Ce jeudi en fin de matinée, le Mecateamcluster inscrivait un nouvel épisode à son aventure avec l’inauguration du centre de formation situé à Montceau-les-Mines.

C’est en présence du Président de la communauté urbaine David Marti, de Marie-Claude Jarrot, Maire de Montceau-les-Mines, Jean-Claude Lagrange de la SEMCIB, de Marc Makhlouf Sous-préfet d’Autun, de Francine Chopard Vice-présidente à la région et d’un représentant de la Banque des territoires que le ruban de l’inauguration a été coupé. De nombreux élus du territoire et des partenaires du Mecateamcluster étaient aussi présents.

 

Devant les personnes présentes, les rôles de trois entités ont été rappelées : la SEMCIB qui constitue essentiellement un opérateur immobilier, le centre de formation (Campus Mecateam) et le Mecateamcluster (la grappe d’entreprise du secteur ferroviaire).

 

1300 m² de surface et 1,4 millions d’euros de travaux

 

Concernant les bâtiments inaugurés ce jeudi, ceux-ci ont nécessité 1,4 millions d’euros HT de travaux pour une surface totale de 1 300 m². Des travaux qui se sont déroulés durant 13 mois, pour une mise en service en octobre 2019.

 

Le centre de formation comprend 7 box de stockage à destination des entreprises de formation, leur permettant de stocker du matériel. Deux salles de cours équipées contiennent vidéoprojecteurs et tableaux blancs pour accueillir 14 personnes maximum. 3 voies-école de 350 m linéaires chacune dont 22 voies ferrées classiques et une voie ligne à grande vitesse (LGV) sont dédiées à l’apprentissage. Traverses, éclisses, passage à niveau, caténaires, aiguillages… tous les éléments du réseau ferré national sont à disposition sur les voies-école. Des engins de travaux réformés sont mis à disposition.

 

Le centre de formation comprend un espace social : deux vestiaires séparés (hommes et femmes), chaque vestiaire étant équipé d’une douche. Une zone « réfectoire » est à disposition des stagiaires.

Enfin les bâtiments comprennent un atelier de travaux pratiques (300 m²) et une halle de travaux pratiques (615 m²). Aujourd’hui l’atelier et la halle sont loués vides. Le projet est de reconstituer dans la grande halle un vrai réseau en miniature avec 300 m² dédiés à un plateau de signalisation aux normes : caténaires à hauteur d’homme, aiguillage, mini-passage à niveau etc. 300 m² seraient aussi dédiés à la maintenance des engins mobiles avec moteur, portiques, établis etc.

 

Encore deux opérations en cours et à venir

 

Le centre de formation sera donc encore complété d’une part par l’aménagement du plateau technique et d’autre part par la construction d’un immeuble tertiaire à côté de la grande halle.

Cette dernière opération n’a pas encore débuté.

 

Au cours de l’inauguration du centre de formation, Marie-Claude Jarrot, Maire de Montceau a relevé l’importance de ce moment pour le territoire, revenant sur les blessures infligées par la fermeture des mines et l’abandon de certains sites.

« S’il n’y avait pas eu des hommes pour réinventer l’industrie, nous ne serions pas là aujourd’hui » a-t-elle indiqué. Elle a poursuivi son propos en soulignant aussi le rôle crucial de la ligne TGV et de la RCEA dans le désenclavement du bassin minier.

Après mis en avant le caractère innovant du centre de formation, elle a alors interpellé Mr le Sous-préfet d’Autun quant à la difficulté de récupérer rapidement des friches industrielles, précisant son propos sur le cas de la friche de Lucy. Ce site peut être démantelé jusqu’en 2030. Elle a souligné le caractère invalidant pour le territoire d’être dans l’incapacité de proposer ce terrain à de nouvelles entreprises.

 

Et de conclure aux acteurs du Mecateamcluster : « Vous, vous avez fait bouger les lignes ».

 

David Marti, a pour sa part relevé l’exemplarité d’une réindustrialisation réussie. Puis il a souligné un paradoxe à travers la difficulté des entreprises à recruter.

 

De là, il a montré toute la cohérence du projet du Mecateamcluster : de la prise en compte d’un écosystème intégrant la recherche et l’innovation à la prise en compte de la formation.

En effet dès 2012, les formations initiales ont été créées dans les établissements du territoire allant du bac professionnel à couleur ferroviaire à la licence professionnelle.

Le Président de la CUCM a rappelé l’implication de celle-ci aux côtés de la SEMCIB notamment par la croissance du capital de la société.

Il a conclu son propos sur l’état d’esprit qui habite le projet depuis le début : la collaboration entre le public et le privé. Un état d’esprit qu’il espère continuer à voir dans les futures collaborations du Mecateamcluster.

 

Le Mecateamcluster, un facteur essentiel d’attractivité

 

Ce sont encore le représentant de la Banque des Territoires et aussi Francine Chopard, Vice-présidente de la Région qui se sont félicités de la place croissante du Mecateamcluster.

 

Le premier s’est dit tout à fait disposé, au nom de la Banque des Territoires, à poursuivre toute collaboration avec la SEMCIB.

 

Francine Chopard a quant à elle indiqué que le Mecateamcluster était un facteur essentiel en tant que que pôle d’attractivité.

« Dans un domaine en pleine expansion, les emplois seront au rendez-vous. » a-t-elle souligné.

 

Jean-Claude Lagrange a quant à lui rappelé le chemin parcouru depuis 2011, partant d’un rêve fou en passant par les différentes réalisations jusqu’à l’inauguration du centre de formation ce jeudi.

 

« La SNCF est un partenaire essentiel. Plusieurs centres de formation sont partenaires et louent des voies. » a-t-il indiqué. Il a aussi précisé que le Mecateamcluster était la seule structure actuellement à s’intéresser à l’hydrogène.

 

Pour Marc Makhlouf, enfin, ce projet est emblématique « de ce que nous savons faire de mieux quand les énergies convergent. Ce résultat est à saluer. Il est important, il est utile et porteur d’avenir car nous parlons de formation professionnelle. C’est vertueux, car c’est un outil de formation adossé aux besoins des entreprises. Il mérite notre appui. »

 

La suite de la matinée s’est poursuivie par la visite des locaux et des voies écoles avant le partage d’un verre de l’amitié.

 

Émilie Mondoloni