursuivre : « Avec Montceau-les-Mines, cela fera aujourd’hui 220 villes qui seront engagées pour au minimum 5 ans. Ce sont des projets structurants forts. C’est maintenant qu’il faut rendre le centre attractif. »
Jérôme Gutton, Préfet de Saône-et-Loire, a pour sa part saluer la démarche constructive de cette action. Et d’insister : « Nous devons combattre les stéréotypes. Ces dernières semaines, j’ai pris acte de nouvelles positives. Je pense à NFM dont on sait que le savoir-faire est précieux. Eolane plus récemment. ».
Puis : « Cœur de ville est une démarche ambitieuse. Nous avons 12 petites villes dans le département et 5 villes de taille moyenne. La Saône-et-Loire a fait un carton plein. »
Le Préfet a poursuivi son propos sur le volet habitat du plan cœur de ville parmi les 5 axes, encourageant même les foyers les plus démunis à se faire aider pour leur rénovation énergétique.
Il a indiqué : « Pour ce qui est des moyens, ils ne manquent pas. Aujourd’hui, je n’ai jamais eu autant de moyens en tant que Préfet. »
Et de conclure : « En construisant, on se construit soi-même. C’est exactement, ce que vous êtes en train de faire. ».
Après ces discours, la convention-cadre a été signée et a laissé place à un verre de l’amitié.
EM