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lundi 1 juillet 2019 à 09:00

Cérémonie de fin d’année pour l’IUT et le Centre Condorcet du Creusot

  Une dernière pour le directeur de l’IUT, Olivier Laligant





 

 

Ce samedi matin, la scène nationale de L’Arc accueillait comme chaque année, la traditionnelle cérémonie de remise des diplômes aux étudiants ayant fini avec succès leurs deux années d’étude.

 

Ce sont quelques 200 jeunes qui sont diplômés au mois de juin et 100 de plus en septembre prochain avec les étudiants en alternance et ceux partis à l’étranger pour leurs études ou stage.

 

Et la cérémonie a débuté avec l’intervention de Teddi Chopin, lequel a créé une application qui devrait disponible sur ordinateur, tablette et smartphones en 2020. Elle s’appelle Meet pros. Partis du constat de la difficulté de certains étudiants à trouver un stage ou une alternance il a décidé de créer cette application dans le cadre de son année au sein du DU ICI. Il la décrit comme un mélange entre Viadeo et Meetic !

 

Ce sont ensuite Olivier Laligant, Directeur de l’IUT du Creusot, Jérémy Pinto, élu à la ville du Creusot et Vice-Président en charge de l’enseignement supérieur à la CUCM et Laëtitia Martinez, Vice-Présidente à la Région Bourgogne Franche Comté qui ont pris la parole pour notamment féliciter les étudiants de leur succès.

 

Olivier Laligant, conclut sa direction à la tête de l’IUT

 

Pour Olivier Laligant, cette cérémonie était l’occasion de conclure sa direction à la tête de l’IUT du Creusot, ce qu’il n’a pas manqué de faire : « Puisque c’est ma dernière cérémonie en tant que directeur de l’IUT, j’en profite pour remercier étudiants et collègues mais aussi tous ceux qui interagissent avec l’IUT et le soutiennent. Enorme merci à ma collègue du campus des métiers et qualifications. Un merci spécial à la Communauté Urbaine Creusot Montceau pour son formidable soutien qui participe grandement à la singularité de cet iut dans le paysage français.

Merci à tous pour cet extraordinaire voyage de cinq années : je vais vous en lire ma conclusion. »

 

Et de poursuivre : « Notre pays et plus généralement notre monde semblent en pleine effervescence : le numérique y est bien sûr pour beaucoup. Nous comptons beaucoup dessus pour résoudre des problèmes et chacun y va de sa vision de l’avenir.

 

S’agissant des jeunes, les demandes et les pressions sont fortes. Ils doivent dans le champ gigantesque de la connaissance: 

– répondre aux besoins des entreprises avec les métiers en tension et les nouveaux métiers

– avoir des compétences sociales

– être innovants, créatifs, agiles

– si possible, brillants et pour certains des élites ou des visionnaires

– monter en compétences tout au long de la vie et et être capable de changer de métier

– etc.

– et pour ceux qui ont un peu de mal, qui ne seraient pas assez intelligents, ils doivent apprendre à apprendre. Nous voulons donc des moutons à cinq pattes et quand nous les aurons, nous leur apprendrons bien sûr à marcher avec de très sérieux programmes pédagogiques.

 

Nous sommes donc exigeants. Il est vrai que nous avons un beau pays avec un formidable patrimoine qui a fait et qui fait sa grandeur, sa pensée élitiste et descendante. La mort de faim ou de froid, euh ou de chaud de français ne nous affecte pas plus que ça, mais au moins ce patrimoine nous rassemble et nous réchauffe les cœurs quand il brûle.

 

Notre pays souffre d’un syndrome et nous en sommes tous responsables : avec notre pensée descendante, intelligente, nous pensons pour les autres, nous leur disons, faisons faire, ce que nous pensons être bon pour eux. C’est le modèle infernal du tandem contrôle et laisser-faire.

 

Dans les manuels scolaires d’histoire et dans bien d’autres supports médiatiques, la pensée intelligente affirme que les guerres ont été à l’origine de nombreux progrès scientifiques, technologiques et techniques, en favorisant le meilleur – et le pire – de l’intelligence humaine. 

La guerre serait une fatalité avec des vertus. Sans blague. 

 

Tout au long de l’histoire des civilisations sur notre planète, nous avons des successions de guerres, avec des soubresauts de liberté favorables au progrès, mais suivies de sociétés soumises au contrôle et laisser-faire. Le constat c’est surtout des milliards de vies massacrées, des milliards d’intelligences gâchées. Nos civilisations actuelles ont cumulé 3000 ans de retard.

