Info Montceau-news.com : Des éoliennes à Marigny ?…
...encore trop tôt pour le savoir !
…encore trop tôt pour le savoir !
Dans son dernier Conseil Municipal, un sujet abordé dans l’ordre du jour et noté au compte rendu de la séance a suscité notre curiosité …
– Le Conseil prend connaissance de la proposition d’installation d’éoliennes aux Quatre Vents et à Ragy par la société EOLE-RES
Nous avons voulu en savoir plus et c’est d’abord Bernard Morin, adjoint au Maire qui a bien voulu nous informer :
« Nous avons été sollicités par la Société EOLE-RES, société avignonnaise spécialisée dans les études et installations d’éoliennes pour nous informer du potentiel éolien identifié sur la commune, en particulier sur 2 lieux dits, « les 4 vents », lieu situé en haut de Montferroux et Ragy, lieu-dit situé sur la gauche de la route menant de Marigny au Puley. Nous avons pris connaissance de cette proposition, les élus n’ont pas beaucoup d’éléments et nous attendons la suite qui sera donnée par la suite. Dores et déjà, nous savons que les terrains proposés sont des terrains appartenant à des privés, que la rentabilité (300€/an) pour la commune est faible et il nous faudra aussi compter sur les avis d’autres secteurs, tels que l’écologie (passage des migrateurs par exemple), l’environnement (proche du site classé du château), des chasseurs, etc… on voit bien que rien n’est encore étudié, il s’agit vraiment de prémices…. »
Une autre commune est concernée par cette proposition d’EOLE-RES, celle de Gourdon.
Nous avons voulu également connaître la position de Sophie Balladur, Chef de Projet chez EOLE-RES et également déléguée régionale adjointe Bourgogne du syndicat des professionnels de l’éolien France Energie Eolienne, qui nous a adressé un mail que nous vous livrons en l’état :
« EOLE-RES a rencontré les maires des communes de Marigny et Gourdon afin de les informer du potentiel éolien identifié sur leur commune et leur présenter les zones sur lesquelles elle va mener des études de faisabilité pour un projet éolien.
Aujourd’hui, seule une étude de pré-faisabilité a été réalisée sur ces zones et EOLE-RES aura besoin de plusieurs mois pour préciser techniquement son projet. De nombreuses expertises sont nécessaires pour dimensionner et concevoir un parc éolien : mât de mesures sur site des vitesses de vent, accessibilité, possibilité de raccordement électrique, autorisations foncières, expertises écologiques et paysagères, études acoustique, géotechnique… En parallèle, EOLE-RES s’inscrit dans une démarche de concertation volontaire et de communication, comme le montre cette 1ère rencontre. Un plan de concertation et de communication territoriale, à l’échelle des communes mais aussi de la Communauté Urbaine, devra par la suite être mis en place. »
Sophie Baladur nous donne ensuite quelques informations générales :
« En France les autorisations pour construire un parc éolien sont soumises à étude d’impact sur l’environnement et sont délivrées par le Préfet de Région. Pendant l’instruction des dossiers, une trentaine de services de l’Etat sont consultés, ainsi que l’avis des communes et de la population à travers une enquête publique. Une éolienne produit l’équivalent de la consommation de 2000 personnes chaque année. »
Nous voulons remercier Bernard Morin et Sophie Balladur pour leur disponibilité et leur volonté de communication transparente.
Voilà…… ce n’est pas encore pour demain qu’il y aura du vent dans….. les pales des éoliennes de Marigny !
Jean Michel LENDEL
11 commentaires sur “Info Montceau-news.com : Des éoliennes à Marigny ?…”
J’entends déjà les écolos crier » oh secours ça va dénaturer le paysage ! » mais ces même écolos devront se souvenir qu’il y a quelques années encore le charbon ( source d’énergie pas très propre il faut l’avouer) à fait vivre toute la région et les gens plutôt fiers d’être mineurs. Alors qu’ils réfléchissent bien avant de dire » oh secours ! » juste un clin d’oeil au passage quant au magnifique château ( qui a appartenu d’ailleurs à l’un de mes ancêtres) il surplombe en maître des lieux le paysage et je suis persuadée que même éoliennes s’il éoliennes il y a, elles ne lui viendront pas à la hauteur …
bonjour
A souhaiter pour la commune que ce projet aboutisse.Quant à dénaturer le paysage ce n’est pas plus vilain que des lignes à haute-tension qui électrocutent les oiseaux.
