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jeudi 14 novembre 2019 à 06:27

Saint-Vallier : Les Assises de l’Education

Le harcèlement scolaire en question



 



 

Dans le cadre de la 8ème édition des Assises de l’Education, Noémya Grohan, présidente fondatrice de l’association Génér’action Solidaire, a donné une conférence sur le harcèlement scolaire.

Christophe Dumont, adjoint aux Affaires scolaires et à la Restauration scolaire, à la Culture, à l’Enfance et la Jeunesse, a rappelé les fondements de ces assises, qui doivent être un temps de réflexion et de questionnement à tous ceux qui s’intéressent à l’Ecole de la République.

 

L’Inspectrice de l’Éducation Nationale,  Stéphanie Marlin, remercie la municipalité pour l’organisation de ces assises qui mettent en avant les préoccupations des professionnels de l’enseignement. 

 

 

Noémya Grohan précise que la conférence associera l’aspect théorique et le témoignage, elle-même ayant été victime de harcèlement au cours de ses années collège.

Elle a créé en 2014 l’association  Génér’action Solidaire qui intervient dans les établissements scolaires, auprès des parents et des professionnels de l’éducation.

 

 

Le harcèlement se définit autour de  trois caractéristiques : la répétition, la disproportion des forces et l’intention de nuire.

L’agresseur invoque le jeu, « on rigole ».

Il représente 11,7 % en primaire, 10 % au collège et 3,4 % au lycée. Il est le plus important durant les années de construction de l’individu et peut avoir de lourdes conséquences.

Il y a toujours 1 ou 2 meneurs. Basé sur la différence et la stigmatisation, tout le monde est une victime potentielle.Tout est prétexte : la taille, le poids, les cheveux, les vêtements, la réussite scolaire,…

Les témoins jouent un rôle important. On note trois attitudes : le rire, le silence ou suivre les meneurs et participer. Les témoins ont peur.

 

Il n’y a pas de profil type de l’élève victime.

L’agresseur projette ses propres malaises sur l’autre par des mécanismes inconscients. Il ne présente aucune empathie. Il n’y a donc pas de limite d’où des issues qui peuvent être fatales.

 

Le harcèlement prend différentes formes : physique, moral et le cyber harcèlement.

 

Noémya Grohan délivre ses années de collège, comment elle s’est retrouvée dans la position de victime. Une situation qui l’a amenée à culpabiliser, à s’enfoncer dans la spirale de la honte.

Ces quatre années de souffrances ont laissé des traces sur le plan scolaire, professionnel, familial et personnel ; une perte de confiance et de l’estime de soi, décrochage scolaire,  trouble du comportement alimentaire, …

 

Depuis, elle a refait surface et œuvre désormais au sein de son association pour faire en sorte que les choses ne se reproduisent plus même si détecter le harcèlement est délicat et complexe.

 

« Je me sentais coupable de ce que je subissais. Comme si je l’avais cherché, d’une manière ou d’une autre. Dans ma tête de gosse, ça ne pouvait pas être « gratuit », ce n’était pas concevable » (De la rage dans mon cartable de Noémya Grohan)

 

 

J.L Pradines

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






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