Autre exemple : le prétendu libre-marché dans lequel les multinationales empoisonnent les êtres humains dans le piège du contrôle et du laisser-faire. Le mensonger libre-marché est une imposture à la vie.

 

Mais revenons à nos jeunes. Nous, adultes, les mettons dans l’ornière avec toutes les bonnes intentions du monde. Plus fort encore, nous inventons toute une panoplie d’outils géniaux pour les aider à en sortir. 

 

La vérité c’est que, nous aussi, nous sommes dans l’ornière.

 

Ce serait quand même beaucoup plus simple de nous en rendre compte et de ne pas précipiter nos jeunes, à leur tour, dans cette ornière qui se creuse inexorablement.

 

C’est possible : il suffit de permettre aux jeunes de se construire, librement. Le laisser-libre, ce n’est pas le laisser-faire ! »

 

« La liberté permet d’activer un réseau d’intelligences »

 

Et de poursuivre : « Seule la liberté permet d’activer un réseau d’intelligences pour le meilleur, car la liberté se partage contrairement au pouvoir et à l’hypertrophie de l’égo qu’il développe. La plus grande richesse de l’être humain, c’est sa liberté, pas son patrimoine ou son or ou son pouvoir ou sa prétendue intelligence. 

 

La liberté, sauf quand elle est galvanisée par une guerre donc, est fragile, et dérange quand elle résiste. Elle dérange parce qu’elle est incontrôlable. Incontrôlable car vertueuse en respectant la liberté des autres. 

 

La liberté dans un groupe d’individus ressemble au fonctionnement du cerveau, un réseau d’individus qui co-existent pacifiquement, se respectent, communiquent, interagissent et sont capables de s’associer pour faire de grandes choses. Le tout est dynamique et en éternel équilibre instable car vivant, ce qui lui confère d’être agile, créatif, évolutif, constructif et capable d’apprendre et produire pour l’intérêt commun. La liberté c’est en quelque sorte la coopération d’intelligences, de cerveaux, comme un énorme cerveau mais avec chaque identité respectée. La liberté, si elle est partagée, est un lien social très fort. 

 

La liberté, c’est l’école de la vie. L’école laïque, l’école de la liberté est un espace-temps dans un environnement d’émulation et de bienveillance. Un espace-temps où le jeune se sent libre de découvrir, expérimenter, partager, à son rythme. L’être humain est câblé pour apprendre en interaction, notamment avec ses neurones miroirs qui constituent un mécanisme fondamental et puissant de l’apprentissage par recopie avec appropriation. Mécanisme, par ailleurs, souvent refoulé et dénigré dans l’éducation puisqu’on ne doit surtout pas copier ou regarder ce que fait l’autre!

L’élève se construit, corps et esprit, en fonction de ses choix et ses affinités avec un contenu dynamique et individuel. Le cadre dans la classe, c’est celui de la fenêtre à travers laquelle jeunes et enseignants regardent dans la même direction, vers l’horizon, vers l’avenir. La mission de l’enseignant est alors d’accompagner la construction de chaque élève et protéger sa liberté. Une tête en l’air, les yeux perdus dans le plafond, c’est un jeune qui a compris que la connaissance permet de rêver de découvrir le monde et de se construire avec.  Ce qui ressemble alors à la discipline, c’est le respect des autres et de leur liberté, à chaque instant. Chaque enfant a appris à marcher en marchant. Chaque individu peut construire son parcours de vie en se construisant. 

 

Un être humain libre est naturellement agile, créatif, innovant, communiquant et surtout, il respecte la liberté des autres parce c’est avec elle qu’il s’est construit. Son métier ne répond pas aux besoins, il œuvre librement dans l’intérêt commun. »

 

L’IUT récompensé du prix spécial en innovation pédagogique

 

Et Olivier Laligant d’ajouter : « A l’IUT, avec le soutien des universités de Bourgogne et Franche Comté, de la Ville du Creusot, de la Communauté Urbaine Creusot Montceau, du rectorat de l’Académie de Dijon, du rectorat de Région Académique, de la Région Bourgogne Franche Comté, de très nombreuses entreprises, de branches professionnelles comme l’UIMM et d’autres institutions comme Pôle Emploi, nous avons mené une expérimentation de l’école de la liberté sur 4 ans. Expérimentation récompensée avec un Prix Spécial en Innovation Pédagogique par la Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Prix spécial parce que notre expérimentation ne rentrait pas dans les cases prévues. C’est unique, c’est sur notre territoire grâce, à une synergie exceptionnelle de tous les acteurs.

