Suite à l’annonce du retrait d’un poste à l’école maternelle Suzanne Valadon, les parents d’élèves ont accueilli la nouvelle avec stupéfaction.

En effet, lors du dernier conseil d’école, à l’évocation des effectifs, rien ne paraissait menacer cette école. Depuis, le dernier CTSD ( Comité technique spécial départemental), on a appris que le DASEN a l’intention de fermer une classe à l’école du Bois Roulot.

 

Depuis cette annonce, la riposte s’organise. Les parents d’élèves poursuivent leur mobilisation et multiplient les actions.

Ils ont rencontré Marie-Claude Jarrot en mairie le lundi 8 février.

Le vendredi 26 février, ils ont fait « une opération banderoles », accrochées tout autour des bâtiments de l’école.

Les parents ont élaboré une pétition qui a été mise en ligne (suivre le lien https://www.change.org/SuzanneValadon ) et effectuent des distributions de flyers dans le quartier pour expliquer la situation aux habitants.

 

Ils bénéficient du soutien des élus,  des DDEN, des anciens enseignants et de la population du quartier et au-delà…

 

Rencontre avec l’IEN

Ce vendredi, Nathalie Strutynski-Meslem, représentante élue des parents d’élèves,  a rencontré l’inspectrice de la circonscription, Virginie Sparta.

 

« L’entrevue s’est bien passée, dans un climat serein », souligne la représentante des parents.

L’inspectrice explique que  si les effectifs remontent, il y aura comptage à la rentrée de septembre 2021 et en fonction de ce comptage le poste pourrait être  maintenu ou pas.

Mais l’inspectrice rappelle qu’elle a défendu et soutenu une ouverture de classe à l’école Jean Jaurès. Elle ne souhaite pas voir cette ouverture remise en cause par un maintien d’un poste sur une autre école.

(c’est le principe des vases communicants : si on ferme d’un côté, on peut ouvrir de l’autre, sans création de poste au final.)

 

Un autre point intéressant sur la gestion et le comptage des effectifs :  les élèves qui auront 3 ans à partir de janvier 2022 ne seront pas pris en compte dans le nombre d’élèves alors que désormais l’école est obligatoire à partir de trois ans.

On se retrouve face à un système comptable qui change la donne mais ne modifie pas les règles.

 

On peut se poser effectivement des questions sur cette gestion et quelle serait l’avenir de cette école et les conditions de travail pour un(e) enseignant(e) de maternelle qui pourrait se retrouver avec une classe de trois niveaux de plus de 25 enfants.

 

Il n’est plus à prouver que le nombre d’enfants dans une classe est une donnée qui impacte directement la réussite et l’égalité des chances.

C’est bien le discours du gouvernement qui justifie le dédoublement des classes de CP, puis de CE1 dans certains quartiers.

 

Le contexte sanitaire n’est pas non plus propice pour jouer les gestionnaires et les comptables à tout crin. Il serait sage et opportun de geler pour cette année les fermetures de classes et les retraits de postes,  comme le demande d’ailleurs, le président du conseil départemental,  André Accary, qui appelle à un gel de la situation.

 

 

Les parents d’élèves comptent bien poursuivre leurs actions et mettre l’accent sur les futures inscriptions.

Ils feront un point d’ici quelques semaines pour envisager et demander audience aux différentes autorités compétentes pour faire aboutir leurs revendications.