Réactualisé : Visite de Elisabeth Borne, Ministre du Travail, de l’emploi et de l’insertion
A l'écoute des jeunes et de l'association Agire
Ce vendredi matin, Elisabeth Borne, Ministre du Travail, de l’emploi et de l’insertion s’est rendue auprès de l’association Agire à Montceau-les-Mines pour venir évoquer l’insertion des jeunes et le plan « un jeune, une solution ».
Arrivée à 9h30, elle a débuté sa visite à Pôle emploi situé dans le même bâtiment que l’association Agire.
Créée en 2012 sous l’impulsion de la politique de la CUCM, l’association avait pour objectif de regrouper en une seule entité les dispositifs d’accompagnement des demandeurs d’emplois jeunes et adultes pour une meilleure coordination des parcours des publics.
C’est ainsi qu’ont fusionné plusieurs anciennes associations : la mission locale, le plan local pour l’insertion et l’emploi, la mission d’information sur la formation et l’emploi et la plateforme de repérage et de lutte contre l’illettrisme.
Durant ces 9 dernières années, l’association s’est dotée d’une boîte à outils complète profitant à l’ensemble des 3000 personnes accompagnées chaque année, et plus particulièrement aux jeunes de 15 à 25 ans (accueil, information, orientation, point relais conseil VAE etc.
La garantie jeunes sur le territoire de la CUCM
Au niveau local, c’est l’association Agire qui porte la Mission locale. C’est donc elle qui accueille la garantie jeunes depuis 2015 sur son site de Montceau-les-Mines, à titre expérimentale à l’époque, pérenne aujourd’hui. Elle a vocation à accueillir tous les jeunes éligibles des bassins d’emploi du Creusot et de Montceau-les-Mines.
Dans le cadre du plan de relance 1 jeune 1 solution, le gouvernement a augmenté les moyens financiers alloués aux missions locales pour permettre une hausse du nombre d’entrées en garantie jeunes. C’est ainsi que l’association Agire a eu l’opportunité d’ouvrir un second site d’accueil au Creusot le 3 mai dernier.
Un conseiller dédié ainsi qu’une chargée de relations entreprises ont été recrutées pour assurer l’augmentation des entrées jeunes dans le dispositif (+55% d’entrées en 2021).
Ce vendredi matin, Elisabeth Borne a donc échangé avec des jeunes bénéficiaires de la garantie jeunes, en présence du préfet de Saône-et-Loire, de Rémy Rebeyrotte, député, David Marti, Président de la Communauté urbaine Le Creusot Montceau, Jean-Claude Lagrange, Vice-président à la Région, Marie Claude Jarrot, Maire de Montceau et d’autres élus de la municipalité.
C’est ainsi la 56e cohorte de jeunes accompagnés dans le cadre de la garantie jeunes qui ont pu donner leur avis sur la prestation : 13 jeunes de Montceau-les-Mines qui ont démarré leur accompagnement en début de semaine et 8 jeunes du Creusot. 4 autres jeunes gens ayant déjà bénéficié de la Garantie jeunes étaient aussi présents.
Pour tous, l’idée est de pouvoir développer un réseau professionnel, préciser un projet professionnel. Pour beaucoup d’entre eux, l’accompagnement financier de presque 500 € par mois leur permet d’envisager de passer le permis de conduire, indispensable aujourd’hui dans le bassin d’emploi pour se déplacer et trouver un emploi. Un jeune a évoqué son projet de travailler dans la chaudronnerie/soudure, un projet plus tard salué par David Marti qui souligne que les besoins sur ces postes sont énormes et qu’ils sont bien rémunérés.
D’autres sont intéressés par des postes plus administratifs. L’immersion en entreprise joue un rôle important pour eux pour appréhender le milieu du travail, pour connaître l’entreprise, ses codes, que l’entreprise soit privée ou publique. C’est aussi l’occasion de prendre confiance en soi. Pour certain, c’est aussi l’occasion de se diriger vers une nouvelle formation ou des CDD voire CDI.
Une jeune femme souligne aussi l’importance de se sentir utile. Elle a d’ailleurs trouvé aujourd’hui un environnement de travail qui lui plaît.
Pour plusieurs d’entre eux, le service civique est une première approche du monde du travail. Et les communes du bassin minier notamment jouent bien le jeu pour les accueillir comme en témoignent Marie-Claude Jarrot et Jean-Claude Lagrange.
Un dispositif en plusieurs étapes
La garantie jeunes propose un suivi de 12 mois. Le premier mois se déroule en collectif. Ensuite les jeunes peuvent / doivent être en stage le plus souvent possible pour développer leur réseau. Au cours du premier mois, différents ateliers sont proposés : santé, emploi, estime de soi, esprit d’équipe etc. « C’est un vrai tremplin » souligne l’une des accompagnantes à Mme le Ministre.
La garantie jeunes constitue en quelque sorte un filet de sécurité pour rebondir.
De plus, cet accompagnement peut être prolongé au-delà de 12 mois si celui-ci ne donne pas lieu à un succès.
Après avoir écouté plusieurs jeunes gens et leurs incertitudes au sujet de leurs projets professionnels, David Marti s’adresse à eux : « On est sur un territoire industriel. On a un manque évident d’ouvriers qualifiés. Je dis cela à l’adresse des jeunes. On a plus de mal à recruter de tels profils. Ce que je veux lancer comme message, c’est qu’être un ouvrier qualifié est très valorisant et on en a besoin partout. Et le territoire s’est ouvert aussi aux femmes ».
