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jeudi 1 juin 2017 à 06:32

Découverte du lac de la Sorme dans le cadre de la semaine du développement durable

Des enfants du Méplier de Blanzy parmi les visiteurs



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce mardi en début d’après-midi, la CUCM proposait une découverte / présentation du lac de la Sorme à Blanzy à proximité directe du barrage de la Sorme et de l’usine de traitement de l’eau de Blanzy.

 

 

C’est Nicolas Roussel, en charge de la gestion des ressources en eau et des barrages à la communauté urbaine qui en a assuré l’animation.

 

 

Parmi les visiteurs du jour, 6 enfants du centre Le Méplier de Blanzy étaient venus accompagnés de leurs éducateurs.

 

 

Et la visite commentée du site a duré une petite heure ponctuée par des questions parfois techniques.

 

 

 

Le lac de la Sorme, ressource en eau de la CUCM

 

 

 

Le lac de la Sorme est l’une des ressources permettant d’approvisionner les 90000 habitants de la CUCM. Plus exactement, elle est dédiée à l’approvisionnement de la moitié sud de la CUCM. Car la moitié nord de la CUCM est essentiellement approvisionnée par d’autres sources (4 barrages et captages dont l’étang du Martinet et celui de la Noue notamment).

 

 

 

Les habitants qui reçoivent l’eau traitée de la Sorme vont jusqu’à Torcy et Montchanin nous explique-t-on.

 

 

Mais commençons par le début. C’est en 1970 que le barrage est créé à l’arrivée de Michelin qui exigeait de l’eau brute pour son exploitation. Et c’est le prédécesseur de la CUCM qui s’est intéressé à la production d’eau et a mis en place le barrage de la Sorme en un hiver.

 

 

A la suite, l’usine de traitement de l’eau était créée jouxtant directement le lac et le barrage de la Sorme.

 

 

Le barrage de la Sorme a la particularité d’être en terre avec un noyau en argile au milieu. Il contient 10 millions de mètres cube d’eau, soit 10 milliards de litres. Ce barrage est classé au plus haut niveau de surveillance comme celui de Saint Sernin du Bois, même si les raisons et les configurations sont différentes. Il est donc très surveillé.

 

 

Les services spécialisés suivent ainsi si le barrage se déplace ou se tasse.

 

 

Pour se faire, ils ont notamment installés entre décembre 2016 et janvier 2017 des piézomètres supplémentaires (9 piézomètres doubles) qui permettent de surveiller les fondations de l’édifice.

 

 

80 % de l’eau contenu par le barrage est issu de la Sorme. On apprend aussi que l’intégralité de l’eau se renouvelle en 7 mois grâce à l’eau de pluie.

 

 

Sur les 90000 habitants de la CUCM, 50000 habitants sont absolument dépendants de cette source. La CUCM ne possède en effet aucune nappe phréatique sur son territoire.

 

 

 

Découverte des contraintes d’exploitation

 

 

Au fil de la visite, on découvre aussi que l’exploitation de l’eau ne se fait pas n’importe comment. La rivière, la Sorme, jouxtant le réservoir de la Sorme, nécessite un débit réservé de 70 litres par seconde minimum. C’est une obligation réglementaire. Mais ce débit peut être plus important.

Plus loin on découvre le déversoir de crue qui doit permettre d’évacuer les trop-plein. La règle pour un barrage de classe A, c’est qu’on puisse faire évacuer l’eau d’une crue revenant tous les 10000 ans.

 

 

La Sorme est un réservoir dont le périmètre mesure 24 km et qui possède une profondeur moyenne de 5 mètres avec une profondeur maximale de 10 mètres.

Ce réservoir possède d’autres contraintes dont celle de veiller à l’équilibre de son écosystème.

Nicolas Roussel explique ainsi : « Quand on a beaucoup de nutriments de type phosphore, des cyanobactéries se développent, puis tombent au fond, ce qui réduit l’oxygénation de l’eau et libère tout un tas de choses embêtantes à traiter. »

 

 

Et d’ajouter : « Ce problème a été rencontré au milieu des années 1980 avec l’apparition du développement d’algues bleues. A l’époque, la chambre d’agriculture, la CUCM et la générale des eaux ont mis en place les rampes d’oxygénation pour oxygéner le fond du lac. C’est un système très énergivore. Mais un système est à l’étude. Ce qu’on essaie d’imaginer, c’est de redonner la primeur au fonctionnement naturel. »

 

 

Le lac de la Sorme possède ainsi deux rampes d’oxygénation en fonctionnement.

 

 

 

Un travail avec les agriculteurs

 

 

 

Afin de réduire les apports en phosphore, la CUCM travaille depuis plusieurs années avec les agriculteurs locaux. Ils ont ainsi travaillé d’abord sur la mise aux normes des bâtiments d’exploitation. Ce sont ainsi 50 exploitants sur le bassin versant qui sont concernés (Charmoy, Blanzy, Les Bizots, Montcenis etc.).

Un programme d’actions a été mis en place dans les années 2000. Et le phosphore a ainsi baissé dans le lac. « On constate des choses intéressantes vers l’amélioration de la vie du lac. On est toujours à un niveau limite. Il peut y avoir parfois des problèmes olfactifs. ».

 

 

Actuellement un deuxième programme d’actions est en cours avec la mise en place d’un nouveau périmètre de protection des sols. Entre 2011 et 2015, l’INRA (Institut National de Recherche Agronomique) de Thonon-les-Bains a mené une étude. Celle-ci a permis d’identifier les principales sources de la pollution au phosphore : agricole et pâturage. Ainsi le nouveau programme doit permettre d’éviter que les bêtes aillent dans les cours d’eau à certains moments de l’année.

 

 

Les problèmes d’assainissement peuvent aussi être à l’origine de la pollution au phosphore. « On va y travailler avec les particuliers » nous indique-t-on.

 

 

Le Syndicat de la Bourbince, compétent sur la question, va travailler avec une dizaine d’agriculteurs volontaires. Ce travail est d’autant plus important que le lac de la Sorme a été déclaré captage prioritaire dans le cadre du grenelle de l’environnement.

 

 

Tout au long de la visite et des explications, petits et grands se sont montrés intéressés. Les plus jeunes se sont notamment interrogés sur la différence entre un étang et un lac, alors que les adultes étaient soucieux de savoir si une pénurie d’eau était possible… autant de questions et bien d’autres auquel l’animateur de l’après-midi a répondu avec beaucoup d’intérêt et cartes à l’appui.

 

 

Encore une animation de la semaine du développement durable qui a su susciter l’intérêt des petits comme des grands.

 

 

EM

 

 

 

 

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