A 86 ans, Jean-Pierre Elkabbach nous quitte
Un monument du journalisme disparaît
L’homme qui a interviewer les plus grands face à sa plus grande interview ?
Aimé des uns, honni des autres, Haïm Jean-Pierre El Kabbach, dit Jean-Pierre Elkabbach a marqué 63 ans de la vie du journalisme, de la politique française. Vilipendé ou moqué par Coluche, sommé de se taire par Georges Marchais, JP Elkabbach a toujours eu la langue acérée, le propos vif, parfois condescendant, mais toujours avec un ton incisif. Sauf peut être lors de la dernière interview de Mitterrand souffrant terriblement. Un moment qui l’a souvent hanté.
De radio Alger en 1960 à 23 ans jusqu’à sa dernière émission d’interview jamais il ne variera et cette constance, pas toujours du goût de tous, amènera ses opposants comme ses supporters à lui rendre un hommage appuyé aujourd’hui.
Par exemple sur X, Fabien Roussel : « Compagnon de route de la Ve République, Jean-Pierre Elkabbach aura marqué l’histoire médiatique de notre pays. Ses échanges mythiques avec Georges Marchais resteront gravés. J’ai apprécié, à mon tour, ses interviews, toujours respectueuses. Hommage. »
ou Philippe Labro : « Hommage respectueux et affectueux à cet exceptionnel journaliste dont il faut retenir les innombrables entretiens avec les responsables du monde entier / son dialogue avec Mitterrand / unique en son http://genre.Il à domine son métier. »
ou enfin Michel Denisot : « Jean Pierre Elkabbach a rendu l’antenne »
Il est vrai que ceux né après 1960 l’auront suivi toute leur vie à la radio comme à la télévision. Il n’existe pas d’âge de la retraite pour ces personnages là, ils sont atteints du syndrome de Molière : mourir sur scène !
Quelque part nous sommes tous orphelins de Jean Pierre même si nous ne l’aimions pas tous forcément.
Gilles Desnoix