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lundi 15 octobre 2012 à 14:29

Avenir de la centrale Lucy de Montceau-les-Mines (en particulier) et politique globale d’E.ON France

Luc Poyer, Président du directoire, a tenu une conférence de presse ce lundi matin à Paris



 

 

 

Luc Poyer, Président du directoire, a tenu une conférence de presse ce lundi matin à Paris

 

 

Ce lundi matin à Paris donc, le patron d’E.ON France, a tenu une conférence de presse et suite à ce rendez vous, nous avons reçu ce communiqué reprenant les grandes lignes de son discours.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






7 commentaires sur “Avenir de la centrale Lucy de Montceau-les-Mines (en particulier) et politique globale d’E.ON France”

  1. montcellien dit :

    2014 sera-telle l’année d la fin de Lucy ? sera-t-elle l’année aussi du changement municipale , les deux choses seront elles liées ? en attendant cette date fatitique je me demande ce que le nouveau député , bien trop souvent éloigné de nos problèmes ,pourra-t-il faire une action .Et quans j’entends parler de transformation de l’unité « provence IV » en centrale biomasse , pourquoi notre centrale avec la proximite des immenses forêtes du Morvan , ne serait-elle pas convertible aussi ?Pourquoi ne pas se battre pour le démontrer , je suis très loin d’être un spécialiste , mais parmi tous les lecteurs de Montceau News , y en aurait-il un qui pourrait nous éclairer ?

  2. dadi dit :

    d’accord avec l’analyse de « montcellien »

  3. outani dit :

    Bonjour Montcellien,

    Pour ce qui est de la production d’électricité à partir de biomasse, l’objectif est de la multiplier par 6 d’ici 2020 par rapport à 2006, soit une augmentation de puissance pour atteindre 2300 MW.

    Dans ce cadre, il y a un soutien à la mise en service de nouvelles centrales. Quatre appels d’offre ont été passés en 2003, 2006, 2008 et 2010 (appelé CRE Biomasse 1, 2, 3 et 4) pour des puissances respectives de 250, 300 et 250 MW (soit 800MW en tout d’ici 2012). Les appels d’offre Biomasse 1 et 2 ont permis de retenir respectivement 15 et 22 projets. L’appel d’offre Biomasse 3, lancé en janvier 2009 a permis de retenir 32 installations le 22 janvier 2010 avec un prix de rachat à 128€/MWé. Ce tarif de rachat c’est chaque français qui le paye à travers ce que l’on nomme la CSPE (regarde ta facture d’électricité et c’est que le début). L’écologie c’est très bien mais il faut aussi dire qu’elle a un coup financier énorme et souvent cela on oubli de la dire.

    La CRE a publié le 28 juillet dernier 2010, le quatrième appel d’offres. Ce dernier appel d’offres porte sur une puissance supplémentaire maximale installé de 200 MWé à partir de biomasse. Il semble que le projet de Eon à Provence 4 fait partie des projets retenu dans CRE 4. Les contrats sont conclus pour 20 ans. CRE 4 est le premier et l’unique appel d’offre permettant de soumettre un projet biomasse qui ne soit pas en cogénération. Cette dérogation est limitée aux régions PACA et Bretagne. La barre de l’appel CRE 4 a été placée très haut, avec un minimum de 12 MW électriques, ce qui donne au moins 3 fois plus en thermique (vapeur)… donc difficile dans ces conditions de bien valoriser la chaleur quand on ne se situe pas pas dans la grande industrie. Lucy n’a pas de débouché vapeur à la hauteur de ce qui est demandé à travers les appels CRE (une ville, des industries lourdes…). C’est un premier handicap.

    Ces installations, qui pourront bénéficier du tarif préférentiel d’achat de l’électricité, ont été sélectionnées aussi sur la fiabilité et la pérennité de leur ressource en biomasse sans mise en concurrence. Là nous avons sur Lucy un second problème car il semble qu’un gros client de la filière bois met la pression pour conserver sa part. C’est pas le tout de faire une centrale à droite pour 100 emplois et de fermer une papeterie à gauche en en supprimant 400 faute de ressources locales. De plus rien n’est organiser en France et surtout dans le Morvan et le Jura pour regroupé tous ces petits exploitants de bois éparpillés sur un si grand secteur. Il faudrait une coopérative assurant un prix de rachat. Aujourd’hui il n’est pas rare de faire venir du bois des états unis pour certaines papeterie ou unité de cogénération française. C’est un paradoxe mais une bien triste vérité. Il me semble avoir lu que la Cgt porte un projet de gestion de la filière bois dans le secteur…à voir car ça peut être créateur d’emplois et de ressources et en plus l’écologie est à la mode.

