Ce samedi matin, l’entreprise Michelin de Blanzy a fait un point presse par la voix de son directeur,  Dimitri Fournet-Fayard.

Par cet entretien il souhaite faire preuve d’homogénéité, de transparence et de proximité  quand au traitement de l’information.

« C’est un changement de communication pour  l’entreprise Michelin, trop souvent tournée vers le secret. »

 

Que se passe-t-il sur le site de Blanzy dans un contexte national compliqué ?

Le directeur rappelle le contexte, le cadre…

«Depuis avril, j’ai rencontré les personnels, les équipes de managers, les IRP, les salariés début octobre pour les informer de  la situation économique de l’entreprise et établir l’ensemble des diagnostics. Il s’agit d’être tous en accord, synchros sur les différents constats et à partir de là,  on peut communiquer sur une base commune. »

 

« Le syndicat CGT a refusé de participer aux groupes de travail suite aux accords de confidentialité qu’elle ne souhaitait pas signer. »

 

 

Le problème identifié est donc la compétitivité…

« Il est nécessaire d’effectuer un changement inéluctable : se préparer, réagir, agir. »

 

Le directeur livre donc sa méthode et les composantes de sa démarche, les processus à mettre en place et à encourager : être acteur de son futur, construire pour activer les leviers  en fonction de la situation de chaque site. Il s’agit d’élaborer un plan de repositionnement du site en comprenant les évolutions du marché.

Le pneumatique a souffert de la banalisation du produit. Le raisonnement du consommateur a évolué et se fixe sur le prix et non plus sur la qualité ou le prestige.

Entre 2010 et 2018, on a constaté un glissement du Premium vers l’entrée de gamme.  (7 % sur les voitures et 13 % sur les poids lourds).

Le marché asiatique et Chinois en particulier a envahi le marché.

Il y a surcapacité de production qui a pour conséquence d’amener un appauvrissement du marché. Les USA taxent l’entrée des produits. L’Europe protègent les consommateurs plutôt que les entreprises. Les produits asiatiques peuvent donc inonder le marché européen.

 

Depuis 2014, Michelin a investi 145 millions d’euros. Il ne s’agit pas de revenir sur ces investissements. Il faut donc viser l’Excellence et la compétitivité se fera avec les investissements déjà réalisés et la performance.

« Améliorer la performance, en tirant profit de la taille de l’entreprise qui présente deux entités qui s’alimentent : la fabrication des pneus, du semi-fini, de la gomme et du tissu métallique et textile, en étant plus réactif et en améliorant la flexibilité. »

 

« Ce projet que j’apporte à Blanzy n’est pas un projet de menace mais une opportunité pour préparer l’avenir.

Pour la réussite de ce projet il faudra agir sur le triptyque de la performance économique,  sociale et environnementale et faire preuve d’anticipation pour trouver des solutions à des problématiques.

On a pris la décision de partager avec le personnel, c’est un projet de co-construction,

Il faudra se doter d’une organisation qui permette de toucher l’ensemble du personnel et de lui donner du temps. »

 

« À la fin de cette année, il sera l’heure de présenter les leviers sur lesquels on peut intervenir. »

 

 

J.L Pradines