Troisième choc céréalier
L’élevage de notre région essaie de faire face. Chacun sa méthode, selon ses besoins !
L’élevage de notre région essaie de faire face. Chacun sa méthode, selon ses besoins !
Chacun a pu lire et écouter dans les médias qu’après les 2 dernières grosses augmentations du prix des céréales enregistrées en 2007-2008 et en 2010, que l’année 2012 a été, elle aussi, le théâtre d’une très grosse envolée des prix.
En 2003, le cours de la tonne de blé ou de maïs se situait aux alentours de un peu moins de 120€, ce cours atteint en 2012, 266,25€ pour le blé et 260€ pour le maïs…. largement plus du double… !
Pour le colza qui entre dans la composition des aliments dits « complets », le cours se situait à un peu plus de 240€ en 2003 alors qu’il atteint en 2012 le sommet de 517.75€…. là aussi c’est énorme… !
Ces chiffres ont pour sources la revue « La France Agricole » d’août 2012.
La paille, elle, si elle s’achetait 65€ la tonne en 2007s’achète 110€ la tonne en 2012, avec une pointe à 130€ en 2011 (sécheresse) selon Brigitte Blanchard. Et que l’on ne croit pas qu’acheter la paille est de tout repos et sans soucis , la preuve, nous avons été témoin d’un accident de roulement cassé sur une remorque de camion livrant un chargement de paille à la Ferme de Montferroux qui a obligé à un total déchargement sur place et au transport par tracteurs et remorques et ce, grâce à la solidarité qui est grande dans ce milieu.
EN PANNE… CA TOUCHE
Par contre, nos éleveurs qui sont d’accord sur ce point, et qui vendent sensiblement leur bétail au même prix à leurs acheteurs nous ont confié que « les prix sur pied de la viande de bœuf sont les mêmes qu’il y a 20 ans ».
Quand on circule dans notre belle campagne, on voit bien que les toutes petites exploitations disparaissent petit à petit du paysage au profit d’entreprises de plus grandes tailles (volumes trop faibles, investissements de mises aux normes trop élevés etc…) , mais ce qui n’apparaît pas forcément, c’est que ces entreprises agricoles, même si elles élèvent sensiblement le même nombre de « bêtes à viande », ne pratiquent pas leur métier de la même façon. Certaines achètent la totalité des aliments auprès de fournisseurs et d’autres produisent elles-mêmes leurs céréales et autre foin nécessaires à l’alimentation et au confort de leurs animaux.
Nous avons pris pour exemples deux exploitations agricoles très proches en taille et sur le plan géographique :
– le GAEC de Maumont, commune de Mt St Vincent, géré par les frères Gérard et Jean Marc Buchillet qui est pratiquement autonome dans la production des aliments de son cheptel.
– La Ferme Blanchard Roger et Brigitte, de Marigny, qui achète tous ses aliments du bétail.
Voici un résumé comparatif :
Ce résumé de 2 activités différentes dans 2 exploitations voisines et de sensiblement même importance n’est en rien une étude économique, mais veut attirer l’attention sur ce qui ne parait pas toujours évident lorsque l’on traverse notre campagne : la diversité qu’il existe dans ces exploitations.
- Jean Michel LENDEL
En images…………..
GAEC MONTMONT
Jean Marc et Gérard Buchillet
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La Ferme Blanchard
Brigitte Blanchard
2 commentaires sur “Troisième choc céréalier”
Comparatif interessant, et il faut remercier ces cultivateurs pour leur témoignage.
Pourtant, je crois connaitre un endroit où les surfaces cultivées ont été depuis longtemps converties en zones d’élevage.
Au vu des comparatifs avancés, pourquoi ne pas revenir à la culture ?
Amitiés
dans une suite logique economique, il serait interessant de connaitre le montant des primes percues 20 ans auparavant.Pour les primes touchees ces annees, il existe un site que tout le monde peut consulter afin d en connaitre le montant.