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mercredi 14 octobre 2020 à 06:04

Une étude sur les métiers de la maintenance ferroviaire

Les résultats dévoilés par le Mecateamcluster



 

 



 

Présente à tous les niveaux, des ateliers au terrain, du constructeur à l’exploitant, la maintenance est un maillon essentiel dans l’industrie. Dans un environnement de plus en plus concurrentiel, la compétitivité d’une entreprise est notamment liée à son activité de maintenance.

Comment garantir une large disponibilité des engins de travaux ferroviaires, sans pannes et dans le respect des contraintes réglementaires ? C’est la mission du mainteneur, un métier central dans l’écosystème industriel. 

 

En 2019, Mecateamcluster a lancé une étude pour connaître les politiques de ressources humaines appliquées aux métiers de la maintenance des engins de travaux de ferroviaires. Le cluster révèle les résultats cet automne. Premier acte ce mardi 13 octobre 2020. L’étude brosse le portrait du métier de mainteneur. Qui sont-ils ? Quelle rémunération ? Quel diplôme ?

 

Objectif : mieux connaître la profession pour valoriser une filière d’avenir et séduire les jeunes en quête d’avenir professionnel.

 

Le secteur ferroviaire est en profonde mutation. Outre l’essor du transport de voyageurs, l’activité de maintenance des engins est largement impactée. Elle est aussi mieux encadrée au niveau européen avec l’obligation de déclarer pour chaque engin une entité en charge de la maintenance.

 

Avec la libéralisation du secteur et l’augmentation conséquente de l’activité, la maintenance des engins ferroviaires est un marché dynamique. Pourtant, la filière est confrontée à un manque de personnel. Les offres d’emploi sont bien présentes : une centaine de postes sont à pourvoir chaque année partout en France ! Mais les candidats se font rares…

 

Une étude inédite pour apporter des réponses

 

Face à ce constat, Mecateamcluster, le réseau des entreprises de la maintenance des engins de travaux ferroviaires, se devait d’agir. Il a commandé en 2019 une étude sur les politiques et stratégies RH dans la filière. C’est la première fois qu’une telle introspection est réalisée en France.

 

Une dizaine d’entreprises du secteur a été sollicitée pour les besoins de l’enquête, avec un panel représentatif des différents métiers : travaux sur les voies, travaux en atelier, constructeurs d’engins…

Cet automne, Mecateamcluster révèle les résultats, les enseignements et les pistes d’action. Il a choisi de le faire en trois temps. Compte-tenu du contexte sanitaire, cette restitution est organisée sous la forme de trois visioconférences. Elles sont animées par Jean-Jacques Enrich et Valérie Stivala (Valouy Conseil), producteurs de l’étude sous la supervision de Frédéric Debleds, directeur de Mecateamcluster. Ces visioconférences sont destinées aux responsables RH et aux opérationnels des sociétés de la filière.

 

Les résultats de l’étude

 

22 % des mainteneurs d’engins ferroviaires ont plus de 50 ans et 8 % partent à la retraite à horizon 2025. Avec seulement 6 % des effectifs, la tranche des moins de 25 ans est peu représentée.

Une filière attractive pour les jeunes, en alternance comme en sortie d’études !

 

Sans surprise, le métier de mainteneur se révèle très masculin.

On recense moins d’une femme pour dix hommes.

Toutes les entreprises veulent attirer les femmes et favoriser leur recrutement. Elles n’attendent plus que les candidates !

 

Autre résultat important de l’étude : Les entreprises le confirment, aujourd’hui, c’est l’expérience qui prime sur le diplôme. Les responsables RH constatent un manque de compétences de la part des personnes issues des filières de formation traditionnelles car les enseignements sont peu adaptés aux métiers de la maintenance ferroviaire. Seule l’expérience peut combler ce déficit. Campus Mecateam, l’organisme de formation de Mecateamcluster, a bien saisi cet enjeu. Il développe une nouvelle offre de formations initiales et continues pour répondre aux besoins des entreprises. De quoi permettre aux ressources humaines de recruter sereinement des mainteneurs, juniors comme seniors !

 

Enfin le dernier point à retenir concerne la rémunération. Les entreprises s’écartent de la grille de la convention collective et proposent des rémunérations attractives pour attirer des candidats.

Les mainteneurs profitent aussi d’autres avantages en nature mis en place dans les entreprises. Les candidats sont toutefois de plus en plus attentifs à la notoriété de l’entreprise, sa taille ou sa situation géographique. Ils prennent aussi en compte les possibilités d’évolution, le degré de responsabilité et d’autonomie accordé et les projets de l’entreprise.

 

La maintenance ferroviaire constitue donc un secteur d’activité attractif pour les mainteneurs, jeunes et femmes qui sont attendus les bras ouverts et avec des rémunérations attractives.

 

Le Mecateamcluster va poursuivre la divulgation des résultats de son étude. Prochaine étape mardi 17 novembre : Comment améliorer la compétitivité de la filière à travers la formation professionnelle ? Tel sera le sujet exploré.

 

A suivre donc.

 

EM

 

 

 

 

 

 



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