La qualité de l’air intérieur est une préoccupation grandissante. Ainsi, une réglementation concernant la surveillance de l’air intérieur dans certains établissements recevant du public sensible (enfants, personnes âgées ou malades) a été adoptée par décret du 2 décembre 2011 prévu par la loi Grenelle 2 .

    Pour définir les modalités de prélèvement et d’analyse, elle s’appuie sur les conclusions d’un diagnostic national effectué dans 310 écoles et crèches entre 2009 et 2011. Dix de ces établissements qui ont participé à cette campagne pilote nationale de surveillance se situent en Bourgogne. L’association régionale ATMOSF’air BOURGOGNE a mis en œuvre le projet avec le soutien financier de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL Bourgogne) et le soutien technique de l’Institut nNational de l’eEnvironnement iIndustriel et des rRisques (INERIS) et du Centre sScientifique et tTechnique du bBâtiment (CSTB).

En Bourgogne, dans 37 classes  ou salles de vie des 10 établissements surveillés, les polluants suivants ont été recherchés pendant quelques jours en présence des enfants :

• le formaldéhyde, substance cancérigène (selon le classement de l’OMS) et substance irritante pour le nez et les voies respiratoires, présent dans de nombreux matériaux de construction, le mobilier, certaines colles et produits d’entretien,
• le benzène, substance cancérigène (selon le classement de l’OMS), issu de la combustion des carburants,
• le dioxyde de carbone, un composé permettant d’estimer le niveau de renouvellement de l’air.

Une première série de mesures a eu lieu en période chaude puis une seconde en période froide entre septembre 2010 et mai 2011. En parallèle, un pré-diagnostic a eu lieu dans chaque établissement afin de disposer d’éléments sur les systèmes présents (ventilation, chauffage) et les produits utilisés dans les locaux.

En Bourgogne, aucun des 10 établissements n’a dépassé les seuils de recommandation établis par le Haut Conseil de la Santé Publique d’action établis au niveau national. Il n’y a donc pas d’action immédiate à appliquer.

•    Pour le formaldéhyde, 3 établissements auront besoin d’apporter des améliorations dans leurs salles afin de respecter la valeur cible prévue en 2015 par le décret (30 µg/m3). Tous devront s’assurer que leurs résultats restent conformes dans le temps et respectent la valeur cible prévue en 2023 (10 µg/m3).

•    Pour le benzène, 8 établissements ont des concentrations légèrement supérieures à 2 µg/m3, la valeur cible prévue en 2016. Néanmoins, tous respectent la valeur cible de  5 µg/m3 prévue en 2013.

•    Pour le renouvellement de l’air, 2 établissements ont un niveau jugé insuffisant. Plus généralement, les mesures ont mis en évidence la nécessité d’améliorer les procédures de ventilation des locaux.

Dans les écoles, comme dans les autres bâtiments privés ou professionnels, le renouvellement de l’air est extrêmement important pour notre/la santé à long terme. De meilleures pratiques d’aération manuelle des locaux et un suivi plus régulier des systèmes de ventilation existants participent à l’amélioration de la qualité de l’air intérieur.

NB B : Un point presse portant  sur la qualité de l’air intérieur a été réalisé le 06/01/2012 par la ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement. Le dossier de presse est consultable au lien suivant ci-après :

http://www.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=article&id_article=25909