Hé bé ! y è gaidouillou dans les jardins ! hein ?

 

On peut même pas prendre quéqu’ photos, dehors, ct’ mècredi y en tombe à beurnenciaux !

 

Enfin, y parait qui va s’arranger dimanche….

 

En attendant, le Michel du Jardin, l’argonié, ô nous ai écrit un article quand même !..passque… pu tard va pas falloir tout y chapouter !

 

JML

 

Alors voilà c’qu »ô l’écrit :

 

 

« Pâques aux tisons » est maintenant loin derrière nous mais ce n’est pas pour autant que les jardiniers doivent se précipiter dans des opérations qui pourraient s’avérer risquées voire complètement inutiles.

En effet la « Lune Rousse » débute aujourd’hui et cette années elle se termine avec les Saints de Glace les 11, 12, et 13 Mai ; à n’en pas douter, nous devrions avoir encore pas mal de giboulées et de gelées matinales.

Cette lune porte ce nom particulier car les coups de gel qu’elle amène ont la particularité de roussir les extrémités des jeunes pousses. Si c’est le cas chez vous, sur vos arbres, alors n’hésitez pas, il faut supprimer ces rameaux nécrosés qui risqueraient d’abriter tous les parasites estivaux.

 

Néanmoins le jardinier peut commencer à envisager les premiers semis, nous allons donc aborder aujourd’hui quelques conseils à leurs propos.

 

Il existe des semis en pleine terre, au froid dans le jardin, et des semis dits hâtifs parce que protégés par des châssis ou effectués en milieu chauffé.

En ce moment, il est prudent d’attendre pour aller au jardin, et ce serait peine (et graines) perdues que d’effectuer un quelconque semis non protégé.

 

 

 

 

 

On considère en effet que pour qu’une graine germe dans des conditions satisfaisantes, la température ne doit jamais descendre en dessous de 10°, y compris la nuit bien sûr ! En ce moment, mettez un thermomètre à minima sur le terrain et vous comprendrez aisément que la graine est bien mieux au chaud dans son paquet !

 

Par contre, on peut très bien effectuer des semis hâtifs à l’intérieur de la maison ou sous un châssis à l’extérieur.

C’est particulièrement le cas des tomates que je sème personnellement sur des pastilles de tourbe : une graine par pastille et quand le petit plan a quatre feuilles, on prend la pastille que l’on met à l’abri à l’extérieur cela évite tous les problèmes délicats du repiquage des pieds, on procède ensuite de même pour les mettre en place définitivement après les Saints de Glace.

La tomate, pour pousser rapidement et correctement, aime une température comprise entre 15 et 25°, en dessous elle ne pousse pas et au dessus non plus. Vous avez, par là, peut être l’explication aux maladies inexpliquées de la fin de l’été dernier, çà et les virus.

 

Souvent le jardinier garde des semences dans les sachets qu’il a utilisés l’an dernier et il se demande si les graines sont toujours « bonnes ». Un petit test très simple permet de répondre à cette question : on prend dix graines que l’on étale sur un papier buvard humide, on les recouvre par un autre papier buvard lui aussi maintenu légèrement humide. On place le tout sur un endroit éclairé et chauffé (au dessus d’un meuble par exemple), au bout d’une dizaine de jours on soulève le buvard de couverture et on compte combien de plants on germés : en dessous de 7 (70%) cela veut dire que les semences ne sont plus efficaces, à 7 et plus de plants germés, on peut utiliser le paquet de l’an dernier.

 

On caractérise les semences par un certain nombre de paramètres :

 

– Elles doivent être franches, c’est-à-dire assurer la reproduction fidèle de la plante considérée.
– Elles doivent être de pureté parfaite c’est-à-dire exemptes de poussières ou de débris.
– Elles doivent être de faculté germinative élevée (>70%).
– Elles doivent être de vitalité élevée c’est-à-dire qu’elles doivent pousser rapidement.

 

 

 

 

Les meilleures graines ne sont pas forcément les plus chères, ni les hybrides, ni les « bio », ce sont celles qui seront semées au meilleur moment, dans un terrain bien préparé, qui pousseront rapidement sans manquer ni d’eau ni de matières organiques, qui n’auront aucun arrêt de végétation et qui seront protégées des maladies et des ravageurs ;

 

Pour tout dire ce seront celles dont le jardinier se sera bien occupé !

 

La semaine prochaine on pourrait parler des pesticides, non ?

 

A la revoyure !

 

Michel du Jardin !