Voilà votre rubrique hebdomadaire avec aujourd’hui la préparation du terrain et un outil peu connu mais qui semble être un ami des « reins » des jardiniers : « la grelinette ».

Cà va bien, je le sais, j’ai essayé…

 

Jean Michel LENDEL

 

 

 

Aujourd’hui nous devions aborder, dans le cadre de la préparation des terrains, le problème des amendements. Mais auparavant je voudrai revenir sur le bêchage, opération qui consiste à retourner le terrain sur une profondeur d’une trentaine de centimètres.

 

 

Chacun sait que c’est une corvée qu’il faut effectuer régulièrement et qui laisse des traces dans les organismes des jardiniers, particulièrement au niveau des reins ; je ne crois pas que notre démonstrateur pris en photo la semaine dernière nous dira le contraire !

 

 

 

Eh bien savez-vous qu’il existe une autre façon de préparer le terrain, tout aussi efficace, et beaucoup moins éprouvante : c’est d’aérer le sol à l’aide d’une « Grelinette » ?

Cet instrument se présente sous la forme d’une fourche à deux manches dont les dents, pouvant aller jusqu’à cinq, s’enfoncent profondément dans le sol et on bascule légèrement l’ensemble pour le retirer. Puis on répète l’opération sur la surface à travailler.

 

 

 

Le sol n’est pas retourné, donc il n’y a pas de terre à soulever, il est ameubli, décompacté sur une profondeur largement équivalente à celle d’une bêche.

 

Les maniaques et les puristes passeront un coup de griffe à la surface et le terrain sera prêt à emblaver.

 

 

 

 

Il faut effectuer cette opération sur un terrain propre, sans herbes parasites, car on enterre difficilement des résidus de cette manière. Il est également déconseillé d’enterrer du fumier ainsi.

 

Pour résumer, je préconise le bêchage à l’automne, avec incorporation du fumier de ferme. Pour protéger le terrain des lessivages, on sème des engrais verts qui passeront l’hiver et pourriront au printemps date à laquelle on passe la grelinette pour préparer le terrain.

 

Cette façon de procéder, outre qu’elle est sans douleurs pour le dos, possède une justification des scientifiques. Alors, pourquoi se priver ?

 

Il existe dans le terrain des bactéries qui sont nécessaires à la transformation des matières organiques et à leur assimilation par les plantes. Certaines se trouvent à la surface car pour vivre, elles ont besoin de lumière et d’oxygène ; elles sont dites aérobies (qui a besoin d’air).

 

 

 

 

 

D’autres au contraire vivent dans les profondeurs de la terre car l’air et la lumière les font mourir : elles sont dites anaérobies.

 

Or ces deux types de bactéries sont nécessaires à la vie de la terre, on comprend donc bien qu’en retournant celle-ci on maltraite fortement ces alliées du jardinier. C’est pourquoi on conseille de moins en moins le bêchage traditionnel !

 

Mais attention, sur un terrain préparé de cette façon il faut respecter un certain nombre de conditions :

 

– Ne jamais tasser la terre.
– Rajouter du compost en surface et l’incorporer par griffage.
– Garder en permanence un terrain propre.
– Procéder à l’assolement des plantes de manière correcte.

 

Bien sûr me direz-vous, ces précautions ne sont pas inutiles non plus lorsque le terrain est bêché de manière traditionnelle, mais elles sont fondamentales dans ce cas-là.

 

Allez, on y va ?

 

 

Signé Michel du JARDIN