E.ON France « place son ambition au cœur de la transition énergétique française »
Dans un communiqué, l'énergéticien, propriétaire de la SNEt et donc de la centrale thermique Lycy 3 à Montceau, doute de la réalité des intentions de reprise de certains de ses sites français !
Mais le projet de reprise de la centrale Lucy 3 semble avoir du « plomb dans l’aile » !
Le 31 mars dernier, reprenant une information parue dans le Figaro, nous évoquions un éventuel projet de reprise de quatre centrales thermiques du groupe E.ON en France. Une « information » qui avait surpris, à l’époque, les syndicats, et qui, aujourd’hui, semble bien n’être que chimère si l’on en croit le communiqué que nous a transmis, ce vendredi matin, E.ON France.
Voici ce communiqué :
« Au cours du Comité Central d’Entreprise qui s’est tenu hier à Paris, Luc Poyer, Président du Directoire d’E.ON France, a réaffirmé que son Groupe serait un partenaire engagé et durable pour la transition énergétique en France. Il a, en outre, indiqué que la restructuration des activités dans le pays passerait par une solution négociée intégrant la fermeture échelonnée de certains outils de production obsolètes, la mise en route de nouveaux projets et le déploiement de mesures sociales appropriées.
E.ON est un acteur du secteur énergétique français, engagé sur le long terme, qui a les compétences, la volonté et les moyens de jouer un rôle actif et durable dans la transition énergétique en France. Il s’agit de relever ce défi collectif pour aller vers une énergie plus propre et plus performante. Dans cet esprit, E.ON France apportera sa contribution au débat sur la refondation de la politique énergétique française appelé à être lancé dans quelques semaines.
E.ON France a la conviction que le secteur énergétique constitue un important relais de croissance de l’économie française et que les investissements répondant aux critères de compétitivité et de développement durable méritent d’être encouragés, par un cadre réglementaire approprié.
La transformation de son parc thermique que doit conduire E.ON en France s’inscrit résolument dans la dynamique qui sous-tend la transition énergétique.
Cette transformation passe par la fermeture échelonnée de 5 petites unités de production au charbon qui ont 40 ans d’âge et dont la viabilité économique, assurée jusque-là par l’attribution gratuite de quotas de CO2, n’est plus garantie au-delà du 1er janvier 2013. L’entreprise est toute entière mobilisée, en vue de rénover, moderniser et développer son outil de production en recherchant le meilleur équilibre socio-économique pour ses projets de développement en France.
Entre 2008 et 2015, le Groupe aura ainsi affecté plus de 2 milliards d’euros pour déployer ses activités dans l’Hexagone et pour décarboner son mix de production en le faisant passer de 100% charbon à 45% charbon, 45% gaz et 10% renouvelables (biomasse, éolien terrestre et photovoltaïque).
Pour faciliter la mise en œuvre de ce projet, E.ON France entend échelonner le calendrier de fermeture de ses anciennes tranches charbon et proposer aux salariés un ensemble de mesures d’accompagnement volontaires. De surcroît, des emplois directs et indirects seront créés dans le cadre des nouveaux projets conduits par l’entreprise.
Le dialogue mené avec les partenaires sociaux doit conduire à définir la meilleure adéquation possible entre le calendrier de fermeture des tranches, les nouveaux projets et les mesures sociales d’accompagnement à mettre en œuvre.
S’agissant des hypothèses de reprise des anciennes tranches charbon dont la fermeture est rendue nécessaire pour des raisons d’ordre réglementaire, technologique et économique, E.ON France prend acte qu’il n’a reçu qu’une seule offre préliminaire, de la part de Sparkling Capital, société dont le domaine d’activité est le conseil pour les affaires. Malgré toutes les informations transmises à cette entreprise et plusieurs reports des délais, aucune proposition structurée n’a été formalisée à ce jour.
E.ON France s’interroge donc sur la viabilité et la pérennité de ce projet de reprise qui nécessiterait de déployer des ressources très importantes pour soutenir des actifs d’ancienne génération dont l’intérêt socio-économique et environnemental est contestable.
Les groupes énergétiques, et E.ON en particulier, sont des acteurs clefs pour l’avenir. La transition énergétique ne pourra concrètement se réaliser qu’avec leur concours actif, engagé et durable. E.ON France, grâce à ses capacités d’investissement et son expertise technique, participera à l’émergence de ce nouveau modèle voulu par nos concitoyens. »
Pour mémoire, vous reporter à notre article du 31 mars dernier :
Sauvée, la centrale Lucy 3 de Montceau-les-Mines ?
Elle pourrait faire l’objet d’une reprise, avec trois autres sites du groupe E.ON, selon le Figaro
3 commentaires sur “E.ON France « place son ambition au cœur de la transition énergétique française »”
Maintenant nous avons à proximité un ministre qui pourrait peu-être trouver une solution durable et pérenne.Il serait temps que la situation se dénoue favorablement car ce ne seront pas les éoliennes et autres panneaux photovoltaique qui subviendront à la fourniture élecrique de pointe.Si j’ai bien compris; il semblerait que l’Allemagne a lancé un projet important de construction de centrale thermique à charbon.
Une piste à envisager!!!………………Surtout quand on connait leurs opinions par rapport à l’écologie et l’environement.
« la transition énergétique en France », concrètement que signifie-t-elle pour nous à la place de la centrale de Lucy si celle-ci ferme ? E.On, pour le moment, n’a pas présenté de projet. Pour maintenir une production d’énergie électrique de pointe significative, la seule en Bourgogne, pourquoi E.On n’envisage pas de lancer un projet « biomasse » à Montceau ?
Silla Bruno, le 30.6.12
Eh bien monsieur le député fraichement élu , il va falloir vous occuper de la centrale future …et vous monsieur le Ministre s’occuper de NOUS