pour produire du courant à 2000 personnes par an….. ,il faut du vent ,et c’est pas un endroit tres venteux
Espérons en effet que le projet aboutisse , sans rapporter des sommes folles, ces éoliennes apportent aux modestes budgets des petites communes une légère bouffée d’air et dans ce cas une production en Bourgogne du sud que seule Lucy à l’avenir incertain assume il y aura forcément quelques opposants au projet mais soyons réalistes : Puvons nous aujourd’hui encore vivre sans l’électricité ? qu’il faut bien produire ! certains me diront que je peux bien m’en accommoder puisque ce n’est pas à coté de chez moi qu’on prévoit de les monter ; Aucun problème il me semble que de nos jours dans l’échelle des nuisances de proximité, les éoliennes ne tiennent pas le haut du podium ! Alors croisons les doigts dans l’espoir que se réalisent ces deux projets… etsouhaitons bon vent a »nos » éoliennes .
Je suis très septique.
La Sté ? voir sa fiche de notation
http://www.score3.fr/EOLE-RES-SA-423379338.shtml#financier
Les emplacements choisis ?
http://www.manicore.com/documentation/eolien.html
Voir les études regroupées sur ce site…et y découvrir qu’entre autre, nous sommes dans des zones peu ventées….
Bon, vous me direz qu’après tout, nous avons bien installé notre plus grande centrale solaire….dans la région la moins ensoleillée de France (pourquoi l’avoir placée à Toul ?)
Ce dernier exemple n’est il pas la concrétisation que dans le domaine des énergies nouvelles, ce n’est pas l’efficacité qui est recherchée mais le moyen d’obtenir des subventions en s’appuyant sur le dogmatisme en place chez nos « décideurs »
Comment expliquer qu’en France, alors que tous les sites « exploitables » ne sont pas encore équipés, des entreprises visent le créneau des zones peu ventée ?
En Fait, ne nous voilons pas la face, la finalité c’est les subventions et l’obligation faite à EDF de racheter à prix d’or le courant produit.
Alors nous pouvons estimer que ces « engins » feront rentrer un peu d’argent dans des caisses locales à condition de refuser de voir que cet argent est pompé dans la poche des contribuables et de EDF…. laquelle est déjà dans une situation délicate !
Amitiés
Certains voient dans l’éolien , une « chance » pour l’avenir , d’autres , au contraire , y voient l’émanation d’une « calamité » supplémentaire qu’auront à subir les générations futures à moyen terme !
Pour être tout à fait cohérent dans son choix , on ne peut être « pour » ou « contre » par simple idéologie , il faut avant tout se poser quelques questions !
-) Quelle est la part de l’éolien dans la production d’électricité ?
Dans le monde, la puissance potentielle installée est de 100GW (soit 2.5% de la puissance totale) mais l’énergie produite, 122 TWh/an, n’est que de 0,66% de la production mondiale compte tenu des caprices du vent. En Europe, sa part dans la puissance installée est aujourd’hui d’environ 4% et elle pourrait atteindre 8% en 2020 (selon European Wind Energy Association).
-) Comment se compare le prix du kWh éolien à celui des autres sources d’énergies ?
Il coûte plus cher essentiellement pour 2 raisons : c’est une énergie diluée, il faut une roue de 80 mètres de diamètre pour produire la même puissance qu’une turbine hydraulique de 2 à 3 mètres ; c’est une énergie intermittente fortement variable selon la vitesse du vent, d’où une performance en équivalent pleine charge de 15 à 35% selon la localisation. D’où un prix de revient de 5 à 8 centimes d’euro par kW/h à terre et 13 centimes d’euro en mer, à comparer aux 3 centimes d’euro par KW/h pour le nucléaire et aux 4 à 5 centimes d’euros pour les combustibles fossiles.
-) Quelles sont les conséquences de l’intermittence du vent ?
L’éolien ne permet pas de garantir une puissance à chaque instant , ce qui est nécessaire pour la gestion d’un réseau. Il faut donc disposer de capacités de production mobilisables en cas d’absence ou d’excès de vent . La création de cette réserve renchérit le coût de l’électricité éolienne.
-) L’éolien permet-il de réduire les émissions de gaz à effet de serre ?
La réponse dépend du parc énergétique existant : s’il est essentiellement thermique et donc émetteur de CO2, comme en Allemagne, la réponse est positive. S’il est essentiellement nucléaire et hydraulique comme en France, la réponse est négative. Il semble donc infondé d’affirmer que l’éolien peut permettre de réduire significativement les émissions de CO2 en France. ( 85 % des rejets sont produits par les transports , l’industrie et l’agriculture) A noter également que le Danemark , pourtant « champion » de l’éolien en Europe , possède le taux de CO2 le plus élevé par habitant !
-) Quelles conséquences en cas de perturbation du réseau ?
