Perrecy-les-Forges : Appel à la mobilisation générale pour l’école.
Les parents d’élèves en colère soutenus par la municipalité
Dès 8 heures ce jeudi30 janvier 2025, sous la pluie les parents d’élèves et enfants sont là, entre l’école et la salle paroissiale, pour répondre à la mobilisation générale décrétée hier par un collectif de parents d’élèves après une réunion avec les élus municiapux. Bottes de paille, banderoles, affiches, tout y est, la volonté et la colère aussi.
Les élus sont présents et ont pris les choses en main pour assurer le retour auprès des parents car l’école est fermée, la garderie et la cantine aussi. Ils assurent la sécurité de l’évènement et ont même prévu au regard du temps pluvieux la mise en place d’un barnum.
La gendarmerie est venue aussi, mais elle n’a pas eu à s’employer car même lors de la venue inopinée de l’inspecteur de l’éducation nationale Monsieur Guillaume Boulade, les choses n’ont jamais dégénéré. L’inspecteur qui était en route pour des rendez vous à Bourbon Lancy a fait demi-tour pour rencontrer les parents sur place. Le ton d’un entretien de plus d’une heure a été courtois, bien sûr la colère s’est exprimée, parfois le ton a été un peu vif, mais jamais avec acrimonie. Pas comme mardi soir à Rozelay. Chacun écoutait l’autre, personne ne coupait la parole, et de vrais arguments ont été échangés.
Les parents d’élèves ont fait part de leur colère, de leur incompréhension et de leur vive préoccupation quand à l’avenir scolaire de leurs enfants. Ils restent désemparés devant une machine administrative qui n’envisage les choses qu’en terme de quantités et non pas d’humains.
L’inspecteur très pédagogue répond à toutes les questions, toutes les assertions avec toujours la même position : « je suis ici pour vous écouter et pour rendre compte à Mme la Directrice académique ».
Les élus, au nombre de 6 présents avec en tête Monsieur le Maire et le 1er adjoint, les parents d’élèves lui soumettent leurs doléances sur l’avenir de l’école, sur le sort des élèves en difficulté, sur le surnombre dans les classes en cas de fermeture d’une classe, sur leurs craintes pour les classes multiveaux à plus de deux niveaux. Bien sur la qualité de l’enseignement qui en souffrirait mais aussi sur l’impossibilité physique eu égard à la taille des classes. Comme a Rozelay se pose le cas des moins de 3 ans non pris en compte dans le calcul des effectifs. L’inspecteur est très clair, le dispositif n’existe qu’en zone d’éducation prioritaire, même si la Directrice Académique a réussi à l’étendre aux quartiers de la politique de la ville et à la ruralité éloignée. Sans dispositif officiel en place l’accueil des moins de 3 ans est du ressort de la municipalité, pas de l’EN. Arguments incompréhensibles pour les parents et les élus. La pierre d’achoppement est là. Cette année 102 élèves inscrits et l’an prochain 92, donc si suppression d’un poste on retomberait à 23 élèves par classe pour l’EN, pour les parents et les élus on serait de toute façon à beaucoup plus car il y a 5 enfants en difficulté et donc ils sont accompagnés d’AESH, et parfois en fauteuil roulant, donc eux tablent sur 27 équivalents élèves, voir jusqu’à trente avec les moins de 3 ans.
Monsieur Boulade rappelle que s’il n’y a pas de ratios en minima ou maxima pour l’accueil des enfants par classe il existe des normes strictes de sécurité, fixant un nombre maximum d’enfants dans les salles selon qu’elles disposent d’une ou de deux portes d’évacuation.
Il présente aussi la solution du regroupement pédagogique pouvant être mis en place entre plusieurs communes pour pallier à la suppression de postes, mais cela prend entre 3 ou 4 ans à mettre en place. Le élus sont dubitatifs, parler de cela à un an avant les municipales ce n’est pas forcément le bon moment.
Une autre solution avancée par l’inspecteur serait de travailler sur les effectifs d’enfants originaires de la commune fréquentant les écoles de communes voisine. Les élus se sentent là bloqués par la carte scolaire, mais l’idée va peut être faire son chemin.
Les parents sont très inquiets aussi du fait que si la décision de fermer officiellement 20 classes dans le département concerne beaucoup plus que 20 communes, il se trouve qu’entre deux communes voisines Ciry et Perrecy 3 classes sont sur la scellette.
L’inspecteur explique qu’il fera remonter à la directrice académique tout ce qu’il entend aujourd’hui et qu’elle jugera sur pièce pour chaque dossier, bien entendu la présence d’enfants en difficulté est un point non négligeable. Les élus ont décidé de demander dès aujourd’hui un rendez vous en urgence à la directrice académique, les parents d’élèves entendent faire de même.
Si Rozelay est sur la corde raide pour ses écoles, autour de cou de laquelle cette corde risque-t-elle de se nouer ?
A suivre, Montceau News restera très attentif aux développements de ces situations angoissantes pour les familles et les élus.
Gilles Desnoix
6 commentaires sur “Perrecy-les-Forges : Appel à la mobilisation générale pour l’école.”
Une telle réunion, concernant l’école laïque, ne pouvait-elle se tenir dans des locaux municipaux, voire à l’école ?
Je trouve tout de même fort qu’elle se soit déroulée dans la salle paroissiale, la plupart des enfants et des parents ne sachant même pas que le catéchisme existe encore !
Rendons à César ce qui est à César !
Pour avoir été baptisé, fait tout le parcours de catéchisme, communion et confirmation, et enfant de choeur pendant 7 ans…. Il me semble que Dieu est partage….
Ce n’était qu’une simple réunion et un endroit où mettre des enfants manifestant pour sauvez leur ecole depuis 7h30 le matin !!!!
Être bon catholique, c est venir en aide aux autres en leur prêtant une salle pour être au chaud par exemple….
À Kit
● la salle n’est pas chauffée
À RomainDC
● emmène t-on des enfants manifester ? Non !!!
À tous
Si l’administration l’a décidé, la restructuration sera faite malgré tout
Mme Mariec71,
La salle n’était pas chauffée mais il faisait toujours meilleur qu’à l’extérieur.
Peut être que nous voulons apprendre à nos enfants que dans le monde actuel, nous devons nous battre pour ce que l’on croit juste. C’est de leur avenir qu’il est question.
Maintenant vu votre dernière phrase, si cela vous convient d’être un mouton, à suivre bêtement ce que l’on vous dicte, c’est votre choix.
Ai je dis que la salle était chauffée ? Non.
C est quand même mieux dans une salle à l abris que dehors à 0*C
Cesar est né 120 ans environ avant la religion catholique, lui rendre la salle serait une erreur…
Bref, dire « Amen » a l administration, c est la mort des petits villages.
Si l administration vous dit de vous jeter contre les murs, allez vous le faire sans rien dire ?