« Le PSE est inacceptable en l’état » : Christophe Lantoine, chef de cabinet d’Arnaud  Montebourg

 

 

 

Une déclaration faite, ce lundi après-midi,lors d’une réunion à la mairie de Montchanin regroupant élus et représentants du personnel.

 

 

 

 

 

« Le Plan de Sauvegarde de l’Emploi est indigent et inacceptable en l’état » a asséné le chef de cabinet du ministre du Redressement Productif qui a précisé encore : « nous sommes aux côtés des salariés ».

 

 

Rappelons que le 10 août dernier, M. Philippe Tournant, directeur général du groupe, est venu annoncer aux salariés de l’entreprise que l’unité de découpe, détruite par un incendie en mai dernier, ne serait pas reconstruite sur le territoire de la communauté urbaine mais qu’il proposait le reclassement de 23 des 70 salariés du site montchaninois sur le site de Migennes (Yonne).

 

 

Et le collaborateur de M. Montebourg de détailler les clauses de ce PSE : 1 500 € pour déménager, le remboursement de deux allers-retours par en train et en 2ème classe pour revenir voir la famille deux fois par mois, un remboursement de 50 km maxi en voiture pour les salariés (alors que 230 km séparent Migennes de Montchanin) etc. d’où son « appréciation » sur les propositions de la direction.

 

 

Lors de cette réunion, il a également confirmé que le site de Montchanin, d’après une étude de la direction, perdait de l’argent depuis des années d’où la décision de ne pas reconstruire ici.

 

 

 

 

 

Christophe Lantoine

 

 Un rapport que le cabinet du ministère va tout de même « étudier » de près tout en contraignant la société à dépolluer le site (conformément à la législation en vigueur) et veiller à la stricte application des textes en vigueur (voire son amélioration) quant au PSE.

 

Nouvelle étape dans ce dossier : ce mardi avec un CCE extraordinaire qui se tiendra au siège de la société à Migennes. Réunion à laquelle pourront assister un certain nombre de salariés puisque la Communauté urbaine a affrété un bus à leur intention.

 

Un geste qui s’explique par le fait, comme l’a rappelé Jean-Claude Lagrange, président de la CMCU, que cette non reconstruction, en plus d’une catastrophe sociale, était un coup dur économique pour la collectivité qui ne pourra même pas récupérer les terrains puisque propriété du groupe.

 

 

Une réunion à laquelle participaient : Christophe Sirugue, député, Jean-Yves Vernochet, maire et conseiller général, Christophe Lerouge, commissaire au Redressement Productif en Bourgogne, Magali Selles, secrétaire générale de la préfecture de Saône-et-Loire et deux représentantes du personnel (secrétaire et trésorière du CE).

 

Annabelle Berthier