    Là où il faudra être vigilants, c’est quand on parlera des rendements globaux, notamment liés au taux de valorisation de la chaleur. Il faut en effet se rendre compte que 10% d’efficacité perdus dans ces puissances représente le gaspillage de 250 000 tonnes de bois !

    Et pour poursuivre la dynamique sur ces grandes centrales de production, suite au maigre succès des trois précédents appels, un nouvel appel à projets de production d’énergie à partir de biomasse devait suivre à mi-2012…élection oblige tout a été repoussé. On ne peut pas construire une centrale électrique comme on construit un supermarché. Il faut l’état, un industriel et l’acceptabilité des citoyens. Le site de Lucy semble n’avoir que le dernier point qui pourtant le plus dur des trois à obtenir.

    Toutes ces conditions sont si restrictive qu’il est très difficile d’implanter un tel projet sur une ancienne unité comme Lucy situé dans un bassin avec peu de débouché vapeur malgré un potentiel bois assez impressionnant et un soutient non négligeable de la population. Qui sait, peut être que les conditions peuvent évoluer mais dans ce cas il faut aller vite car les mois sont compter pour les « Lucy ».
    Amicalement.

  4. Daniel Z dit :

    Merci Outani pour cet éclairage argumenté.

    Amitiés

  5. montcellien dit :

    Outani
    merci pour votre copmmentaire qui m’a appris beaucoup de choses en ce qui concerne le sujet.J’en parlerai autour de moi, et longuement .
    amicalement

  6. Jobdefender dit :

    Je ne vais pas reprendre tout le discours, mais c’est un ramassis de mensonges.
    Les élus du CCE ont été accueilli par la gendarmerie mobile équipée de casques et boucliers, une milice privée était dans les escaliers pour monter à la salle de réunion, la salle devait rester fenêtres et volets clos, et un clerc était présent dans une pièce à coté en cas de besoin. Il n’y a pas de dialogue avec cette Direction; le CCE s’est déroulé en posant des tas de questions, et pas une réponse n’en est ressortie.
    Au vu des plans à moyen terme donnés aux élus, Lucy se positionne comme la 3ème tranche la moins mauvaise de tout le parc SNET, groupes gaz compris, eon veut la fermer rapidement et garder des tranches encore plus déficitaires!!!
    Parlons des investissements: c’est complètement faux qu’Eon a investi 2 milliards d’euros. Qu’ils disent où à ce moment là… Les deux groupes gaz d’Emile Huchet ont été initiés par Endesa, et la facture a été payée en partie par la vente des quotas de CO2 (350 millions d’euros) qui à l’origine existaient pour dépolluer les tranches les plus anciennes, et pour autre partie par la vente d’une centrale que SNET possédait en Turquie (Altec), et une seconde en Pologne (Bialystok). Donc Eon n’a pas investi un sou en France!!
    Je vais terminer par la conversion de Provence 4: pour le moment, le projet est loin d’aboutir et n’aboutira certainement pas. Eon est intéressé par le prix de rachat garanti du MW qui leur rapportera 900 millions d’euros sur 20 ans (et ce sont les Français qui vont payer). Ce projet va à l’encontre de la CRE4, car il n’y a pas de débouché vapeur de prévu. De plus le bilan carbone sera désastreux puisque dans les 5 premières années de production, les granulés de bois viendront du Canada !!! C’est un bateau à rames qui va faire les aller et retour

  7. Jobdefender dit :

    A terme, il est prévu de venir chercher le bois jusque dans le Morvan et le Jura pour alimenter cette centrale… Idem, le bois va t il être redescendu dans le sud à pieds ???
    On voit bien qu’Eon fait un faux affichage, que le PDG ment sans arrêt :je vous invite à regarder sa participation à une commission gouvernementale sur la dérégulation des prix de l’électricité sur vidéos.senat.fr, ou il lève la main droite en début de séance en disant qu’il jure de dire toute la vérité avec un sourire jusqu’aux oreilles, et ou il ment souvent pendant ses interventions. Regardez plus spécifiquement après la question « pourquoi pas de biomasse à Lucy? » et relisez ce que je viens d’écrire sur la centrale biomasse de Provence 4.
    Je vais m’en arrêter là car j’aurais beaucoup plus d’infos à apporter, mais combien de personnes vont se donner la peine de tout lire…