Le temps est maussade ; il pleut, il fait froid ; nous sommes lundi après-midi. Traditionnellement la faible fréquentation de la rue commerçante n’aurait pas été remarquée, mais en ce jour de déconfinement la faible affluence interroge. Nous essaierons de vous donner des nouvelles des plusieurs commerçants afin de connaitre leurs appréhensions, leurs questionnements…

Nous avons pu interroger les responsables des magasins Coiffure 47, Noz, Mon Coin Déco, certains commerçants ont également refusé de répondre à nos questions.

 

Premier élément de surprise, dans certains commerces, les mesures prises entrainent des files d’attentes sur le trottoir. Etrange impression que d’observer ces clients attendant qu’une place se libère à l’intérieur.

 

Pour Jacques Lapray, patron de Coiffure 47, le déconfinement lui a réservé une surprise de plomberie en matinée. Outre cet épisode, l’artisan coiffeur nous explique comment s’est déroulée cette reprise :

 

« Nous avons beaucoup de coups de téléphone, nous sommes obligés d’adapter la fréquentation du salon pour respecter les mesures de distance et le nettoyage après chaque client ». Ainsi, Jacques Lapray a-t-il choisi de prendre une heure de temps par client et un seul client par heure. L’idée pour cette reprise est de voir comment les choses évoluent et comment les pratiques professionnelles  peuvent s’adapter aux consignes sanitaires. D’un point de vue fréquentation, le salon de coiffure affiche aujourd’hui complet jusqu’au 2 juin. Il y a en effet une forte demande. Nous avons tous été témoins de nombreux désastres capillaires ces deux derniers mois ; là aussi, il faudra donc du temps pour que les choses reviennent à la normale…

 

Pour Florence Lapray, responsable de Mon Coin Déco l’une des premières décisions est d’ouvrir les lundis après-midi afin d’augmenter les plages de fréquentation. « Je n’ai pas mis de sens de circulation, la disposition de la boutique s’y prête difficilement ». Le commerce propose ainsi, dès l’entrée du gel en libre service ainsi que des masques à 95 centimes qui seront automatiquement remboursés en cas d’achat dans la boutique.

 

A Noz, Mme Michelin directrice intérimaire nous explique que le magasin était déjà prêt la semaine dernière. Du gel est disponible à l’entrée, des vitres ont été installées aux caisses, un sens de circulation est prévu. Pour un lundi, la fréquentation semblait à peu près normale même si le montant du panier moyen est plus élevé. La directrice regrette également que certains clients ne respectent pas les mesures sanitaires : « Des gens viennent sans masques, sans gants, ils ne respectent pas forcement le sens de circulation, c’est dommage ».