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vendredi 8 mai 2020 à 15:30

Organisation des écoles à partir du 14 mai

Cours en présentiel et à distance



 



 

Ce vendredi matin et au lendemain de la conférence de presse du Premier Ministre Edouard Philippe et de ses ministres de la santé et de l’éducation nationale, Bernard SCHMELTZ, Préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté et Préfet de la Côte-d’Or a tenu une audioconférence de presse en présence de Pierre PRIBILE, Directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté, Jean-François CHANET, Recteur académique de la région Bourgogne-Franche-Comté, Recteur de l’Académie de Besançon et Nathalie ALBERT-MORETTI, Rectrice de l’Académie de Dijon.

Jean-François Chanet et Nathalie Albert-Moretti venaient repréciser les contours d’une rentrée scrutée à la loupe et qui engage de nombreux acteurs comme l’a rappelé en préambule Jean-François Chanet.

Il a rappelé la base de travail interministérielle, avec l’Agence régionale de Santé (ARS), mais aussi avec le personnel de l’éducation nationale pour penser les modules de formation et enfin les élus pour assurer les conditions optimales de travail pour les enseignants.

Le 14 mai sonne donc le début de la rentrée scolaire post-confinement.

« La vie scolaire ne s’est pas totalement arrêtée » J.F Chanet

« Nous avons constaté que nous restions en rouge. Il est vraisemblable que plusieurs départements passeront au vert. » a d’abord souligné le Recteur académique de la Région BFC.

Il a indiqué aussi conformément aux indications du gouvernement que la rentrée des élèves serait progressive. Avant de rappeler : « La vie scolaire ne s’est pas totalement arrêtée : continuité d’accueil d’enfants du personnel de santé et des métiers indispensables à l’économie ».

Les effectifs d’enfants accueillis sont ainsi passés de 279 le 16 mars à 700 aujourd’hui sur l’académie de Besançon. Et les enseignants se sont portés volontaires pour les accueillir avec un nombre croissant de personnel volontaire.

Une partie de ces élèves aura vocation à rejoindre ses classes, si leur niveau reprend. Les enseignants rejoindront leurs établissements progressivement.

Dès le 14 mars, ce sont les élèves de grande section qui reprenne le chemin de l’école, soit en classe, soit à domicile (une continuité pédagogique est assurée) soit via des animations de type périscolaire (en cours de construction avec les collectivités et qui sera donc variable).

Au collège, il n’y aura pas de reprise avant le 25 mai, les 6e et 5e d’abord. Les élèves pourront être présents mais suivant des emplois du temps différents de ce qu’ils ont pu connaître avant la crise du Covid-19.

Un travail réalisé avec la région sur la question du transport

Au cours de la présentation de la rentrée scolaire, le recteur de BFC a souligné le travail réalisé avec la Région Bourgogne Franche-Comté au niveau du transport scolaire.

Il y aura là aussi une reprise progressive des transports des élèves.

Une enquête réalisée il y a déjà deux semaines montre les craintes des parents. 60 % des parents n’ont pas souhaité rescolariser leurs enfants.

Les lycéens et les collégiens devraient reprendre au mois de juin, compte-tenu des restrictions actuelles. Il y aura bien sûr un ajustement à réaliser en fonction des jours et semaines à venir.

Une obligation d’instruction depuis Jules Ferry

« Il y a en France une obligation d’instruction depuis Jules Ferry » a souligné le recteur académique de BFC qui a rappelé que celles-ci était déclinée majoritairement à l’école même s’il est possible de le faire au domicile de l’enfant (peu de cas actuellement).

Aussi les enseignants cherchent à assurer leurs missions dans les meilleures conditions. Ils auront ainsi leur propre rentrée les 11 et 12 mai. Cela devrait leur permettre de se répartir leurs tâches, que les équipes enseignantes et administratives échangent.

Nathalie Albert-Moretti, Rectrice de l’académie de Dijon s’est voulue rassurante face « à une crise sanitaire inédite et imprévisible. A travers les incertitudes, l’école est un socle, on l’a compris. C’est pourquoi elle doit rouvrir. » Avant de souligner le climat de défiance actuel.

La reprise scolaire correspond à 4 impératifs :

– un impératif d’enseignements, qui a pu être poursuivi partiellement durant le confinement, un confinement qui a été long ;

– un impératif social. La distanciation creuse les difficultés et les accroît chez certaines personnes et enfants déjà en difficulté.

– un impératif psychologique : le confinement a brouillé les repères chez les enfants.

– un impératif économique : les parents ont besoin de retravailler notamment sur site.

Une rentrée progressive et sécurisée

La progressivité de la rentrée dépend des niveaux de classes qui reprennent.

