Ce lundi, à 13h, les salariés d’Eolane organisaient un buffet de bienvenu. Ils recevaient Ralph Blindauer, leur avocat, afin de préparer les actions futures en faveur de l’emploi.

Une de ces actions consiste en un voyage sur la route des châteaux de la Loire. En effet, l’actionnaire historique, Paul Raguin, possède un château à 40km de la ville d’Anger. Ce bâtiment a une annexe qui est louée par l’entreprise mais qui est vide. De plus, l’entretien des espaces verts semblent incomber au Groupe. Ainsi, le 27 février, jour de l’anniversaire de Mr Raguin, les salariés organisent un bus afin d’aller proposer un gâteau à leur actionnaire et de protester contre cette pratique. Ils chargeront également le bus d’outils de jardinage pour proposer leurs services afin de réaliser des économies et de ne pas être obligé de fermer un site de production.

 

Dans cette optique, les salariés en appelaient aux municipalités pour participer au financement du trajet. Ainsi, les politique ont répondu présents. Mr Lagrange pour Sanvignes et Mme Saunier pour Ciry-le Noble se sont excusés de leur absence mais ont assuré de leur soutien. Mme Jarrot et Mr Souvigny étaient présents pour Montceau-les-Mines, Mr Philibert pour Saint-Vallier et Mr Mazurek et Mr Savetier pour Blanzy. Le CGT était également présente pour assurer une aide logistique : Sono et Barnum D’autres tentes ont été fournies par la Mairie de Montceau-les-Mines.

 

Alain Schleich explique qu’il en est assez que des patrons s’enrichissent de sorte à ce qu’ils puissent acquérir un château avant d’expliquer qu’il est nécessaire de fermer un site pour des raisons financières. Si les pratiques de Paul Raguin ne semblent pas tomber dans l’illégalité, il existe néanmoins une question morale.

 

Pour Ralph Blindauer : « Il faut se battre pour éviter ces mouvements de désindustrialisation ». Il réaffirme que l’objectif du combat est « Zéro Chômeur pour les salariés d’Eolane ». Il remercie les politiques présents et affirme que le combat doit « devenir un problème politique » pour que le gouvernement soit obligé d’agir. Il prend ainsi en exemple les combats menés à la faïencerie de Digoin. Pour lui, il n’existe que deux solutions : « Soit Eolane redonne de la charge de travail, soit Eolane se donne le temps et les moyens de trouver un repreneur », il explique « les salariés sont prêts à envisager une reconversion à condition d’avoir de réelles formations ». Il revient également sur la forme que prend la mobilisation. En effet, ce voyage le long de la Loire peut paraitre incongru. Pourtant, « la lutte ce n’est pas triste, l’humour, c’est notre meilleur arme ». Enfin, il conclut « Raguin Dégage ». Pour l’avocat, cela parait être la seule solution pour envisager de futures éclaircies.

 

Marie-Claude Jarrot assure de son soutient et de celui des autres maires aux salariés d’Eolane. Elle annonce ainsi qu’une délibération sera proposée dans les conseils municipaux afin de participer au financement du voyage des salariés. Elle exige également que le cabinet censé trouver un repreneur transmette, de manière régulière, un compte rendu des actions entreprises dans la recherche de nouveaux investisseurs. Elle assure également «  Vous avez derrière vous tout le bassin minier. »

 

Suite aux discours, chacun a pu partager le buffet préparé par les salariés d’Eolane. Malgré la pluie, malgré le froid, le combat est là et tout le monde semble ne parler que d’une seule voix. Ralph Blindauer rappelle que « On sort toujours grandi d’une lutte ! On ne connait pas l’issu, mais on va se battre ! ».

 

 Une mobilisation collective qui prend des accents originaux pour interpeller la population et les responsables du groupe. De quoi garantir un soutien populaire et institutionnel contre un groupe pesant plusieurs millions d’Euros. Le dossier d’Eolane n’est donc pas prêt de se refermer.