Montceau-les-Mines : Quoi de neuf pour les commerces après le 11 mai ?
Le cas des coiffeurs : salon ou à domicile !
Qu’ils exercent en salon ou à domicile, les professionnels de la coiffure espèrent reprendre leur activité le 11 mai en sachant que cette reprise suscite de nombreuses questions sur l’organisation et le respect des gestes barrières pour garantir la protection des professionnels et des clients.
Pour rappel, la coiffure, 2ème secteur de l’artisanat en France, compte plus de 65 000 établissements et 184 000 actifs sur tout le territoire. La répartition actuelle se fait comme suit :
– 75% de coiffeurs en salons de coiffure indépendants (90%) ou sous franchises (10%).
– 25% de coiffeurs à domicile
Nous avons rencontré Jacques Lapray du salon « Coiffure 47 » et Jessica Marquet, « La Fée Bohème », coiffeuse à domicile.
Tous les deux confirment qu’ils n’ont pas été oubliés : l’administration et les banquiers ont joué le jeu pendant cette période de confinement.
Ils ont bénéficié du fond de solidarité et de facilités avec les impôts et l’URSSAF.
Au salon « Coiffure 47 », rue Carnot à Montceau-les-Mines, Jacques Lapray est paré pour la reprise. « Tout sera prêt pour le jour J ! »
Il est bien conscient que ce redémarrage sera fonction de la situation sanitaire à la date fatidique.
Il a fait son stock de masques, de visières, de gel, de désinfectants pour les outils, …
Il a élaboré un protocole d’accueil et d’installation pour ses clients qui correspond à la configuration de son salon et a opté pour l’option de peignoirs lavables en nombre suffisant, par souci écologique.
« Le coiffeur manque dans le paysage. Le coiffeur est un métier de proximité et les clients sont vraiment en manque ! »
Il ajoute que son carnet de rendez-vous est déjà bien rempli. Les clients se bousculent au téléphone, c’est l’embouteillage. Il envisage une extension des horaires, avec pourquoi pas des nocturnes et travailler le dimanche, si autorisation.
Il semble que l’on se dirige vers une série de mesures de cette nature :
-distance minimale d’un mètre entre deux clients
– port d’un masque par le coiffeur et son client
– diminution des déplacements des clients à l’intérieur du salon
– occupation d’un siège sur deux
– élargissement des horaires d’ouverture
– poncho pour le coiffeur ou la coiffeuse
– désinfection des sièges après une coupe etc.
-limitation du nombre de clients
Ces mesures sanitaires imposées auront un coût financier. Il indique cependant que ses tarifs ne changeront pas malgré les frais supplémentaires.
« La Fée Bohème », coiffure à domicile
Pour Jessica, la reprise est attendue. Elle doit encore compléter l’approvisionnement en matériel de protection et pour l’heure, les délais sont assez lointains.
Elle a de quoi démarrer le 11 mai et pourra honorer les rendez-vous de cette première semaine déjà quasi pleine.
Le réapprovisionnement en masques, capes de coupe jetables, serviettes jetables, gel, désinfectants, … risque d’être difficile pour la suite avec des délais importants.
Elle a opté pour sa part pour la solution jetable (blouses ou peignoirs) et n’aura pas les mêmes contraintes que les professionnels en salon.
Les règles d’hygiène pour les coiffeurs étaient déjà strictes avant la pandémie du Covid-19. Il faudra prendre ses marques et faire évoluer l’ensemble pour respecter les gestes barrières. Les interrogations sont nombreuses, les réponses et les solutions s’affineront pas à pas.
Il y aura donc une organisation à finaliser dans les premiers jours de reprise.
« L’achat de tous les produits de désinfection, les blouses, gants, masques et visières nécessaires pour la reprise de l’activité a un coût et amputeront inévitablement le chiffre d’affaire. Ces dépenses se traduiront par une augmentation de mes tarifs.», conclut Jessica Marquet.
J.L Pradines