« A propos des fermetures de classes, parents, enseignants et élus ne se laisseront pas faire »
Ecrit Rémy Rebeyrotte, maire d'Autun
« J’ai reçu ce mercredi matin une délégation de parents d’élèves des écoles Monrose et Clos Jovet d’Autun. Dans chacune de ces écoles, une classe est menacée à la rentrée prochaine. Or, les effectifs seront maintenus à près de 150 élèves pour l’école maternelle René Monrose et à près de 170 élèves à l’école élémentaire du Clos Jovet.
Les parents m’ont confirmé les risques que ferait courir sur leurs écoles la suppression d’une classe. Ils m’ont fait remarquer qu’en 2010, suite à la restructuration des écoles sur le secteur de Saint-Jean République, l’Inspection d’Académie s’était engagée à une stabilité, au moins pendant deux ans, pour voir comment se réorganisait l’offre scolaire entre Monrose, Chancelier Rolin et Clos Jovet. Or, alors même que le Président de la République s’était engagé sur un moratoire concernant les fermetures de classes en 2012, leurs deux écoles se retrouvent de nouveau dans le collimateur, alors même que les effectifs se maintiennent et que les deux fermetures concerneraient le même secteur scolaire et donc les mêmes familles. Cependant, loin d’être découragés, les parents d’élèves sont très motivés à préserver l’avenir de leurs enfants qui passe très largement par une offre scolaire de qualité.
Concernant Monrose, la fermeture d’une classe, outre le sureffectif qu’elle engendrerait dans les autres classes, fragiliserait les classes-passerelles, en amont vis-à-vis des haltes-garderies, et en aval vis-à-vis de l’élémentaire, alors même que Monrose est site pilote en la matière. Elle rendrait également difficile l’accueil des tout-petits dans des conditions acceptables.
Concernant Clos-Jovet, la fermeture d’une classe se traduirait par un risque de surcharge des classes en CP, année d’apprentissage s’il en est, mais aussi en fin de cycle, notamment en CM2, année de préparation à la sixième. Elle rendrait beaucoup plus difficile l’intégration des enfants venus de l’enseignement spécialisé (CLIS) et le suivi des élèves qui ont besoin des services du RASED (Réseau d’Aide Spécialisée aux Enfants en Difficulté), structure elle aussi fragilisée par les choix actuels.
Les parents d’élèves des deux écoles vont demander à rencontrer dans les jours qui viennent l’Inspecteur d’Académie, que j’ai contacté immédiatement pour lui demander de recevoir une délégation dès que possible. J’aurai l’occasion de rencontrer l’Inspecteur d’Académie le 10 février prochain, avec les Maires de Monthelon et de La Grande Verrière, pour lui signifier notre désaccord le plus profond sur les fermetures de classes, tant sur Autun qu’en secteur rural où l’offre se réorganise actuellement. Ce qui est clair, c’est que, comme chaque année, nous ne nous laisserons pas faire. Nous savons aussi que l’actuel Inspecteur d’Académie est un homme à l’écoute, même s’il doit faire avec des moyens qui aujourd’hui sont en forte diminution. Vivement que l’éducation redevienne dans ce pays une priorité !«
Rémy REBEYROTTE,
Maire d’AUTUN, Conseiller Général
Président de la Communauté de Communes de l’Autunois