Le premier du genre en Bourgogne et un investissement de 4,8 millions d’euros pour 110 places

C’est en septembre 2013 qu’est prévue l’ouverture de l’Internat d’Excellence du lycée Parriat de Montceau-les-Mines mais c’est ce vendredi qu’a été officiellement présenté ce projet d’envergure : le premier du genre en Bourgogne. Un internat financé à hauteur de 3 millions d’euros par l’état.

3 042 468 € plus précisément pour l’état mais aussi 426 472 € pour le conseil régional (dans le bâti mais près de 1 million si l’on rajoute les équipements pédagogiques), 288 156 € pour le conseil général, 149 794 € pour le ville et la même somme pour la communauté urbaine.

Un projet dévoilé en présence de nombreuses personnalités, parmi lesquelles : M. Jean-Marie Blanquer, directeur de l’enseignement scolaire au ministère de l’Education Nationale, Anne Bocquet, préfète de la région Bourgogne, Cyril Nourissat, recteur d’académie, François Patriat, président du conseil régional, Didier Mathus, député-maire de Montceau, Dominique Lotte, vice-président du conseil général, Jean-Claude Lagrange, président de la communauté urbaine Le Creusot-Montceau, etc.

Un équipement qui viendra conforter le lycée montcellien participant déjà au « Dispositif Expérimental de Réussite Scolaire » et premier de France à proposer une Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles s’adressant aux bacheliers de l’enseignement professionnel pour un cursus de trois ans en sciences de l’ingénieur.

Une classe qui fonctionne déjà (50 élèves), avec un internat « hors des murs » (Foyer des Jeunes Travailleurs) mais qui doit poursuivre sa montée en puissance (son recrutement est national) en même temps que nombre d’autres élèves sont susceptibles d’avoir besoin d’un internat de ce genre ; sa particularité étant d’offrir, non seulement un hébergement mais, en plus, un accompagnement pédagogique !

110 élèves seront accueillis dans ce bâtiment de 1 400 m2 (dont 180 m2 de locaux d’enseignement) répartis comme suit : 65 post-Bac (BTS et Classe Préparatoire), 35 lycéens et 10 collégiens ; cela dans 66 chambres individuelles et 11 à quatre lits.

Jean-Claude Lagrange, le président de la communauté urbaine, a relevé une chose : « l’émotion que je ressent, à ce moment précis, mais comme beaucoup d’autres élus présents, face à ce projet pour un établissement que j’ai fréquenté… un projet innovant, bien loin du fichage des enfants dès leur plus jeune âge… « 

Bien évidemment, Didier Mathus ne pouvait que souscrire à ces discours et il a tenu à remercier Florence Legros, ancienne rectrice,ainsi que Nicole Eschmann, membre de la commission Lycées – enseignement supérieur, recherche et innovation au conseil régional, Jean-François Lampin, ancien proviseur du lycée, qui ont porté ce dossier.

« C’est le début d’une réussite » n’a pas hésité à affirmer M. Jean-Michel Blanquer, directeur de l’enseignement scolaire au ministère de l’Education Nationale, en rappelant qu’il « marquait la fin de l’internat carcéral au profit de l’internat qui s’ouvre sur le monde… c’est un ensemble d’objectifs emblématiques, cette idée d’excellence est exemplaire… »

Mme Anne Bocquet, préfète de région, na pas été moins élogieuse quant à ce dossier : « c’est une démonstration de ce que l’on veut faire en matière d’égalité des chances…  » Avant de préciser que cet internat était financé par l’état dans le cadre du Programme d’Innovation pour l’Avenir : « une enveloppe de 35 milliards d’euros que l’état veut mobiliser pour soutenir des programmes innovants… »

Emblématique a été un mot employé par M. Cyril Nourissat, recteur d’Académie, qui a également beaucoup insisté sur la complémentarité entre les collectivités et l’état sur ce dossier. « C’est un projet emblématique de la façon dont on doit implanter l’éducation dans les régions… »

« Depuis 2004, le conseil régional a toujours placé l’éducation au coeur de ses priorités et, au delà des 40 millions d’euros investis chaque année dans les lycées bourguignons, nous n’avons cessé de développer des dispositifs à vocation éducative et sociale correspondant à nos valeurs et à notre conception de la réussite » a déclaré François Patriat, président du conseil régional, qui a ajouté : « nous souhaitons sincèrement que cet internat ne soit pas seulement qu’une vitrine mais qu’il puisse faire émerger l’évidence du possible…  » Cela, avant d’émettre le voeu que « ce projet soit possiblement généralisable, demain, avec les moyens en conséquence »

Dominique Lotte, vice-président du conseil général, chargé de l’Éducation et de la Formation, a pour sa part retenu que ce territoire, longtemps industrieux « fait la démonstration qu’il a être innovant » non sans saluer cette opportunité offerte à des jeunes au parcours scolaire parfois chaotique.

Texte et photos : Annabelle Berthier