Ce jeudi matin, dès 11h15 une information des salariés a eu lieu par leur représentant/mandataire-judiciaire sur les modalités de prise en charge.

Entre 12h à 14h devant l’établissement, les salariés se sont ensuite rassemblés en présence de leur avocat pour débattre de la situation et des actions à venir. Un buffet organisé par les salariés devait permettre de rendre ce moment convivial (dans le respect des règles sanitaires).

 

C’est à cette occasion que Alain Schleich s’est exprimé sur les derniers éléments du dossier à sa connaissance.

 

Il a ainsi indiqué que la journée de ce jeudi était destinée à informer les salariés par les services judiciaires pour répondre aux questions propres au contexte actuel.

 

Cela a été aussi l’occasion pour les salariés d’échanger sur les suites des actions : « se laisser manger ou se faire respecter ». Allaient-ils demander un dédommagement de 38,5 millions d’euros afin d’assurer une certaine équité par rapport à ce qu’il se passe dans le groupe ?

 

C’est en tout une hypothèse provocatrice évoquée par Alain Schleich qui rappelait que le directeur général de l’entreprise toucherait 500 000 € de « parachute doré » et que les deux actionnaires se partageraient 70 millions d’euros.

 

Et de commenter : « On demande deux fois mois que les actionnaires. On demande à la hauteur du directeur général. Cette caricature montre l’écart entre les salariés et ceux d’en haut ».

 

Des salariés fixés la semaine prochaine ?

 

En début d’après-midi, Alain Schleich annonçait donc : « la semaine prochaine, on va savoir su les repreneurs seront là. Pendant trois ans, Eolane n’a pas été capable de trouver des repreneurs. On a eu trois repreneurs entre les mains pendant une semaine. Cela veut dire que c’était faisable. »

 

Pour autant cela se fera-t-il ? Il semblerait que les repreneurs souhaitent de la charge et des traitements sur le bâtiment que Eolane promet sans pouvoir les apporter concrètement à ce jour.

 

Une situation que Alain Schleich explique ainsi : « Mr Juin (le directeur du site) a laissé pourrir la charge. Il a fait croire qu’il était de bonne volonté. Il a menti aux repreneurs avec des charges qui n’arrivent pas. »

 

Et de poursuivre : « On était dans une reprise de 30 personnes, puis 20, puis 15. Moins il y a de charge, moins on peut reprendre de salariés. »

Il n’est donc pas certains que l’entreprise soit reprise malgré la bonne volonté semble-t-il de certains repreneurs qui ont jusqu’à lundi pour déposer un dossier de reprise.

 

Une reprise qui est par ailleurs complexe à réaliser, comme l’a expliqué Alain Schleich, car le succès de la nouvelle entreprise reposerait sur la constitution d’une équipe solide pour relancer la « machine » et ainsi pouvoir à terme rembaucher du personnel.

 

Sur place et tout au long de ces explications, plusieurs élus locaux étaient présents : Guy Souvigny pour Montceau-les-Mines, Jean-Claude Lagrange pour Sanvignes et Michel Montmaron pour Blanzy.

 

Dans l’après-midi, à quelques heures de la conférence de presse, Alain Schleich venait d’apprendre qu’une enquête avait été ordonnée par le tribunal de commerce (en date du 5 novembre) afin de pouvoir discerner l’autonomie de Montceau et les responsabilités du groupe dans le processus de redressement judiciaire. Un nouvel élément qui va dans le sens des demandes des salariés auprès du tribunal et qui pourrait peut être entraîner un redressement judiciaire de l’ensemble du groupe.

 

De nouveaux rebondissements donc dans le dossier Eolane qui ne pourront sans doute pas apporter de réponses définitives à la situation des salariés pour la semaine prochaine.

 

On imagine donc que la réunion de ce jeudi après-midi, fermée à la presse a sans doute été l’occasion de traiter également cette nouvelle en plus des autres sujets à l’ordre du jour :

– information des salariés par le mandataire judiciaire et pôle emploi (indemnisation, administration),

– et information des salariés par l’administratrice judiciaire et le cabinet Altédia (PSE, reconversion professionnelle).

 

Dossier à suivre

 

EM