Rubrique du vendredi par « Michel Du Jardin »
Aujourd’hui : lutter efficacement contre "les envahisseurs"......
Les gars, y en a marre de ce temps de chien ! l’jardin, y è une catastrophe ! j’sais pu quoi faire, alors j’fais rien, si y continue, on va récolter à la toussaint et tét ben qu’on va r’piquer la veille de Noël !
JML
Alors qui qu’ô dit l’Michel ?
Avec ce printemps pluvieux et froid qui n’en finit pas, nos amis jardiniers ne savent vraiment plus à quels saints se vouer. Maintenant que les Saints de Glace sont passés le rendez-vous est pris à la Saint Médard !
Essayons d’anticiper un peu sur l’avenir de nos potagers, fruitiers et autres massifs de fleurs. Dès l’apparition des premières chaleurs (elles risquent d’arriver trop subitement) il faut s’attendre à une prolifération des maladies cryptogamiques et à des attaques en règle d’insectes piqueurs suceurs tels les pucerons.
Il est absolument indispensable de lutter dès la première vague d’attaque de ces maudites bestioles. Leur présence est signalée de plusieurs façons : tout d’abord l’enroulement des feuilles, si on regarde à l’intérieur on trouvera l’envahisseur. Celles-ci, sous l’effet des piqûres se tordent et vont jusqu’à l’enroulement masquant ainsi les agresseurs. D’autre part la présence de fourmis circulant sur les branches signale la présence de pucerons. Les fourmis ne provoquent aucun dégât sur les plantes, il n’est donc pas nécessaire de s’en occuper, par contre elles protègent les pucerons dont elles se gavent de leurs déjections (le miellat).
Pour lutter efficacement contre ces envahisseurs, le jardinier peut utiliser une gamme importante de procédés, mais certains sont beaucoup plus efficaces que d’autres.
Il y a tout d’abord les insecticides « de contact », comme leur nom l’indique, il faut qu’ils entrent en contact avec l’insecte pour le tuer. Ils agissent au niveau du système digestif, empêchant le puceron de manger, celui-ci ne résiste pas longtemps. Par contre la difficulté consiste à atteindre l’insecte qui, est souvent caché à l’intérieur des feuilles enroulées ou au mieux sur la face inférieure de celles-ci. Je ferai la même remarque à ceux qui me conseilleraient d’utiliser le savon noir, soit disant moins polluant que les pesticides !
Il existe une deuxième catégorie d’insecticides, ils sont appelés « systémiques », ils pénètrent à l’intérieur des plantes par les feuilles, provocant une sorte de vaccination, celle-ci véhicule ensuite dans sa sève une substance toxique pour les pucerons qui crèvent dès qu’ils l’ont ingérée. Le traitement est beaucoup plus facile, il suffit de mouiller abondamment les feuilles et d’espérer au moins six heures sans pluie !
Il existe une troisième solution, très à la mode en ce moment, c’est de se servir des prédateurs naturels des pucerons que sont les coccinelles. Je vous donne rendez vous la semaine prochaine pour en parler plus en détail.
Signé Michel du Jardin
2 commentaires sur “Rubrique du vendredi par « Michel Du Jardin »”
Et les oeillets d’Inde et /ou les soucis près des tomates, c’est bon ou pas?
Il y a effectivement la possibilité d’utiliser d’autres plantes pour lutter contre les pucerons. L’odeur de certaines fleurs éloigne les parasites, c’est le cas des oeillets d’Inde et des soucis. Il y a également des plantes qui à elles seules concentrent la colonie de pucerons sur elles, c’est le cas des fèves et des capucines. Mais qu’on les éloignent ou qu’on les « ramassent » le problème de la prolifération de ces bestioles et des conséquences sur les plantes n’est pas résolu !