Elisabeth Borne d’ajouter : « La plupart d’entre vous n’avez pas dû mettre les pieds dans une usine. Les métiers de soudeurs sont très bien payés. Ce sont eux qui choisissent leurs employeurs. ».
Marie-Claude Jarrot pour sa part a abordé l’accueil par les entreprises : « Les chefs d’entreprise accueillent facilement les jeunes. Vous êtes bien intégrés dans le territoire. Les métiers industriels sont en tension. Le Président a raison. Nous manquons de métiers qualifiés. La qualification est un point important. »
Océane Charret-Godard, Vice-présidente à la région en charge de la formation continue et notamment de l’orientation s’est quant à elle adressée à Mme le Ministre : « Ce dispositif, c’est de la remise en question. Il faut accompagner les jeunes. Et j’aurais deux messages au gouvernement :
- le premier, cela raisonne sur le sujet de la formation des salariés. Celle-ci est gage de sécurisation des parcours professionnels. C’est important pour répondre aux besoins des ouvriers qualifiés. Je suis inquiète de la baisse des financements.
- La deuxième : cela fait écho au sujet de l’orientation. Nous travaillons ce sujet-là pour parler des métiers de façon plus sexy et attractive. El parler différemment plutôt que de donner des papiers. On travaille avec des casques virtuels par exemple. »
Elisabeth Borne de lui répondre : « Le gouvernement s’occupe de la formation professionnelle plus que jamais. Le Président de la République est conscient des sacrifices des jeunes pendant la crise sanitaire. On mobilise un plan : un jeune, une solution. L’idée est d’accompagner les jeunes. On a voulu doubler les places offertes aux jeunes pour la garantie jeunes. J’ai d’ailleurs signé un décret publié aujourd’hui pour ouvrir l’accès à plus de jeunes. Ce dispositif, j’y crois beaucoup. Il y avait quelques règles strictes. On a assoupli quelques critères. On veut être pragmatiques en accompagnant les jeunes pour les valoriser, valoriser leurs qualités ».
Cette annonce d’assouplissement du dispositif était attendu comme l’a souligné une responsable de l’association Agire.
Le Parcours emploi Compétences (PEC)
A l’issue de ces échanges, une deuxième séquence se déroulait dans les bureaux de l’association Agire avec la signature de trois contrats PEC (Parcours Emploi Compétences) avec une entreprise, un jeune et Mme le Ministre.
Le PEC permet à des personnes éloignées de l’emploi de s’insérer professionnellement, l’employeur bénéficiera d’une aide de l’État. Il s’agit donc d’un contrat aidé pour permettre aux personnes les plus en difficulté de s’insérer durablement dans le monde professionnel. Les CDD sont conclus pour une durée de six à douze mois et peuvent être renouvelés dans la limite de 24 mois, sous certaines conditions.
La première entreprise signataire était le Parc des Combes du Creusot, représenté par son directeur Mathieu Chevalier. Il accueille ainsi Thomas Boguet qui pourra grâce à cette expérience préciser son projet professionnel puisque il souhaite travailler dans un parc animalier.
C’est ensuite le jeune Maxime Prost qui a signé avec l’EHPAD de la Guiche, représentée par Nadine Michaud. Il est très intéressé par les métiers dans ce milieu. Un intérêt salué par Mme le Ministre du travail qui a souligné les besoins croissants dans ce secteur d’activité.
Enfin c’est Marie-Claude Jarrot, Maire de Montceau-les-Mines qui a signé un contrat avec Ilyess Mezroua. Il s’occupera des cultures urbaines et numériques. Il a déjà eu 8 mois de service civique avec la ville de Montceau-les-Mines, ponctués par l’arrivée de la Covid-19 et un réaménagement de sa mission initiale qui a conduit finalement à l’enregistrement d’un CD.
Après ces signatures, Elisabeth Borne est passée à une troisième étape de sa visite matinale avec la signature d’une convention avec la CUCM.
EM
5 commentaires sur “Réactualisé : Visite de Elisabeth Borne, Ministre du Travail, de l’emploi et de l’insertion ”
Mais ? Mais oui, c’est elle !!! C’est la ministre qui contribue à détruire le code du travail, à réformer l’assurance-chômage et à prendre les travailleurs pour des’ gueux !!
J’espère que les jeunes ont conscience qu’elle est là juste pour les photos et dans le cadre des élections. Non car on est d’accord que c’est son gouvernement qui est responsable de la hausse de la précarité chez les jeunes !!! Vous lui avez montrer les photos/vidéos d’un peu partout en France avec les files d’attente de plusieurs centaines de jeunes qui vont chercher à manger aux restos du cœur ?
Quel avenir pour la jeunesse ? Tant qu’on aura ce gouvernement (et ce modèle de société libérale et capitaliste), on en aura aucun !!
C’est bien beau les conventions de toutes sortes, mais qui pense aux jeunes qui n’ont rien pour se déplacer pour faire une formation ou un stage .
Qui pense qu’ils n’y a même pas de bus dans nos « coins perdu » !!!
Il vaut mieux pour ces jeunes d’habiter Montceau même car si ils habitent à la périphérie…c’est foutu !!!
Souvenons-nous: l’URSS c’était le paradis !
Et comme il fait bon vivre à Cuba et en Corée du Nord.
Merci cher Yanis de votre intervention qui prône des idées nouvelles.
Je croyais Mr Gauvain décédé…on ne le voyait plus…
Je ne vois pas le rapport, et encore moins la nouveauté dans votre réponse…?