J’en connais un qui trépignait depuis quelques jours, il sentait que les cèpes poussaient, mais il était freiné par les « gens bien intentionnés » (comme disait le Georges Brassens ) qui se moquaient gentiment de lui en arguant le manque d’eau, le manque de soleil et puis plein d’autre raisons ..

Plein panier

Et bien on va voir qu’il a dit et ce matin il a fait sonné le réveil à 5h, il l’a éteint avant, il ne durait plus. A 6h moins le quart il était dans le bois, il faisait à peine jour.

La limace creuse un cratère

Quelques pas à l’intérieur et çà y est, l’extase : un cèpe d’école, majestueusement dressé au milieu des fougères, le long du chemin. Puis un autre et encore un et puis plus rien pendant presqu’une heure . En fin, en revoilà un autre à moitié mangé par une limace.

Elle l’a presque tout « bouffé »

Il a compris, des limaces, y en a partout, elles doivent manger les cèpes dès qu’ils sortent. Il faut donc engager une course contre la montre contre ces limaces (non c’est pas vrai , lol !!).

Elle me bouffe !

Au fait à propos de rencontre, un chevreuil, qu’il a dérangé,  a pris la poudre d’escampette à 10 m de lui. Il a été tellement surpris qu’il a pas eu le temps d’armer l’appareil photo, l’animal était caché par les arbres … dommage !

Cèpe d’école

Il a pris rendez vous pour les prochains jours, ça va être bon … si les limaces le veulent bien.
Il rentre à la maison à 9h, la maman : la « biloute » comme il l’appelle, était contente, lui aussi (pas trop quand même) car son petit fils qu’est en vacances chez eux lui a crié en guise d’accueil « hé pépé , tu m’avais promis d’aller ramasser des roses » … et c’était reparti, le gamin en a ramassé un panier parce que lui, il n’avait plus envie de se baisser. Ils sont rentrés à 10 h 30 et il est allé au jardin où il y a toujours à faire… dur, dur la retraite, mais avec de la volonté on s’y fait vite.

prêts à cuire

Après, il les a nettoyé et la « biloute » les a préparés, voilà comment elle fait, mais il y a sûrement d’autres recettes.

Les ingrédients

– Elle les met dans la casse comme çà, sans rien, et les fait rendre leur eau à feu doux

– Lorsque leur eau est presque rendue, elle sale et poivre, elle a bien le coup de main pour doser.

– Dans une autre casse, elle fait revenir 2 bonnes échalotes du jardin dans de la graisse d’oie et c’est dans cette casse la, qu’elle transvase les champignons lorsqu’ils ont totalement rendu leur eau.

– Elle goûte, resale et repoivre si nécessaire, rajoute une noix de graisse d’oie

– Un tout petit « doigt » d’Armagnac

– Il y en a qui mettent du persil, pas elle, parce que lui, il trouve que ça dénature le goût extraordinaire du roi des champignons. Elle, elle s’en fait à part avec une petite persillade.

fin de cuisson (pour elle avec persillade)

Voilà, il ne vous reste plus qu’à aller dans les bois et bonne cueillette, mais dépêchez vous : la cueillette de juillet passe si vite ! Et puis après Bon Appétit !!!

Texte et photos : Jean-Michel Lendel

Fin de cuisson

Panier plein

Petit oeil du cyclone

Et celui là , beau hein!

Salut muguet

Duo