 

A la rentrée 2019, avec les mêmes soutiens et je remercie une nouvelle fois tous nos partenaires pour leur confiance, nous allons ouvrir un Village Ressource Apprenant International, l’acronyme est VRAI. Euh VRAI, c’est l’acronyme. Animé par le Campus des Métiers et Qualifications du territoire, ce lieu pourra accueillir toutes les personnes volontaires pour poursuivre et amplifier l’expérimentation de l’école de la liberté. Ces personnes pourront ensuite intégrer le technopolitain, incubateur d’entreprises qui sera bientôt mis en place au Creusot par la CUCM, si ces personnes souhaitent par exemple créer une activité vertueuse vis-à-vis de l’environnement. 

Vous êtes tous cordialement invités dans le VRAI, quelle que soit votre situation personnelle ou professionnelle. 

 

L’humanité a besoin de nous, la liberté a besoin de notre cerveau. Dans le monde de la liberté, chaque cerveau libre compte : il n’y a aucun jugement de valeur de l’intelligence. Car la vraie intelligence, c’est celle qui vit par interconnexion avec les autres, pour l’intérêt commun. 

 

La liberté, c’est possible avec l’engagement de tous.

Seule la liberté est source de VRAIs progrès.

 

Félicitations à nos jeunes diplômés et puissent-ils porter la liberté ».

 

Une cérémonie, « un moment singulier »

 

Jérémy Pinto pour sa part a souligné le moment « singulier » d’une telle cérémonie où l’on « célèbre les réussites personnelles et collectives. La réussite c’est un état d’esprit, une bienveillance de ceux qui vous accompagnent. La réussite collective est possible grâce à l’implication de chacun, un accompagnement et des choix politiques. » a-t-il déclaré, avant de poursuivre sur l’importance de la démocratisation de l’enseignement supérieur avec l’installation de l’IUT du Creusot il y a plus de 40 ans puis celle du Centre universitaire Condorcet.

 

Il a rappelé les prochains enjeux du territoire à travers l’accompagnement de starts-up et l’accueil d’un département de l’ESIREM au sein du site technopolitain, enfin aussi l’accompagnement de la vie étudiante.

 

Laïtitia Martinez, a quant à elle souligné l’importance des collectivités territoriales par leur présence aux côtés des établissements.

« On est concerné par nos compétences. Nous venons de récupérer celle de l’orientation » indiquait-elle avant de préciser l’importance de l’accompagnement des jeunes en formation.

 

Et d’ajouter : « L’IUT ? Tout le monde regarde avec intérêt ce qu’il se passe ici »

Et de conclure : « Dans ce contexte mouvant, on a besoin de repères. On est en capacité d’amener ces repères. Je suis persuadée que vous avez reçu toutes les énergies et l’accompagnement pour vous épanouir. »

 

Ce sont ensuite Emma Soria et Maxime Guernel qui ont orchestré la remise des diplômes. Chaque responsable de filière était accompagné d’une parrain ou d’une marraine pour accueillir les étudiants diplômés, caractériser chaque promotion également et leur souffler quelques derniers conseils à titre plus individuel.

 

C’est le département Génie Mécanique et Productique qui a ouvert le bal avec la distribution des diplômes 2018 et les attestations de réussite 2019.

 

Puis la cérémonie s’est poursuivie par une connexion skype à Berkeley avec Nathan Verrier et des  étudiants de Mesures Physiques. C’est d’ailleurs le département Mesure Physiques qui a poursuivi avec la distribution des diplômes 2018 et attestations de réussite 2019.

 

Armand Martinez a proposé un numéro de Monocycle (Trial) avant la poursuite de la cérémonie avec les département Génie Electrique et Informatique Industrielle, Technique de Commercialisation et le DU #ICI (Initiatives se Construire Innovation).

 

La cérémonie a été une nouvelle fois ponctuée par la diffusion de vidéos FAST AND CURIOUS avant de reprendre la remise des diplômes pour la licence professionnelle Mécatro/robotique 2018, puis pour la licence professionnelle Aéronautique 2018 et la licence professionnelle INCF 2018 (Ingénieurie Numérique en Conception et Fabrication).

 

Avant de conclure la cérémonie avec la remise de prix STAPS, Armand Martinez est venu une nouvelle fois assurer un numéro de monocycle.

 

Les étudiants sont venus une nouvelle fois nombreux cette année à L’Arc et pour certains, accompagnés de leur famille.

 

EM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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