Dans les conditions techniques actuelles de fonctionnement , il est impossible , à l’inverse des autres sources d’énergie , de contrôler la production . Cette « faiblesse » expose donc le réseau à subir des pannes importantes ! De par leur intermittence de fonctionnement , les éoliennes fragilisent le réseau .
-) Comment est déterminé le prix de vente du KW/h éolien ?
Partout où il fonctionne l’éolien bénéficie d’aides diverses. En France , EDF a une obligation d’achat à un prix très élevé : 8,4 centimes d’euro le KW/h pour le terrestre et 13,3 centimes d’euro le KW/h pour le maritime à comparer au prix de revient de sa propre production de 2,8 centimes d’euro le kW/h !
Pour compenser la perte induite par ce système , EDF est partiellement indemnisé grâce à la la CSPE (contribution au service public de l’électricité) , taxe payée par l’ensemble des consommateurs et contribuables !
-) Quelles peuvent être les nuisances induites par les éoliennes ?
En tournant , les pales produisent des vibrations dans l’air , qui se traduisent par des ondes sonores . On a pu mesurer qu’à 300 mètres de distance , elles pouvaient aller jusqu’à 45 décibels . Certes , cette mesure est inférieure de moitié au bruit d’un aspirateur , mais elle se ressent et se subit sur un temps beaucoup plus long ! A cela , il faut ajouter les infrasons qui eux , sont absorbés par la structure des habitations proches des mâts . Parlons également du champ magnétique induit par les éoliennes et qui selon son intensité , influe sur le bien-être général des riverains et peut aller jusqu’à perturber la bonne marche des instruments de navigation des petits avions de tourisme . Il peut aussi affecter grandement la réception des ondes de la TNT .
Au delà de ces aspects « techniques » , il existe aussi des « subtilités » économiques auxquelles les élus doivent impérativement tenir compte avant d’accepter ces dispositifs sur le territoire de leurs communes . En voici un petit aperçu :
Tout est basé sur un mécanisme financier pervers (mais tout à fait légal) , qui permet des profits outranciers aux investisseurs et promet à coup sûr de lourdes difficultés à moyen terme pour les communes concernées !
Les promoteurs revendent les parcs après avoir profité d’un amortissement accéléré sur 1 an . Une société financière rachète le parc jusqu’à 5 fois son prix . Elle émet des « titres verts » dans toute l’Europe avec des bénéfices considérables . Dans le même temps , elle met en place un exploitant déconnecté de tous liens avec la « société-mère » , prêt à faire faillite en toute impunité si le bilan n’est pas favorable (charges d’entretien , avaries sur le matériel … ) ou tout simplement si l’état décide de baisser le prix de rachat de l’électricité !
Trois ans après leur mise en service , toutes les sociétés d’exploitation (sans exception) deviennent des sociétés par actions simplifiées ou des sociétés en nom collectif . Ce qui veut dire qu’en cas de faillite (volontaire ou non ) personne n’est responsable et personne ne peut être recherché en responsabilité pour démanteler le parc !
Les sommes consignées pour le démantèlement étant largement insuffisantes , de nombreuses communes françaises risquent d’ici 10 à 15 ans de se retrouver avec des cimetières d’éoliennes sur les bras !
Le risque étant d’autant plus grand que le site choisi est peu venté , et donc peu rentable au niveau de la production d’électricité !
Ce qui , me semble-t-il , est le cas sur le territoire Bourguignon !
Bien amicalement !
Un grand merci Electron Libre pour vos explications toujours aussi claires et pertinentes. J’adore ce village de Marigny et suis un ignard en matière de physique et d’économie, j’espère seulement que le « mieux » sera fait pour pour ce village et ses habitants
Euh oui mais non. Lucy est une centrale d’appoint qui ne fonctionne qu’en cas de grosse demande, dans les grosses agglomérations, plus grosses que chalon, hein.
Et puis, au lieu de dire « énergie renouvelable » il faut dire « énergie intermittente », bah oui, comme pour le solaire, ces fameuse ER ne fonctionnent qu’une fois de temps en temps.
Tout comme vous , je souhaite vivement que soit fait le choix de la raison pour ce charmant village que je ne connais pas , mais que j’ai découvert virtuellement sur ce site grâce à d’excellents articles intitulés ( si j’ai bonne mémoire): « La ronde de nos villages » !
Les élus des petites communes , sont souvent des « proies » faciles pour les requins de la finance !
Face aux investissements et aux coûts de fonctionnement induits par le besoin grandissant de structures aptes à satisfaire les exigences de la population et devant l’appauvrissement des aides de l’état , beaucoup de maires succombent au chant des « sirènes éoliennes » qui leur promettent la fin de leurs difficultés par l’apport de revenus substantiels et « soit-disant » pérennes !
