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mardi 12 décembre 2017 à 06:17

Tribunal

CI les 4 "zozos" qui fêtaient un mariage – audience renvoyée



 

 

 

On ne sait rien d’eux puisqu’ils n’ont pas été jugés finalement ce lundi 11 décembre en comparution immédiate, mais on les appelle déjà dans les couloirs du palais, « les quatre zozos ». Dans la définition de « zozo » on peut lire « individu léger, pas sérieux ».

 

 

Ils ont 21, 22, 24 et 25 ans, âges auxquels on peut encore faire le zozo sans passer pour un vieux au système hormonal instable, n’empêche qu’ils ont bien forcé sur la légèreté et doivent répondre de la « mise en danger d’autrui (risque immédiat de mort ou d’infirmité) par violation manifestement délibérée d’une obligation réglementaire de sécurité ou de prudence », infraction commise à Chalon sur Saône le 23 septembre dernier.

 

 

Le 23 septembre dernier était un samedi, jour des mariages devant monsieur le maire. Les jeunes garçons, enivrés par l’exaltation de l’union d’un des leurs avec une certainement ravissante épousée, dopés par la liesse et la vigueur de leurs hormones, ont participé au cortège de voitures qui annonce l’évènement à travers la ville, en l’agrémentant ainsi :

 

 

– A. H., né en 95, et L. H., né en 92, se pavanaient assis sur le rebord des portières de leurs voitures respectives, leurs jambes ne pouvant plus atteindre les pédales de commande du véhicule, et leurs bras ayant oublié jusqu’à l’existence du volant. La scène est digne d’une finale de coupe du monde de foot, mais ce sont les passagers qui font alors les cakes, pas les conducteurs.

 

 

– M. H., né en 93, et O. Z, né en 96 ont à eux deux cumulé les conduites erratiques et dangereuses en roulant sur les trottoirs, dépassant des voitures par la droite, roulant sur un terre-plein, prenant la voie en sens inverse obligeant les conducteurs qui arrivaient à se déporter pour les éviter, et faisant des « freinages au frein à main ».

 

Mise en danger des piétons et des autres conducteurs : les 4 garçons sont sous contrôle judiciaire depuis le 20 octobre dernier avec interdiction formelle de conduire tout véhicule terrestre à moteur. Ils sont à la barre, entourés de leurs avocats, sauf un : il a saisi un pénaliste qui se trouve à la cour d’assises et ne peut pas venir le défendre. Maître Lépine le substitue pour demander le renvoi du jugement à une date ultérieure, elle en profite pour demander aussi la main levée de l’interdiction de conduire pour son client, monsieur H. Il est intérimaire, il travaille, il aurait besoin de sa voiture.

 

Caroline Mollier, substitut du procureur, fait remarquer que la date de mise sous contrôle judiciaire est déjà lointaine, et que le conseil de monsieur L. H. avait bien le temps de savoir qu’il serait requis aux assises…

 

 

Le tribunal décide de renvoyer le jugement à fin janvier, « premier et dernier renvoi, à chacun de se débrouiller pour que vos avocats soient là ».

 

Rejette l’élargissement des contraintes du contrôle judiciaire pour monsieur M. H., car de son domicile à l’adresse de son lieu de travail, il peut se débrouiller. Il n’a pas la vigueur de ses hormones pour rien (ndla).

 

FSA

 

 

tribunal 2208172






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