Rubrique du vendredi par « Michel Du Jardin »
Vérifier l'état sanitaire du terrain
Y a des fois qui va bien, l’temps ! é pis y a des fois qui va pas ! L’Michel du Jardin, lui, ô dit qu’l’hiver è pas tchué la vermine, alors qui va falloir l’y faire la piau avec des « trucs » ou avec des denrées qu’on trouve chez l’marchand ! Bof ! chacun fait à son idée !
l’mieux, y è d’ faire comme on y croit qu’è l’mieux, è pi yè tout !
Alors lisè don çà qu’ô l’écrit, l’ gars !
JML
« Les années se suivent mais ne se ressemblent pas, en effet, nous avons rarement connu un hiver aussi long. Certes les températures ne sont pas descendues très bas mais la neige a été relativement abondante et le soleil souvent absent. Ce qui veut dire que le jardinier doit s’attendre à retrouver maintenant tous les parasites qui vont s’occuper de ses cultures puisque ils n’ont pas été détruits par l’hiver. Je ne me risquerai pas à prévoir le temps qui prévaudra lors de nos cultures estivales mais, partant du principe qu’il vaut mieux prévenir que guérir, nous allons envisager aujourd’hui les précautions à prendre pour éviter le plus possible les maladies qui risquent de parasiter nos légumes, nos fleurs et nos fruits.
En premier lieu, il convient de vérifier l’état sanitaire du terrain. Même si celui-ci est bien fertilisé, amendé, il peut y rester des mycéliums de champignons parasites ou des larves d’insectes des années précédentes qu’il convient de détruire avant d’envisager toute nouvelle culture. Sinon c’est comme si vous vouliez cultiver une plante au milieu des germes des maladies en souhaitant qu’elle « n’attrape » rien et qu’elle reste saine ! Nous avons vu précédemment le rôle que la chaux pouvait jouer dans la lutte contre les champignons, il est à noter également que le soufre peut avoir un impact sur les différentes pourritures ; l’essentiel est de ne laisser aucun inoculum de champignons indésirables dans le terrain et surtout de ne pas commettre l’erreur de refaire deux années consécutives les mêmes cultures au même endroit.
Mais il en est aussi des larves des insectes parasites de 2012, celles-ci ont passé l’hiver dans le sol et rappelons-nous que le froid n’a pas été intense ; suivant leur cycle, elles sont prêtes à donner un nouvel insecte ou comme celles du hanneton à manger tout ce qu’elles vont trouver sur leur chemin. Un insecticide du sol s’impose alors pour désinfecter le terrain. Il en existe de nombreuses variétés dans le commerce, il faut savoir que le principe actif utilisé est le diazinon et je vous conseille de choisir le produit du commerce qui a la plus forte concentration en diazinon. Toutes ces précautions sont à prendre avant tout semis, mais aussi avant tout repiquage de plants surtout s’ils ne proviennent pas de votre jardin !
Il existe encore un autre moyen d’éviter les maladies : c’est de cultiver des plantes adaptées à notre climat, et de les cultiver au moment où elles doivent être cultivées, c’est à dire ni en semi-hâtif ni en semi-tardif. Ces plantes offrent en effet le plus de garanties pour avoir une croissance rapide et surtout régulière ce qui est le meilleur gage de non-contamination, car une plante solide résiste mieux. Vous pouvez également cultiver des variétés hybrides qui sont le résultat d’un croisement entre deux plantes ayant des résistances différentes, le résultat de cette opération étant de fournir des végétaux qui vont cumuler la somme des résistances. Vous devez savoir que ce type de plantes n’offre ces particularités que la première année de culture, donc il sera inutile de chercher à récolter les graines !
Pensez également aux associations de plantes (principalement dans la lutte contre les insectes) : l’odeur de l’une fait fuir le parasite de l’autre. C’est le cas de la carotte et du poireau : le poireau éloigne la mouche de la carotte, qui elle-même repousse le vers du poireau (du moins sa mouche). Il ne faut pas non plus négliger l’utilisation des fleurs dans la défense des légumes : la capucine se charge des pucerons noirs, le lin éloigne les doryphores, les soucis protègent les tomates.
Les exemples sont nombreux, certains marchent mieux que d’autres mais vous pouvez toujours pulvériser sur vos plantations du purin d’orties, en effet en tant qu’éliciteur celui-ci aura pour fonction de renforcer les défenses naturelles des plantes et c’est un produit naturel ! »
Signé Michel du Jardin
Bouillie Bordelaise
Un commentaire sur “Rubrique du vendredi par « Michel Du Jardin »”
Je m’interroge sur le diazinon
et j’ai trouvé cet article : « Le diazinon est un insecticide utilisé pour lutter contre les insectes nuisibles. Selon l’INRA, l’ insecticide diazinon est 3 700 fois plus toxique pour la larve d’Abeille que pour l’ouvrière.
Le diazinon se présente sous la forme d’un liquide brun foncé incolore. Le diazinon a été développé en 1952 par Ciba-Geigy, une entreprise de chimie suisse, qui deviendra plus tard, Novartis, puis Syngenta. C’est un insecticide organophosphoré utilisé pour contrôler les blattes, poissons d’argent, fourmis, et les puces en milieu résidentiel, dans les bâtiments. Il est encore utilisé à des fins agricoles.
Le Diazinon tue les insectes par l’inhibition de l’acétylcholinestérase, une enzyme nécessaire au fonctionnement du système nerveux. Le diazinon a une faible persistance dans le sol. Les symptômes associés à l’empoisonnement au diazinon sont la faiblesse, des maux de tête, une oppression dans la poitrine, des troubles de la vision, une salivation excessive, une transpiration, des nausées, des vomissements, des diarrhées, des crampes et des troubles de l’élocution.
En 1988, l’Agence de protection de l’environnement américaine a interdit l’utilisation du diazinon sur les terrains de golf et dans les fermes en raison de la décimation de nombreux d’oiseaux rassemblés sur ces zones. Aux États-Unis, depuis le 31 décembre 2004, il est illégal de vendre du diazinon en libre service.