Selon leur appartenance politique , ils peuvent être également fortement influencés par certains membres de leurs conseils généraux ou régionaux , eux-même soumis à la pression constante de lobbyistes féroces !
Faire le choix de ces dispositifs n’est pas anodin . Sous couvert de leur apporter la « lumière » dans une magnifique salle des fêtes toute neuve , les élus peuvent aussi plonger leurs administrés et leurs villages dans « d’obscures » difficultés .
Ils doivent donc s’efforcer d’engager une réflexion la plus objective possible . S’ils ne possèdent pas tous les éléments susceptibles de les aider à prendre une décision raisonnable , ils peuvent toujours se rapprocher des services de « l’Académie des Technologies » qui les aideront en toute objectivité et en toute indépendance !
http://www.academie-technologies.fr/
Ceci-dit , souvenons-nous que l’électricité qui ne coûte rien est celle qui n’est pas produite !
Alors … plutôt que promouvoir à grands renforts de subventions publiques , des systèmes dont l’efficacité et la pertinence restent encore à prouver , ne serait-il pas plus judicieux d’engager des procédures adaptées dans le but d’enrayer l’important et éhonté « gaspillage » d’énergie que nous connaissons actuellement !
Bien amicalement !
Electron libre quand vous citez 3 centimes d »euro le coût du Kw nucléaire : c’est avec ou sans accident ( tchernobile, Fukushima), avec ou sans le cout de la déconstruction des installations vétustes , avec ou sans les subventions pharaoniques et publiques dont profite cette industrie avec ou sans le cout de gestion des combustibles et leurs déchets (Gueugnon) ? sans évoquer les drames humains (cancers malformation génitales ) qu’entraine immanquablement cette industrie
D’après la SFEN ( société française d’énergie nucléaire) dans laquelle je compte encore quelques amis parmi les membres des commissions d’experts , le coût du KW/h nucléaire est évalué à partir de trois sources de données :
1) Le combustible : Ce poste regroupe les coûts de matière première , de fabrication , de stockage et de traitement du combustible usé . Ces coûts représente environ 20% du prix du KW/h . Le combustible (uranium) seul est évalué à moins de 5% du coût global de ce poste .
2) Les charges d’exploitation et d’entretien relatives au personnel (salaires , primes) , aux frais d’entretien , de maintenance et d’assurances diverses .
3) L’amortissement des investissements qui prend en compte les coûts de construction (remboursements d’emprunts) et de démantèlement . Ce poste représente 60% du prix du KW/h . Cette part de pourcentage dépend directement de la quantité d’électricité produite par une centrale . Plus la centrale fonctionne longtemps en continu , moins le prix de revient de production sera élevé .
Ce calcul est basé sur les bilans comptables des deux principaux acteurs du nucléaire en France : EDF et Areva .
Le chiffre de 3 centimes évoqué dans mon commentaire est issu d’un rapport de la SFEN en date d’Octobre 2012 et prenant l’année 2011 comme point de référence .
Je ne peux bien évidement pas vous assurer que les chiffres fournis pour la base de ce calcul n’aient pas été quelque peu « manipulés » , mais rien ne m’indique non plus qu’il soit possible d’affirmer qu’ils aient pu l’être !.
Les drames humains …
Certes … je connais trop bien « l’atome » pour savoir qu’il n’est pas inoffensif et que nous ne sommes pas , malgré notre excellence en matière de nucléaire , à l’abri d’un accident !
Ceci-dit , n’oublions pas non plus , les milliers de morts inhérentes à l’exploitation du charbon , de l’amiante et aux conséquences des rejets de l’industrie chimique .
En France , chaque année , la circulation routière , le tabac et l’alcool tuent beaucoup plus de gens que le nucléaire ne fait de victimes dans le monde …
Comprenez bien , cher monsieur , que je ne défends pas inconditionnellement cette activité ! Les connaissances que j’ai de ce milieu m’incitent même à penser que nous sommes effectivement à la croisée des chemins et qu’il va falloir penser sans trop tarder à prendre quelques décisions radicales . Mais parce qu’il est illusoire de faire croire à la population que nous pourrons remplacer dans sa totalité l’énergie nucléaire par l’éolien ou le photovoltaïque , cela doit être fait dans un climat rationnel et serein , dénué de toutes passions et idéologies !
La « compétence » de nos « décideurs » est également primordiale dans la prise de décisions structurées et raisonnables … mais ça … c’est un autre problème …
Bien amicalement !