Fusion des lycées professionnels

 

Dolto-Monod : c’est fait !

 

C’est bien ce que le président du Conseil régional, François Patriat, et le recteur de l’académie, Denis Rolland, sont venus annoncer ce matin lors d’une visite des deux établissements. On parlera dès 2016 du pôle d’enseignement professionnel Blanzy-Montceau.

 

 

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L’annonce était d’importance et une foule d’élus avaient fait le déplacement. On notera ainsi la présence des députés Christophe Sirugue et Philippe Baumel, du sénateur Jérôme Durain, de la vice-présidente du Conseil régional en charge des lycées Nicole Eschman, des maires de Montceau et de Blanzy, Marie-Claude Jarrot et Hervé Mazurek, du président de la Communauté urbaine David Marti et de son précédesseur Jean-Claude Lagrange, ainsi que de nombreux adjoints, élus et conseillers régionaux.

 

C’est donc en leur présence mais aussi celle des personnels des deux lycées professionnels, des membres du conseil d’administration et des représentants des élèves que l’annonce a été faite : la fusion administrative des lycées Dolto (Montceau) et Monod (Blanzy) aura lieu au début de l’année 2016, et au niveau pédagogique à la rentrée 2016. Cette fusion permettra la mutualisation des personnels et des locaux.
Rappelons que le lycée Dolto propose des filières plutôt axées sur tertiaire, hygiène-propreté et médico-social, tandis que le lycée Monod est spécialisé dans le secteur industriel (métallerie, maintenance industrielle, électronique…). Les deux lycées ont un proviseur en commun et travaillent déjà de manière mutualisée, tant au niveau des équipes administratives (infirmière commune par exemple) qu’enseignantes (cours de matières générales en commun).

 

Eric Fournier, chef d’établissement, a procédé à une visite des locaux qui a permis aux élus de se faire une idée de la situation actuelle. Le lycée Dolto accueille par exemple des filières Hygiène et environnement auxquelles il manque une plateforme technique. La mutualisation permettrait, par exemple, de réattribuer l’espace libéré par la restauration de cet établissement à cette plateforme, ou de créer une salle polyvalente inexistante sur les sites. L’internat de 230 chambres individuelles, dont la plupart ont été rénovées, serait accessible aux élèves de deux établissements (voire à d’autres élèves, par exemple ceux qui seraient présents sur le site des Chavannes dans le cadre du Mecateamcluster). Chacun a pu se faire une idée des filières proposées et de la qualité des travaux réalisés, comme ceux de la filière métallerie du lycée Monod.

 

Le chef d’établissement n’a pas manqué de rappeler que son objectif principal, en collaboration avec les services du rectorat et tous les partenaires, était de mettre en avant la filière professionnelle sur le Bassin minier et la Bourgogne en général. Cette mutualisation apportera, selon lui, une plus-value pédagogique et éducative indispensable à la réussite des élèves, et améliorera le cadre de vie de la communauté éducative. A terme, l’établissement cherche à obtenir la labellisation « Lycée des métiers », en travaillant sur un élargissement de l’offre de formation initiale et continue.

 

Le recteur Denis Rolland, a rappelé l’exemplarité de la démarche et a indiqué que « cette fusion n’est pas une opportunité, mais est opportune pour renforcer les marges de manœuvres des enseignants et des élèves, et pour donner plus d’avenir aux jeunes. On gagne en mutualisant pour donner plus d’attractivité à l’établissement. L’Education Nationale est dans l’obligation de s’adapter à l’avenir des jeunes avec des partenaires ». Il a assuré le corps enseignant du maintien de la dotation horaire globale (nombre d’heures attribuées à un établissement pour dispenser les cours) de chaque établissement : « on procède à une addition des deux dotations. En aucun cas il n’y aura de diminution. La fusion doit permettre de dégager des moyens pour mieux accompagner les élèves, et de mieux utiliser les locaux, toujours dans l’objectif de créer de la réussite et de l’avenir ». Les enseignants présents ont bien noté cette annonce et disent rester attentifs à ce qu’il n’y ait pas de suppression à ce niveau.

 

Grégory et Thibault, les deux élèves délégués, ont également pris la parole pour annoncer leur décision de créer une maison des lycéens commune, visant à proposer des actions culturelles, sociales, sportives et associatives. Ils n’ont pas manqué de préciser que les lycéens d’aujourd’hui sont les citoyens de demain, et que l’école est le lieu d’une richesse culturelle à préserver.

 

Cette dernière remarque a été particulièrement applaudit, et reprise par le président du Conseil régional François Patriat, qui a commencé son allocution par un rappel de ce qui vient de se passer cette semaine en France : « Cette semaine est une semaine de vœux mais aussi de deuil. Sans tomber dans le pathos, les événements nous rappellent deux valeurs fondamentales : la liberté et la protection. Je souhaite que l’émotion de ce drame terrible ne soit pas passagère et qu’elle demeure un symbole pour se rassembler plus souvent ». Sur une note plus légère, il a rappelé que « la fusion produit de l’efficacité et du bonheur », et que le but recherché est de former les jeunes pour les emplois de demain, tout en élevant le niveau de qualification. Les personnels des établissements ainsi que les enseignants ont été vivement remerciés pour leur implication dans ce projet.

 

Avant de se retrouver autour d’un vin d’honneur, Eric Fournier a tenu à remettre au président du Conseil régional, au recteur, aux deux maires et à Nicole Eschmann des pièces réalisées par les élèves : une rose en métal et une lampe réalisée sur une machine achetée grâce à une récente dotation régionale.

 

Véronique Décrenisse-Kieny