A compter du 14 mai, les élèves de grande section feront donc leur retour. Les petites classes rurales, si elles ont un effectif modeste pourront le faire aussi.

Des adaptations locales sont donc réalisées. Ainsi dans certains cas, une reprise peut avoir lieu le 12 mai dans le milieu rural.

Quoiqu’il en soit, les classes de maternelle auront 10 élèves maximum, et celles en élémentaires accueilleront 15 élèves au plus. Les publics cibles sont les élèves « décrocheurs », les enfants du personnel indispensable.

Pour l’heure les collèges et lycées ne rouvrent pas. Mais le rectorat travaille sur des séquences de trois semaines afin de prendre ses décisions, avec l’espoir de rouvrir en juin. Dans tous les cas, le rectorat rassure sur le maintien de la continuité pédagogique.

Nathalie Albert-Moretti a salué le travail de concertation réalisé pour mettre en œuvre la rentrée de la semaine prochaine. Rappelant au passage que certains maires peuvent refuser l’ouverture de leurs écoles s’ils ne peuvent pas les rouvrir dans de bonnes conditions sanitaires.

Même si les chiffres sont très évolutifs, à l’heure actuelle, 95 % des écoles vont rouvrir en Côte-d’Or et plus de 80 % dans les autres départements. Ces chiffres sont évolutifs car les services poursuivent leur travail y compris ce week-end pour trouver des solutions.

Une rentrée accompagnée

D’un point de vue sanitaire, Nathalie Albert-Moretti assure que la sécurité sera au rendez-vous avec l’application de protocoles sanitaires validés par les autorités de médecine et l’organisme Véritas. Des fiches pédagogiques accompagnent les acteurs de l’hygiène.

Des kits de communication, des affichettes sont déployés dans les locaux. Des protocoles sanitaires vont être accompagnés, expliqués par la mobilisation de personnel.

Ce personnel sera présent dans les écoles pour rassurer, pour former au bon respect du protocole.

« C’est une reprise que l’on suit de manière bienveillante » a ajouté Nathalie Albert-Moretti.

Avant d’expliquer comment elle se déploiera en 3 temps :

– un temps d’échanges pour rassurer les élèves, pour expliquer les nouvelles règles de vie ;

– un temps consacré à un bilan, voir où en sont les élèves dans leur apprentissage ;

– un temps de reprise de l’apprentissage enfin.

Pas de masques pour les tout-petits

Sur le sujet des masques pour les tout-petits, il est déconseillé de porter un masque car ils passeraient leur temps à les tripoter.

Au sujet des enseignants, on peut s’interroger sur l’organisation de leurs journées à venir puisqu’ils n’auront pas l’ensemble de leurs effectifs. Nathalie Albert-Moretti a indiqué qu’il n’y aurait pas de double tâche pour les enseignants. Il y aura une répartition des tâches. Certains enseignants auront des élèves qu’ils n’ont pas l’habitude d’avoir. Pour Mme le recteur de l’académie de Dijon, il n’y a rien d’incongru à cela.

Quant à la suite des dates des rentrées des autres niveaux scolaires, le rectorat a précisé que les choses se font pas à pas par prudence. « C’est au fur et à mesure qu’on sera en capacité de faire revenir les effectifs. Fin mai, on reverra les procédures de notre pays. »

En outre au niveau régional, il y a très peu d’élèves avec lesquels les enseignants n’ont pas eu de contacts pendant la période du confinement : moins de 3 % selon un décompte datant d’une quinzaine de jours.

Sans surprise ce sont dans les zones d’éducation prioritaire que le contact est le plus difficile à maintenir. Et des différences ont été notées entre les lycées généraux et techniques.

Le rectorat s’est engagé ce vendredi à réactiver la mission de lutte contre le décrochage scolaire : « Nous allons tout faire pour rétablir le lien là où il a été rompu » a indiqué Nathalie Albert-Moretti.

Un protocole de prise en charge des cas Covid-19

Les écoles ont reçu aussi des consignes dans le cas où un élève serait atteint du Covid-19. Rien ne se fera sans les autorités sanitaires. Lorsqu’un cas sera identifié, c’est au minimum toute la classe qui sera arrêtée. Le principe de précaution s’appliquera.

P. Pribile, directeur de l’ARS, a insisté sur l’importance des symptômes, de les détecter et de détecter les personnes contacts. Si un élève est atteint du Covid-19, tout doit être réalisé dans une période de 7 jours maximum avec les personnes contacts.

La rentrée des classes s’annonce donc sous haute surveillance en France comme en Bourgogne France Comté.

EM

 

 

 



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Un commentaire sur “Organisation des écoles à partir du 14 mai”

  1. josiane49 dit :

    et les institutions privées qui englobent enseignement primaire et secondaire, comment vont-ils ouvrir ce lundi ?