Suite au communiqué de Michelin sur son un plan de simplification et de compétitivité renforcé, le site blanzynois a fait un point presse par la voix de son directeur,  Dimitri Fournet-Fayard, ce mercredi en fin de matinée.

Par cet entretien, le directeur du site se veut transparent et rassurant en précisant qu’il n’y aura aucun licenciement sec.

 

Cette situation nous rappelle fortement le mois d’octobre 2019 où Michelin avait communiqué sur son plan de compétitivité et avait annoncé quelques semaines plus tard la fermeture du site de la Roche sur Yon.

 

Pour l’heure, le directeur du site blanzynois, rappelle le contexte.

Le plan de compétitivité va se renforcer. Le groupe met en oeuvre ce plan sur 3 ans avec un volet tertiaire (1100 postes concernés) et un volet industriel (1200 emplois)

 

Il justifie la nécessité de ce plan par la concurrence agressive qui règne sur les marchés, principalement asiatiques. Des efforts structurels restent à faire sur deux volets : les frais généraux et la productivité.

Concernant la productivité, il faut agir sur plusieurs leviers : automatisation, robotisation, digitalisation.

« Ce plan est un plan de protection du futur qui prend son essence dans un repositionnement sur les marchés. 60 % de la réduction des effectifs sera couvert par les mesures d’âges.

 

Il s’agit de poursuivre le travail de co-construction engagé avec les salariés. »

 

Il poursuit : « Le groupe soutient le site par deux supports : par le volet investissement, il faut faire des propositions de projets porteurs de sens et par le soutien des mesures d’accompagnement social pour n’avoir aucun licenciement. »

 

L’objectif affiché est d’atteindre 5 % de productivité par an.

 

Il s’agit de relancer les travaux des groupes de travail : « Je fais confiance à l’intelligence collective en travaillant et en proposant des axes innovants (transition énergétique, renforcement des conditions ergonomiques, internalisation des tâches, …) »

 

Le site blanzynois doit faire jouer ses atouts : haut de gamme, marché spécifique avec un savoir faire reconnu, et de spécialités,… afin de capter les marchés complexes.

Le pôle recherche est un atout fort stratégiquement, orienté vers le futur (activités innovantes, nouveaux matériaux, activités à forte valeur ajoutée, …)

 

L’objectif affiché est donc de poursuivre, d’accélérer et de renforcer le plan déjà engagé. « Ce n’est pas un plan de sauvegarde mais un plan d’anticipation des difficultés. »

« Tous les domaines sont attaqués par des compétiteurs agressifs ayant des savoir-faire d’où l’intérêt d’avoir un projet d’anticipation. Pour les salariés, c’est une opportunité de participer à la préparation du Futur. »

 

 

Début février, il s’agira de reprendre les groupes de travail et de gérer les priorités. Puis, installer et développer les projets retenus en faisant un bilan à la fin de chaque année. Pendant ce temps, au siège de Clermont seront engagées des négociations avec les syndicats pour un contrat cadre.

 

J.L Pradines